Poèmes de minuit

Terres oubliés d'un royaume hanté

Les étoiles de la nuit,
Les pépites de minuit,
Qui s'en vont, qui me fuient,
Ces souvenirs d'une vie.

Cela me prodigue un vide d'une telle intensité,
Que même cette personne ne sait combler
Par sa simple présence, qui autrefois,
Me remplissait d'une immense joie.
Avec ce vide intersidéral,
Impossible de trouver d'annales
Dans cette partie cérébrale,
Si ce n'est le désespoir de me perdre encore une fois.

Serait-ce irréversible ?
Ne serait-ce un châtiment ?
Cela est-il possible ?
Je n'arrive à comprendre,
Je n'ai eu ce sentiment,
En oubliant vos cendres.

Cette mémoire qui m'est enlevée,
Comment pourrais-je un jour la retrouver ?
Cet espoir qui jamais ne renaît,
Comment pourrais-je le récupérer ?
Cette douleur qui me tue sans arrêt,
Comment pourrais-je, à jamais, la stopper ?

Afin de comprendre mon présent,
De réfléchir à mon avenir,
Et enfin arrêter de souffrir.
Pouvoir me souvenir de chacun de mes vices.
Afin d'arrêter d'y penser à chaque instant,
De ne plus subir ce supplice,
Et enfin ne plus en mourir.
Malgré toutes mes possibles cicatrices,
Je veux revoir mon infini passé,
Et enfin entièrement me rappeler.

Quels sont les péchés
Qui peuvent expliquer
Ces oublis prématurés ?
Mais que m'est-il arrivé ?
Que diable dois-je en penser ?
Mon être est-il si mauvais ?

Je me dois de t'écouter,
Fantômes du royaume,
Créateur de mes symptômes.
De ces dernières années,
Je dois ne plus m'en soucier.