Je me demandais parfois si Tala avait songé à mourir. Moi, j'aurais voulu mourir, là, tout de suite, me résilier face au roi des enfers. Malheureusement, je m'étais réveillé au doux murmure de mon téléphone dont les notifications, tel un chœur de lucioles, dansaient autour de moi dans l'obscurité de la pièce.
Leur contenu m'alarma.
J'ai couru dehors, déterminé à trouver Tala. Alors que l'obscurité enveloppait la ville, je me sentais guidé par une force invisible, celle de la voix que j'avais perdue. Mes pas étaient précipités, mon cœur tambourinait dans ma poitrine, et l'anxiété m'enveloppait comme un linceul. Mais le pire c'était mon corps : il tremblait de froid et de peur.
Arrivé près de l'École des Quatre Fleurs, je regardai autour de moi, cherchant désespérément Tala. Et puis, je la vis... Sur le toit de notre ancienne école, prête à se jeter dans le vide. La foule s'était rassemblée, certains filmaient la scène avec leurs téléphones, d'autres riaient et se moquaient, incapables de réaliser l'horreur de la situation. Ou refusant de la voir. Ils semblaient aveugles, incapables d'avoir d'yeux pour Tala. Moi, mes deux yeux la fixaient. Et ils ne pouvaient que pleurer.
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TALA : IL N'AVAIT D'YEUX QUE POUR ELLE
Romance« La pluie continuait de tomber, mais cela ne m'avait pas empêché de rester sur le banc. Chaque goutte me battait de plein fouet comme si même l'univers me méprisait. L'univers, c'était Tala ; je sentais à chaque coup sa silhouette se mouvant entre...