-EP 6- LE CHATEAU MODERNE

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-EP 6 – Le Chateau Moderne -

Plongé dans ses livres et les différents écrits se trouvant dans sa bibliothèque, Williams n'avait qu'un but en tête, retrouver cette fille qu'il avait vu à plusieurs reprises. Il enchainait bouquins sur bouquins pour trouver la moindre trace de cette personne, le moindre croquis, dessin, pouvant lui ressembler, même de loin. Il épiait chaque ouvrage, retournait entièrement sa bibliothèque, fouillait de fond en comble chaque étagères, une par une. Il passait des heures à feuilleter chaque roman, des plus modernes aux plus anciens, tout type d'écrits y passaient : Recueils, grimoires, parchemins, journaux,... Après des semaines entières passées dans la même pièce, Will commençait à perdre sa patience, son énergie et un peu de sa santé mentale. Allongé sur une montagne de roman, il dormait à point fermé, malgrès cela, son sommeil était troublé par tout et n'importe quoi. Il était constamment perturbé par le bruit d'un livre tombant de la gigantesque pile, du craquement du plancher ou encore des sons que pouvait faire Togo, son chinchilla ayant la liberté de se promener partout dans la demeure. Il a toujours eu une confiance aveuglante envers cette petite boule de poil et étrangement, elle n'a jamais essayé de s'enfuir d'ici pour découvrir le monde. Alors qu'il s'apprêtait à abandonner ses recherches, il aperçu un petit oiseau se promener dans la bibliothèque. Ce n'était ni une pie, ni un pigeon, ni un tout autre oiseau commun. Il ressemblait à s'y méprendre à une sorte de colibri. C'était étrange que cet oiseau se retrouve ici, surtout un oiseau aussi spécifique. Williams se frottait les yeux pour être sûr de correctement le voir mais il ne rêvait pas. Il ne se souvenait pas l'avoir dessiné pourtant. L'animal se mit alors à voler d’une grande vitesse à travers les couloirs de la salle. L’enfant se mit alors à le suivre, l’oiseau avait une trajectoire bien précise, il voulait montrer quelque chose. Williams couru du plus vite qu’il pouvait à travers les étagères vidées plus tôt. L’oiseau s’arrêta sur l’une des seules étagères intactes, encore jamais explorée par Will. Il fixa un moment l’un des livres correctement rangé au centre de l’étagère et il reparti gambader dans les airs tranquillement. L’adolescant, intrigué, alla chercher son échelle deux étages plus bas et la plaqua contre la bibliothèque. Il s’empara du livre et redescendit immédiatement. Il le posa sur l’une des tables destinées à la lecture disposées un peu partout dans la salle. Le bouquin pesait une tonne, jamais vu un ouvrage aussi lourd. Il était recouvert d’une épaisse couverture en cuir rouge bordeaux sur laquelle était inscrite en lettres d’or « Histoire des Mondes : Fissure des Univers ». En dessous de ces inscriptions, était gravé la planète Saturne de façon très minimaliste. Williams retourna l’immense ouvrage et découvrit que rien n’était écrit en guise de quatrième de couverture à part le nom de l’auteur au centre : Evy Wentford. L’enfant était formel, jamais auparavent il n’avait ni entendu le nom du livre ni le nom de cet auteur. Lorsqu’il ouvrit l’imposante œuvre, il vit avec étonnement un magnifique papillon à ailes bleues sortir de celle-ci comme par magie. Le petit animal semblait irréel et pourtant, il ne provenait même pas de l’un de ces dessins. Williams dévora le livre d’une traite sans en perdre un seul mot ni omettre une seule virgule. Le roman ressemblait à une œuvre de Science-fiction contant l’existance de plusieurs mondes vivant sur le même plan d’existance, le même espace, le même temps. Chaque Monde est invisible aux yeux des autres malgrès leur co-existance. Les êtres vivants dans ces différents endroits vivent sans jamais se rendre compte que des personnes invisibles à leurs yeux se trouvent au même endroits qu’eux, au même moment et c’est également le cas pour les batîments et autres structures humaines : Un gratte-ciel peut être situé quelque part dans un Monde là où il n’y a qu’un terrain vague dans un autre. Selon l’auteur, il n’y aurait aucun moyen de franchir le passage entre ces Mondes, impossible de traverser et de voyager entre ceux-ci. Mais elle indique également que de nombreuses fissures entre ces Mondes ont vu le jour, elle explique que l’émergeance d’un sur-nombre d’individus et de structures de plus en plus imposantes dans ces Mondes a énormément fragilisé la structure entre ces différents endroits. Ces failles sont minuscules, immobiles et inaudibles. Elles sont reconnaissables par des espèces de lignes blanches n’ayant rien à faire où elles se trouvent, on peut y voir une forte lumière en dégager ( d’où la couleur blanche) mais on remarque également en s’y penchant de plus près, qu’elles émettent des petit rayons de toutes les couleurs, l’hypothèse la plus probable est celle disant qu’il s’agit de toutes les couleurs présentes dans le monde derrière la fissure s’échappant par le trou formé dans l’espace et le temps.
L’auteur nous raconte également qu’à l’approche de ces fissures, la lumière est si forte qu’elle en endommagerait la rétine et que toutes les montres ainsi que les autres formes de pendules sont ralentis mais aucun moyen de dire si le temps l’est réellement. Pour ce qui est de franchir ces failles, rien n’a été fait ou prouvé, jusqu’ici il reste impossible de traverser deux Mondes mais si cela devait arriver, il faudrait un support pour servir de relai et une clé pour établir la connexion entre les deux espaces et permettre à des êtres vivants d’y passer. En arrivant à la dernière page, un détail avait intrigué le jeune héros. Une photo se trouvait imprimée sur celle-ci, la photo de l’auteur avec marqué en légende « Evy Wentford, 1914, Grenoble », la fille sur le cliché était celle du Titanic, et de l’Atlantide. Il en était sûr à cent pour cent. Au dos de la page se trouvait des inscriptions au stylo ajoutés post impression : « fissures trouvées : 45’15’46 ; 67’52’36 Le Chateau Moderne, active en 1947, 17’43’51 ; 142’37’54 Fosse des Mariannes, toujours active»

Williams savait maintenant où commencer à chercher. Après plusieurs recherches sur le net, il découvrit que le «Chateau Morderne» était une prison américaine se situant dans le Maine, active jusqu’en 1960. Il était déterminé à tirer au clair cette histoire, il ne savait pas si suivre une simple note dans un livre était judicieux mais il s’agissait de son seul indice jusqu’ici pour retrouver cette fille. Sur une page d’information, il était dit que d’étranges évènements s’étaient déroulés dans l’enceinte du batiment. Selon plusieurs témoins présents dans la prison, il y eu lors d’une journée orageuse de l’automne 1947, une sorte de flash d’une ampleur gigantesque. Tellement puissant que plusieurs gardes ainsi qu’un grand nombre des prisonniers en sont devenus aveugles en une fraction de seconde. Le directeur de la prison avait pendant des années défendu le fait qu’il n’avait en aucun cas causé cet incident. La prison ferma finalement 13 ans plus tard, le gérant ayant cèdé face à la pression. L’enfant établit immédiatement un plan. Cet endroit était l’une de ses seules pistes. Il décida de visiter cette prison. Il se dit que si il voulait se fondre dans la masse au bon milieu d’une prison, sa tenue actuelle ne l’aiderait pas beaucoup. Il dessina donc une tenue similaire à celle que portaient les prisonniers sur des images trouvées sur google. Il l’enfila aussitôt avant de dessiner une cellule de la prison, qu’il avait encore une fois vu sur internet. Elle apparu immédiatement et Will sauta dedans. Il arriva instantanément dans la dite cellule. Malheureusement, il arriva visiblement au mauvais moment, la porte était verrouillée. Il attendit quelque minutes, assis sur ce qui servait de lit avant que les barreaux ne s’ouvrent automatiquement. Il ne sorti pas immédiatement, il laissait tout le monde avancer d’abord. Une fois une partie de la foule éloignée, il mit un pied en dehors de son 2m². Il avança lentement, jetant vif un coup d’oeil dans chacune des cellules devant lesquelles il passait. Elles semblaient toutes identiques mais les détenus semblent les avoir décoré à leurs goûts : l’une contenait des traces de couteaux sur tout les murs, l’une semblait peinte de tout les côtés, enfin une possèdait un grand poster d’une pin up ainsi que des petites sculptures taillées dans la pierre posées sur le rebord de la petite fenêtre. Toujours en gardant quelques mètres de distance avec le troupeau, il continuer de marcher jusqu’à enfin se retrouver dans la cour. Il était vraiment imposante, elle semblait donner une certaine liberté à tout ces hommes retenus ici. Le ciel n’était pas pour autant acceuillant : Des immenses nuages noirs annonçant une forte pluie et probablement un orage. En marchant dans la cour, il se rendit compte que presque tout le monde le regardait étrangement, Williams avait omit un détail majeur : C’était un enfant dans une prison remplie d’adultes. Il voyait également des gardes discuter à voix basse entre eux tout en le fixant. Un prisonnier avec une gant de baseball dans ses mains s’approcha de lui et lui demanda sèchement :
«- Hey, T’es qui toi ? J’me souviens pas avoir vu un gamin débarquer aujourd’hui.
- Dans ce cas, travaille ta mémoire. Réponda-t-il.
- C’est pas un endroit pour un gosse ici, je sais pas ce que tu as fais et j’en ai rien à cirer, mais joue pas les Cowboys.»
Curieux, Will demanda :
«- Sinon, toi, t’as fais quoi pour être là ?
- Moi ? J’ai rien fais. Comme tout le monde ici. Il cria à son ami.
Eh Bill ! T’as fais quoi pour être là ?
- Rien ! Dit-il spontanément.
Il se tourna vers Williams
- Qui que tu sois, ici, on est tous dans la même merde. Bienvenue au Chateau.»
Après une forte poignée de main entre les deux hommes, le détenu au gant de baseball retourna jouer avec les autres prisonniers à se lancer une balle.
Dès que la conversation fut fini, Willy fut interloqué par des cris poussés derrière lui. Des détenus étaient entrain de se battre. L’un tenait une pierre et l’autre avait une chaîne de fer autour de sa main gauche. Le combat était violent, des morceaux de pierres éclataient sur le visage du détenu à la chaîne tandis que celui-ci frappait violemment la mâchoire de son adversaire. Une foule de détenus s’était formée autour des deux combattants. On pouvait entendre des prisonniers parier en cigarettes sur lequel des deux restera debout.
Les hostilités furent rapidement interrompues par le bruit excessivement fort d’une alarme, à ce moment précis, tout le monde s’allongea au sol, les mains sur la tête. Will, par peur, fit de même. Tous étaient par terre sauf les deux détenus qui se battaient encore. C’est à ce moment qu’un grand nombre de gardes arriva dans la cour, la matraque en main. L’un d’entre eux demanda aux bagarreurs de cesser leurs actions et de s’allonger sur le ventre. Aucun des deux n’écoutèrent et s’en prîrent même au garde s’étant rapproché d’eux. C’est alors que les gardes armés situés dans les tours de guet de la cour se mîrent à mettre en joue les assaillants. Après plusieurs menaces des gardes, voyant que les brutes continuaient de frapper, chacun d’entre eux reçu une balle dans le genoux, ce qui immobilisa instantanément l’un des détenus mais qui n’arrêta pas l’autre pour autant. Malgrès des nouvelles menaces des gardes, le prisonnier blessé mais encore debout rua de coup le garde au sol, environ vingt secondes plus tard, un nouveau tir, l’homme s’écroula. Le crâne perforé, il avait été touché en pleine tête. Après un long silence de mort, une voix retenti dans les haut-parleurs de la prison :
« Tout les détenus doivent retourner immédiatement dans leur cellules jusqu’à nouvel ordre ! »

  Assis sur le lit, Williams se refaisait la scène dans sa tête, ils n’ont pas cherché à l’immobilisé au corps à corps, ils ont directement fait l’usage de fusils, abattant en plus de ça un détenu sous les yeux de tout le monde.
L’attente que quelque chose se passe dans cette pièce si petite semblait durer une éternité. Après une bonne heure, une nouvelle alarme retenti, elle était différente cette fois ci. Une voix se fit de nouveau entendre dans les haut-parleurs de la prison : « Inspection générale des cellules, si un détenu a en sa possession des objets ou du matériel interdits ou dont il ne possède pas l’autorisation nécessaire, ceux-ci seront immédiatement subtilisés.» Will avait encore son crayon et ses feuilles sur lui, il ne savait pas si ces deux objets étaient interdits dans l’enceinte de la cellule. Dans le doute et un peu dans l’affollement également, il cacha son crayon ainsi que ses feuilles dans ses vêtements. Les gardes fouillèrent les cellules une par une. Jusqu’à arriver dans celle de l’enfant, en arrivant, ils semblaient pour le moins surpris de le voir ici, ils ne l’avaient jamais vu avant. Néanmoins, ils le fouillèrent de fond en comble et trouvèrent son crayon. Après une immense claque de la part de l’un des hommes, ils s’en allèrent. Celui qui venait de s’emparer de son crayon se nommait hartmann, c’est ce qui était écrit sur sa chemise. A ce moment là, il ne savait plus quoi faire, le simple fait d’oublier le détail de la fouille fait qu’il n’a aucune idée de comment sortir de cet endroits dorénavant. L’alarme s’arrête, la fouille était fini et l’heure du repas approchait. Les portes des cellules se rouvrèrent laissant sortir tout les hommes. Sur la route pour aller dans la cafétéria, Will fut interloqué par une lumière très scintillante émanant de l’une des cellules. S’agenouillant contre les barreaux pour voir de plus près ce qu’il se passait. La lumière semblait s’échapper du mur situé dans le fond de la petite pièce. Elle avait l’air de provenir de nul part. L’adolescent était persuadé qu’il avait trouvé ce qu’il était venu chercher. Mais il lui fallait entrer dans cette salle. La serrure semblait basique, si il avait encore de quoi dessiner, il pourrait sans problème reproduire la clé. Arrivé dans la cafétéria, quasiement tout le monde était là, excepté plusieurs gardes et des prisonniers travaillant à la laverie. Hartmann, lui, était parmis les surveillants de la cantine. Williams eu à peine le temps de prendre son plateau qu’une autre bagarre se déclara. Un prisonnier venait de vider un bac rempli d’huile de friture sur le visage d’un autre. La totalité des gardes foncèrent sur l’aggresseur, plusieurs autres détenus s’en mêlèrent et bientôt une émeute générale eu lieu dans la salle. Willy pouvait voir tout le monde se battre de là où il était. Il voyait des prisonniers frapper, des gardes tomber, des gens hurler. Il vit le garde Hartmann se prendre un plateau en pleine tête avant de s’écrouler. Il s’approcha lentement et prudemment de l’homme avant de fouiller ses poches pour récupérer son crayon. Il avait toutes les cartes en main. L’alarme retentissait, tout les gardes se situaient vers l’émeute pour calmer tout le monde, la voie était libre pour Will. Arrivé devant la fameuse porte, le tonnerre se fit entendre, il y avait de l’orage. Il sorti ses feuilles de son tshirt, son crayon de sa poche et dessina une clé de la forme du trou de la serrure. Elle apparu aussitôt et l’enfant déverouilla la porte. La faille se trouvait juste devant lui. Hésitant, il avança lentement dans la direction de la lumière. A son contact, un immense flash apparu, puis, plus rien. Williams se trouvait dans le vide complet. Tout était blanc. Il n’y avait plus rien. 





 



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⏰ Dernière mise à jour : May 23, 2020 ⏰

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