Formation d'El Hadj Malick SY (RTA)

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El Hadj Malick (RTA)  naquit en  étant orphelin de père, encore  un point  commun avec le prophète Mouhamed (PSL) qui aussi, n’avait jamais connu son père. En effet, Sidi Ousmane SY devait mourir  avant la  naissance de  Malick  SY,  durant un  séjour  au Djoloff, il put laisser cependant en héritage une bibliothèque et comme testament des instructions concernant l’éducation de l’enfant à naître. Il demanda également que le nom de son marabout à Gaya, Thierno Malick SOW fut donné à l’enfant qui naîtrait s’il était garçon. Sa  mère  et  son  oncle  Alpha  Mayoro  Wélé  ne  ménagèrent  aucun  effort  pour  l’éducation  du jeune Malick. El Hadji Malick SY (RTA) écrit lui-même dans son ouvrage Ifhâm al munkir al - jâni : « je fus recommandé à ses détenteurs des sciences islamiques les plus éminents et les plus compétents par mon oncle maternel... ». Ainsi, El Hadj Malick SY (RTA) fit sa première éducation à Gaya auprès de sa famille maternelle. Ce fut son oncle maternel, T hierno Malick qui lui apprit à épeler les premières sourates du Coran. Très jeune, vers l’âge  de  dix (10)  ans,  il  fut  emmené par son  oncle  Amadou  SY  dans  le Djoloff,  à Sine  près de Sagata. Revenu à Gaya, il suivit les cours de Ngagne KA, maitre d’école  Ouolof, puis partit avec ce dernier dans le Fouta et y resta avec lui pendant plusieurs mois. Il revint encore  à Gaya, après  un  séjour  assez court, alla  achever  l’étude  du Coran dans  le  Fouta,  chez le marabout Ouolof, Abdou Bitèye. A l’age de dix-huit (18) ans déjà, il avait su toutes les sourates du Coran et avait  reçu  le Wird tidiane de son oncle Alpha Mayoro Wélé . C’est ainsi qu’après avoir appris le coran qu’il mémorisa tôt, il sillonna le pays de long en large, d’Est en Ouest. Une quête obstinée qui dura vingt – cinq longues années, lui permit d’asseoir  de  solides  connaissances  dans  tous  les  domaines  des  sciences  religieuses  et  même profanes (mathématiques, Astronomies, prosodie et poésie).Il commença immédiatement la théologie et l’exégèse à Gaya puis à Ndombo pour le fiqh, chez le maitre Ouolof Mour Sine Kane. L’année suivante (1874), il entamait le droit à Bokhol chez San Mosse Ndiaye. Ainsi, la Rissala devint son livre de chevet. Il poursuivit ses études de droit chez Modou Batchou à Keur Kodé Alassane, près de Louga, et chez Mour Kale Sèye, à keur Tayba Sèye. Ainsi, se termina le premier cycle de ses études en 1880 (à l’âge de 25 ans). El Hadj Malick SY (RTA), vu la mission qui l’attendait n’avait qu’un seul souci la quête permanente du savoir. Par ailleurs, le Seigneur (qu’Il Soit glorifié) l’avait doté d’une capacité d’écoute, de compréhension et d’assimilation à nulle autre pareille. C’est dans cette perspective qu’il débarquait à Saint-Louis vers 1880. Un professeur alors réputé, Al Hadj Ahmadou Ndiaye, le comptait aussitôt au nombre de ses élèves et lui enseignait la grammaire et la littérature. Après deux ans de ces études profanes, El Hadj Malick SY (RTA) tint  à  finir  le  droit  ;  il  vint  à  Ndiambour  à  Ndiaabali,  chez  Birahim  Diakhaté  et  y  étudia la première partie de Khalil, puis chez Mamadou Wade à Nguig, à l’Est de Sakal. Il achevait le Khalil l’année suivante chez le professeur Massilla Mané dans le Mbakol (Cayor).
Keur Kodé Alassane l’accueillit de nouveau pour la Rissala, Thilogne, ensuite  pour  l’Ihmirar  et  enfin  la  Mauritanie,  chez  Mouhamed  Ali  Al  Yaqubi pour le mysticisme. Il y reçut des capacitations dans ce domaine comme dans celui des sciences exotériques : les Hadiths, le Tajwid (orthoépie). Le curriculum des études d’El Hadj Malick SY (RTA) était enfin achevé ; il  avait trente (30) ans en 1880 et possédait le maximum de connaissances que peut acquérir un marabout. La liste de ses Ijaza peut être consultée dans l’introduction de son ouvrage Ifham Al Munkir Al Jani. Elles est simplement impressionnante au point qu’il est permis de dire que la Silsila de Maodo est incomparable. Il n’avait pas attendu la fin de ses études personnelles pour commencer à enseigner parce que depuis 4 ou 5 ans déjà, il faisait épeler le Coran à de jeunes enfants et gagnait ainsi sa vie.

El Hadj Malick Sy "Le Stratège "Où les histoires vivent. Découvrez maintenant