Pélérinage d'El Hadj Malick SY

185 11 0
                                    

Après s’être enraciné dans son pays dans la recherche du savoir, il s’est ouvert au  reste  du  monde  particulièrement  au  Moyen  Orient.  En  1888,  El  Hadj  Malik  SY  (RTA) effectue  son  pèlerinage à  la  Mecque  grâce à  la récolte  de  son  champ  à  Ngabou  Thillé. Cependant Il avait emprunté la route classique Dakar-Marseille et Marseille-Alexandrie-Suez-Djedda. C’est alors qu’il se trouvait à la Mecque que naquit sa fille Fatoumata SY de Mame Safiètou Niang qu’il avait épousé un an plutôt. C’était le vendredi 17 Août 1888, jour d’Arafat. Après la Mecque, il fit un périple dans d’autres cités du Moyen Orient comme  Alexandrie,  Jérusalem,  les  républiques  d’Asie  Centrale  (Boukhara,  Samarkhand). L’occasion lui fut donnée de rencontrer des sommités intellectuelles, et de nouer des relations solides avec celles-ci. C’est pourquoi il nous est revenu avec le titre de « El Hadj » et dans ses bagages, un cadeau inestimable « un Islam originel » comme en témoigne un grand  homme  de  Dieu  de  chez  nous  :  «  Diné  diou  sell,  diou  sett  withie,  diou  rakhoul  dara, Aladji  Malick  laka  Yalla  défal  ».Dès  son  retour  des  lieux  saints  de  l’Islam,  El  Hadj  Malick  SY (RTA) édifia un poème sur son pélérinage :  « Je  n’ai aucun acte qui pourra me permettre  de te rencontrer oh mon espoir! Si ce n’est mon amour et mon hommage ainsi que ma confiance envers le Prophète (PSL) » ; «  Je désire te faire mes adieux ô toi Kaaba de Dieu et à tout ce qui est alentour. Par ton prestige j’ai recherché le voisinage du Miséricordieux mon créateur et mon intercesseur ô Kaaba de Dieu. Et celui de mes parents, des amis, et des proches et de tous ceux qui espèrent en mes prières, ô Kaaba de Dieu. J’ai arpenté les continents et traversé les océans pour tourner autour de toi, louange à Dieu. Ne prends pas, ô Seigneur ma prière vaine et fais- moi mourir ô Seigneur dans l’adoration de Dieu. J’ai rendu visite au bien- aimé sans  qui,  l’univers  ne  se  serait  pas  manifesté  et  sans  qui  l’on  aurait  profité  des  grâces  de  Dieu. J’ai  rendu  visite  au  bien  aimé  dont  j’espère  l’intercession,  sur  lui  mille  saluts  venant  de  Dieu. J’ai rendu visite au bien aimé dont le message est universel, sur lui mille saluts venant de Dieu. J’ai rendu visite au bien aimé que Dieu a fait voyager de nuit à deux coudées de Dieu ou même plus proche.J’ai rendu visite à l’ami qui laissa son compagnon (Gabriel) en passant devant la plume divine et qui continua sa route vers Allah. J’ai rendu visite au bien aimé qui s’est rapproché de l’aimé sans qu’il lui ordonne de se déchausser dans l’espace de Dieu »  (Extrait du Xilasu zahab de El Hadji Malick Sy. Poème de El Hadji Malick Sy sur son pèlerinage). Dès son retour aux leux saints, El Hadj Malick SY (RTA) n’avait qu’un seul souci de mieux faire connaitre le message de Son Seigneur au Sénégal.  Il constata cependant qu’il était solitaire dans cette nouvelle mission. En effet, beaucoup de ses contemporains marabouts ne répondaient plus à l’appel dans le pays : certains avaient été tués dans les confrontations avec les forces coloniales ou avaient vu leur « daara » définitivement fermés ; tandis que d’autres avaient été déportés dans des pays lointains. El Hadj Malick SY ( RTA) devant l’ampleur de la tâche et l’urgence du moment décida de mettre en place un projet qui se décline en quatre points :  
- Enseigner et fonder des daaras    -  Bâtir des mosquées 
  -  Avoir un champ pour travailler la terre et gagner sa vie  
- Avoir un lieu où il pourrait réunir les musulmans annuellement Cependant, pour  mieux  exécuter  sa mission, il  était primordial de  choisir une  voie  de prédilection. C’est ainsi qu’il se fixa à Saint-Louis, un pôle attractif des cultures et des livres révélés par Dieu, une terre de rencontre des trois religions qui appartiennent à Dieu.

El Hadj Malick Sy "Le Stratège "Où les histoires vivent. Découvrez maintenant