Le carnet d'Ella

Octave, je te déteste tant

aujourd'hui,
lors d'un profond ennui,
je me suis faite cette réflexion.
je déteste Octave
dans
« La confession d'un enfant du siècle ».
puis après de longues minutes,
j'en ai conclu que
je le détestais car
il me ressemblait beaucoup trop.

un paradoxe sur pattes.
trop pleurnichard
et
trop égoïste pour faire
les bons choix.

ces choix qui pourraient nous rendre
heureux le temps d'un instant
quitte à blesser les autres.

puis,
comme si
j'étais amnésique,
je redécouvrais à chaque fois
que le malheur de mon entourage
me rendait triste à mon tour.

amnésique,
comme si je voulais
oublier
à quel point j'étais
un être humain
pathétique.

puis,
octave
il est lâche putain.

ouais,
un putain de lâche.
il se lâche dans une mer
de désespoir
mais
comme tout le monde prétend
vouloir le bonheur.
l'impression qu'il va faire le tour
de la terre
pour trouver son p'tit bonheur,
pour combler son vide intérieur,
pour enfin
goûter à la passion d'un amour
qui ne se vit que dans les romans.

rien de tout ça n'est vrai.
c'est un menteur.
il restera là,
à se morfondre.

(comme moi)

octave,
tu me dégoûtes.
tu ressembles trop à la foule

tu me ressembles trop.

Ella, ma douce Ella. Pour moi, tu étais bien plus qu'un enfant du siècle. Oui, pour moi, tu étais le miracle de mon existence et ça, ça suffisait à te rendre parfaite à mes yeux.