Chapter 2: Paresse

60 6 5
                                    

Et elles se mirent en route, direction Venice beach!

La chaleur étouffante de la Californie n'arrêta pourtant pas les deux filles qui marchèrent jusqu'à la plage. Comme prévu, beaucoup de monde logeait sur le sable ou dans l'eau et de la musique sortait des énormes enceintes dirigées par un pseudo DJ.

Sabrina remarqua le groupe qui était précédemment au café. Elle entraîna Pearl jusqu'à eux et après les retrouvailles, ils se mirent tous à l'eau.

McCaller resta la plus timide et s'immergea peu à peu. Elle se remémora alors le regard insista d'Asmar quand elle avait enlevé sa combinaison pour ne finir qu'en maillot. C'était comme des braises, une éruption volcanique.

Pour pousser le cliché jusqu'au bout, Asmar tenait un corps digne d'une couverture Playboy. Ses abdos étaient parfaitement dessinés et un V se traçait au niveau de son bassin. Bien évidemment toutes les filles bavaient sur l'américain et ça serait un mensonge de dire que Pearl était différente à ce niveau mais elle, elle regrettait.

Après tout, ce garçon n'avait rien d'authentique. Riche, tout droit sorti d'un magazine et narcissique au possible. Il n'y avait que lui et chaque filles devaient constituer pour lui un bout de viande tel le charognard qu'il était.

Alors Pearl décida de l'ignorer. Elle passa d'ailleurs la plus grande partie de son temps sur sa serviette tandis que le reste du groupe chahutait dans l'eau. De temps en temps Lisa venait se tartiner de crème solaire et reprenait son petit chapeau de paille contre les insolations disait-elle.

Lisa était l'esprit enfantin du groupe. C'était la plus immature mais la plus attachante avec ses petites nattes rousses et sa peau toute pâle. C'était aussi une gourmande mordue de sucreries.

Tania était presque la version féminine d'Asmar. La différence était qu'elle, respectait les hommes. Mais souvent, son côté sauvage apparaissait et elle partait voir quelques californiens éperdument amoureux de son corps.

Et oui, c'était ça le rêve américain. La superficialité remportait toujours.

Ces deux filles, bien que sympathiques n'avait rien de particulier. Elles se fondaient dans la masse. Peut-être était-ce mal vu d'être différent?

Pour Sabrina, peu importait. Le bonheur était la seule chose qui l'intéressait. Éternelle fêtarde, elle aimait rire et était pétillante. Chaque instant devenait toujours plus vibrant à ses côtés.

Fred était le simplet. Il n'était pas passionnant bien que passionné. Ses parents étaient aussi de grands agents immobiliers ayant adoptés quatre enfants. Des personnes riches avec des vies assez monotones. Pas de teintes de couleurs.

Pearl, l'iceberg. Personne n'arrivait à la percer au grand jour. Pas même Sabrina, celle qu'elle considérait comme sa meilleure amie. C'est comme si elle aspirait à ne montrer aucun sentiment ni aucune émotion. Elle avait été blessée, déçue, trahit et son cœur avait été réduit en miette. Et oui, Pearl était souriante et joyeuse. Toujours prête à rendre service à ses proches et c'était comme un rayon de soleil. Mais le soleil produit de l'ombre. L'ombre, c'était son intérieur.

La fin d'après-midi se faisait sentir car beaucoup de gens se précipitaient aux fast-food approximatifs et certains repartaient chez eux après une longue journée de baignade.

Pearl était lassée et tout ce qu'elle désirait était regagner son appartement pour enlever cet affreux bikini et replonger dans un de ses pulls oversize.

Mais Sabrina s'amusait comme une folle et ne semblait pas décidée à partir. Surtout quand Lisa eu la merveilleuse idée de proposer un restaurant. Et bien évidemment, la majorité remporta.

Coffee Où les histoires vivent. Découvrez maintenant