Chapitre Trois : L'enfer Scolaire

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Point de vue de la narratrice : Nos jumeaux sont rentrés dans la cour des grands, ils pensaient que cela allait être horrible, mais c'est bien pire

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Point de vue de la narratrice :

Nos jumeaux sont rentrés dans la cour des grands, ils pensaient que cela allait être horrible, mais c'est bien pire. Malgré la réunification de l'Allemagne, il reste de lourdes séquelles de la vie au quotidien à l'est et il est interdit de faire tâche dans les rues.

À peine le premier jour où ils mettent les pieds à Kurfürst-Joachim -Friedrich-Gymnasium, les jumeaux vivent l'enfer, regards froids, insultes, violences verbales, violences physiques, rejet de certains professeurs à cause de leur style très peu conventionnel.

Aux yeux de tous ces gens, ils ne sont que des grands rêveurs qui se prennent pour des rocks star et qui font honte au pays allemand car la population reste encore envahie par la crainte et la peur de vivre à nouveau comme avant, sans liberté d'expression, sans liberté de manifestation sous peine de tout perdre ou de mourir.

Derrière leur carapace de grands combattants, on retrouve des âmes écorchées qui prennent la décision de se réfugier dans une seule chose, la musique ...


Point de vue de Damon :

Le quotidien devient de plus en plus lourd, noir, nous n'avons jamais de répit, toujours des répliques et des gestes violents, on passe des soirées à pleurer et à chercher réconfort auprès de nos proches et surtout de nos parents. Pendant que les créations de chansons se succèdent et que Jimmy perfectionne toujours un peu plus ses accords de guitare.

Des attirances incontrôlables vers des cercles infernaux comme la cigarette, la drogue, l'alcool, le suicide, l'envie de sécher les cours. De nombreuses vérités qui font mal, des questions sans réponse, qu'on y perd presque la tête, qu'on peut devenir fou. Toujours cette violence et ces arguments de devoir être parfait comme les autres veulent qu'on le soit, on est censé ne plus vivre sous un gouvernement de dictature pourtant la population elle-même réagit comme tous ces êtres qui les ont tant dégoûtés.

Des périodes, parfois longues, de souffrances, d'incompréhension, de rejet, de haine, peut-être même de meurtre ! Des périodes de peur, de crainte, d'anxiété, au point d'être toujours entourées de notre beau-père une batte de baseball à la main. Pour une seule raison : être différent !

Pourquoi tant de haine ? Tant d'intolérance ? Tant de violence ? Nous n'avons jamais rien fait de mal, nous sommes ni les fautifs d'un conflit ou d'une bagarre. À croire que le destin s'acharne sur nous. Comment faire confiance ? Comment croire en l'amitié ? Comment croire en l'amour ? Qu'est-ce que le bonheur ? La vie vaut-elle vraiment la peine d'être vécue ?

Je ne supporte plus ces actes et cette violence qui hante nos pensées, nos rêves et rendent la vie invivable à nos parents qui doivent sans cesse nous protéger et continuer à croire en nous. C'est comme si la vie se retourne contre moi et mon frère, sommes-nous nés par erreur sur terre ? Toute cette violence, cette pression insurmontables et on supplie sans cesse qu'on nous fiche la paix. Qu'avons-nous fait de mal ?

J'entends encore les paroles de ces gens sans cœur, résonner dans ma tête, comme une chanson :

" Il porte des lacets rouges, saleté de communiste ! "

" Regarde voilà le PD avec son frère qui fait genre d'avoir fait sa première fois, sexuellement parlant à 11 ans ! "

" Je ne te fais pas la classe, vu à quoi tu ressembles. "

" Tu peux pas te permettre d'aller en cours de sport avec du maquillage et des piercings ! "

" Voilà les garçons qui se prennent pour des rocks star, on va leur donner une bonne leçon ! "

" Mais oui ! Bien sûr Damon, tu veux faire de la musique, c'est beau de rêver, tu sais ! "

Je vous en supplie taisez-vous bordel ! Je n'en peux plus de vous entendre ! J'ai juste envie de hurler ! Et je me mets à écrire une nouvelle chanson :

« Tu te lèves et on te dit où tu dois aller
Quand tu es là on te dit ce que tu dois penser
Merci c'était encore une de ces journées d'enfer
Tu ne dis rien et personne ne te demande:
Dis donc, c'est vraiment ça que tu veux ?

Non, non, non, nananana non
Non, non, nananana non

Crie ! Jusqu'à ce que tu sois toi-même
Crie ! Même si c'est tout ce qu'il te reste
Crie ! Même si ça fait mal
Crie de toutes tes forces !
Crie ! Jusqu'à ce que tu sois toi-même
Crie ! Même si c'est tout ce qu'il te reste
Crie ! Même si ça fait mal
Crie de toutes tes forces, crie !

Fais gaffe, il y a partout des baratineurs qui te guettent
Ils te suivent et t'attrapent par surprise
Ils te promettent des choses dont tu n'as jamais rêvées
Et un jour c'est trop tard, tu ne peux plus faire sans eux

Retour à la case départ, votre heure est venue
Montrez-leur qui vous êtes vraiment

Crie, crie, crie, crie, notre heure est venue

Et maintenant, tais-toi !

Non ! Car tu es toi-même
Non ! Car c'est tout ce qu'il te reste
Non ! Car ça fait si mal
Crie de toutes tes forces
Non ! Non ! Non ! Non ! Non ! Non !
Crie de toutes tes forces, crie ! »


Le meilleur appel : contre l'harcèlement scolaire et je lui donne le titre : « Crie ! » (Tokio Hotel-Schrei !)

Sentiments Noirs - Tome Un : Stars Nées (Terminer)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant