57. La douleur est croissante

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Hold On de Chord Overstreet en média.•

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Bonne lecture !!!

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Manon




Le lendemain matin, je reçois un appel de Gabin qui voulait juste prendre de mes nouvelles. Ensuite j’ai nourri Simba et Nala sur la surveillance de Roméo. Maintenant, je me retrouve devant mon mur en vitre à demi ouvert en train de contempler la nature. J’ai une pensée pour Ayden à chaque seconde. Tout au long de la nuit, alors que je dormais, je pensais à lui.

On est un dimanche d’Automne. Une fine pluie envahit l’atmosphère et l’odeur de Terre me fait voyager. Le regard perdu sur les feuilles qui tombent, je n’aperçois pas mon père s’approcher de moi. Une main réconfortante se pose sur mon épaule, j’unis ma main à la sienne et souris. Nos vues se projettent dans la même direction.

― Tu avais besoin de sortir deux jours n’est-ce pas? Ça va maintenant?

J’opine.

― Tes vêtements étaient souillés de sang.

― Le sang d’Ayden, il est à l’hôpital. Il est entre un rêve et la réalité. Mais je préfère le rêve. Il y sera mieux. M'enfin, je crois...

Il me caresse le dos de la main avec son pouce.

― Oh le pauvre ! Il va s’en sortir?

Une petite voix me dit que mon père n’aurait pas autant d’empathie pour lui s’il savait tout ce qu'il m'a fait endurer.

― Il a passé le pire. Je prie fort pour ça. Très fort papa.

Le vent se manifestant nous renvoie une bourrasque de gouttes de pluie. On recule en gloussant.

― Je sais Manon. Mais il te fait du mal aussi. Je sais qu’il est venu l’autre soir. Ensuite tu as pleuré. Tes sanglots sont parvenus jusqu'à moi. Comme je ne savais pas comment réagir à...

Il pousse un soupir.

Moi qui pensais qu'il ignorait tout. Je marche vers la porte en vitre pour le fermer puis je me tourne vers lui. Je garde mes mains derrière mon dos que je colle à la vitre.

― Moi, je ne peux pas accepter que tu souffres sans agir tout comme je ne peux t’empêcher de le voir si c’est ce que ton for intérieur désire mais sache que ton meilleur ami est là devant toi en ce moment. Si tu as besoin de parler ou de te défouler ou ne rien faire...

Je lève les yeux au ciel recevant ces paroles telles une bénédiction.

― Je l’aime beaucoup papa. Beaucoup trop.

J’ai envie d’arracher mon cœur et de le jeter aux chiens. Je ne me supporte pas pour l’avoir aimé, pour m’être inquiétée pour lui. Je suis prisonnière de moi.

― Comme si je ne l’avais pas remarqué, glousse le ventru.

Il me contamine de son rire.

― Je vais le voir et y passer la journée! J’ajoute avec gêne.

― Emma va passer deux heures dans la salle de sport. Je t’accompagne.

J’accepte sa compagnie.

Quelques minutes après, on part dans sa voiture. Son chauffeur, Mr Evron nous conduit à l’hôpital. Je m’efforce d’entretenir une conversation de la plus grande banalité avec mon père jusqu’à la porte de la chambre où est allongé Ayden. Je regarde à travers la vitre. Louka est là, assis, les mains entre les cuisses et les pieds tremblant.

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