textes et citations

Texte *160*

C'est dingue,
C'est dingue comme ce confinement nous rend fou. Je tourne en rond.
Mon réconfort de la journée, mon sourire du matin, mon dernier soupir de soulagement, c'est ta notification.
Celle du matin, celle d'un jour, celle du soir.
Il me tarde, oui, depuis une semaine d'entendre le son de ta voix, je l'ai entendu mais, je voulais l'entendre tellement plus longtemps me parler.
Te voir,
Finalement, cela me semble bien plus insurmontable que mon envie capricieuse de t'avoir au téléphone.
Te voir,
Oui, finalement, ça me fait mal, en me faisant du bien. Ça me fait mal, dans le sens où, tu es là, tu n'es qu'à 10 minutes de chez moi et je suis obligée, je suis condamnée à ne t'avoir qu'à travers un écran minable de téléphone.
Je veux plus.
Je veux plus mais, toi comme moi, toi comme moi et le monde, nous savons qu'il est à l'heure actuelle impossible de me donner, impossible de nous donner ce que nous voulons.
Je veux, te voir.
Tu n'es pas l'homme le plus expressif dans tes sentiments mais, dans la mesure où on s'aime, je suppose que l'envie que j'ai, est égale chez toi.
T'avoir en vision à l'écran de téléphone, me rend triste.
Tu es beau, et c'est cette beauté que j'aimerai visionner tout les soirs, cette beauté que j'aimerai à nouveau visionner réellement.
Je regarde l'heure.
L'heure qui avance sur le cadrant de mon réveil, l'heure qui me rapproche un peu plus du jour où je te retrouverai, l'heure qui tourne. Je n'attends que ça. Je n'attends que, que les heures passent, que les jours passent. Ce cadrant qui tourne, qui me rapproche toutes les secondes, du moment où tu me prendras contre toi.
Tu me manques.
Tu me manques et j'aimerai te dire droit dans les yeux que je t'aime et j'aimerai que tu me répondes droit dans les yeux, mains sur mes joues.
Tu me rends dingue.
Tu me rends dingue, oui, aussi dingue que ce confinement mais toi, tu es un bon confinement.
Tu es celui, celui qui confine mon cœur dans un endroit sûr, un endroit merveilleux, un endroit qui me fait t'aimer.
Garde le.
Garde le, mon cœur, car toi, mon cœur.
Tu es de loin, le plus beau des confinements.