Chapitre 2

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Ce furent des gémissements et des sanglots qui réveillèrent Lena. Kara avait quitté ses bras et s'agitait à ses côtés, semblant lutter contre un ennemi invisible.

« Non maman, je ne veux pas partir, je veux rester avec toi et papa... » se lamenta Kara se débattant dans les draps.

Lena, le cœur serré face à la détresse contenue dans la voix de son amie se redressa vivement et posa une main sur la joue de la blonde afin de la réveiller mais cette dernière semblait prisonnière de son cauchemar.

« Non je ne veux pas, je préfère mourir avec vous... » geignit la Kryptonienne les larmes coulant sur ses joues.

Le cœur de Lena se brisa à ces mots, imaginer une vie sans Kara lui était impossible et même si elle comprenait la détresse de la jeune femme et l'ampleur de sa perte, elle ne pouvait que louer ses parents pour l'avoir sauvée. Remercier cette errance de 25 ans, tous ses évènements tragiques qui l'avaient conduite jusqu'à elle. La brune se sentait égoïste de penser cela. Mais c'était la vérité, car sans tout ce que Kara avait eu à traverser, jamais elles n'auraient fait connaissance et ne seraient devenues aussi proches.

« Tout va bien mo aingeal, tu es en sécurité... » murmura tendrement Lena sans cesser de caresser la joue de Kara.

Ne parvenant pas à réveiller Kara malgré ses paroles et ses mots réconfortant, Lena fit la seule chose qui lui vint à l'esprit. Elle attrapa la dernière fille de Krypton dans ses bras et la serra aussi fort qu'elle put contre elle, la berçant en lui chantant une berceuse irlandaise. La brune sentit la journaliste se détendre peu à peu.

« Là, mo ghrá, je te protège, toujours... » souffla-t-elle en embrassant son front, continuant à la bercer.

Elle ne se rendormit pas avant l'aube, veillant sur le sommeil de la fille du ciel, s'assurant qu'elle ne ferait plus de cauchemar cette nuit-là. Ce fut Lena qui se réveilla en premier, se sentant encore fatiguée mais incroyablement bien. Elle tourna la tête vers la table de nuit, avisant l'heure. Il était 11h40. Lena ne se souvenait plus la dernière fois qu'elle avait dormi si tard. Même si sa nuit avait été courte, elle n'avait jamais aussi bien dormi. Son sommeil n'avait duré que quatre heures mais avait été des plus réparateur. Sortant peu à peu du brouillard, elle sourit en sentant une pression dans le creux de son bras, une odeur fruitée lui envahit les narines lorsqu'elle baissa la tête et des boucles dorées lui chatouillèrent la joue.

Son cœur fit un bond dans sa poitrine alors qu'elle avisait la position de Kara. Cette dernière avait passé une main sous son haut de pyjama, reposant sur son ventre, et sa jambe s'entremêlait avec les siennes. Lena ferma les yeux ne sachant pas vraiment quoi faire, elle n'osait pas bouger mais leur position faisait monter en elle une chaleur qu'elle ne connaissait que trop bien. Et des palpitations caractéristiques naquirent en son centre. Des pensées impures s'invitèrent dans son esprit, d'une jeune journaliste parcourant son corps de ses mains douces. Elle se sentait mal à l'aise de penser ainsi mais ne parvenait pas à chasser ces images charnelles de son esprit. Au contraire, plus les minutes défilaient, et moins elle avait de contrôle sur ses pensées et son corps, lui faisant craindre de céder à la tentation et de mettre en pratique chacune des situations que son esprit jouait.

Elle avait besoin d'une douche et rapidement. Les battements qui s'invitaient dans son bas ventre provoquaient une moiteur entre ses cuisses et elle se sentait encore plus coupable d'avoir ces images de Kara, nue, répondant à ses caresses et à ses baisers, à l'esprit alors qu'elle était si vulnérable depuis hier soir. Rassemblant le peu de contrôle qu'il lui restait, Lena prit la main de son amie et la reposa sur le côté, tentant de se dégager de son emprise mais cette dernière ne semblait pas vraiment d'accord avec ce fait et resserra son étreinte l'emprisonnant complètement. La brune gémit alors que la main de Kara avait remontée plus haut à la limite de ses seins, le bout de ses doigts en touchant un. Voulait-elle la rendre folle ? La jeune femme ferma les yeux aussi fort qu'elle put, soufflant, haletant. Comment allait-elle se sortir de cette situation ?

Le chaton du chiot et de la panthèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant