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« Les amours de Gabriel. »
Zola.
De jour en jour je deviens énorme. J'ai grossi de partout, même des pieds pour vous dire, je me trouve immonde. Comme quoi la grossesse ne va pas à tout le monde et c'est réel. J'en suis actuellement à mon huitième mois de grossesse, j'essaie de tenir le coup mais c'est insupportable. Nicole est souvent à la maison pour m'aider lorsque Gabriel va au travail, je ne peux plus rien faire de moi-même, même pas me faire un sandwich.
Je ne pensais pas que la grossesse c'était comme ça vraiment.
« – Tu as besoin de quelque chose ? Demande Nicole en sortant de la cuisine.
– Non merci c'est bon.
– Ma petite-fille te fait beaucoup souffrir hein.
– Ah ça c'est le cas de le dire. Je ris.
– Tu es sûre que tu veux rien, même pas un petit massage ? »
Comment refuser ?
Pendant qu'elle me massait les pieds je l'observais. Elle n'a pas changée, même pas une ride. C'est toujours la belle femme qu'elle était auparavant, Nicole était le genre de fille que tous les hommes rêvaient d'avoir mais elle ne leur prêtait pas attention. De nombreuses fois des garçons de notre quartier sont venus demander sa main à nos parents mais ils ont refusé. Selon eux, c'est leur bijou et personne n'y touche. Et pourtant ils l'ont quand même laissée partir en France avec un homme qu'elle connaissait à peine, et eux pas du tout. Elle agissait juste dans l'ombre...
Dans ma famille j'étais celle que tout le monde voulait éviter, la sorcière d'après eux. Une fille à problèmes alors que je n'étais rien de tout ça, j'étais une élève studieuse, les garçons étaient juste un passe-temps pour moi.
Lorsque Nicole est partie avec Reddy, mes parents ont cherché à me caser avec un homme. Il était beau et avait une bonne situation, mais je ne voulais pas d'une personne qui m'a été imposée, alors grâce à une amie j'ai fuit à Brazzaville. D'où la raison pour laquelle ma famille pense que je suis morte, ce qui est très stupide d'ailleurs. Là-bas j'ai continué la vie que je vivais à Kinshasa, j'avais même rencontré un homme, mais en réalité il était marié. Lui et sa femme m'avaient fait une proposition plus qu'improbable... ils étaient riches, et leurs richesses provenaient d'un cadavre qui se trouvait chez eux, il fallait que je le lave tous les jours. Comment dire que j'ai fuit bien loin !
