LES NYMPHES

un

l'Olympe, le domaine des dieux. l'endroit tant convoité de tous, et que les humains content comme le lieu sacré des divins.
certes, c'est un luxe de vivre à cet endroit, mais ce n'est guère la joie tout les jours.
et même si l'on parle seulement de ce majestueux monde, rien n'empêche aux enfers d'avoir son propre domaine, mais ne rayonnant en aucun cas sous le soleil brûlant d'Apollon.
seules les flammes de la mort brûlent en ce lieu lugubre.

Hécate, marche, le dos droit et la tête haute.
aujourd'hui, la jeune déesse est agacée, non seulement par l'indécence de Hadès mais aussi par le désordre des enfers.
près du fleuve du Cocyte, elle regarde son reflet dans l'eau.
être éloignée d'Artémis et Séléné a été un choix difficile.
la triade lunaire était un choix imposé par Zeus sur ces jeunes nymphes, dont le rôle de chacune serait déterminant pour l'Olympe.
et, étant née de Tartare, elle hérita de la mort et des cauchemars. fille insignifiante.
Séléné était la plus sage et Artémis sûrement la plus courageuse et fougueuse d'elles. mais, elle, Hécate était simplement l'image de la mort.

malheureusement, un jour, cette triade lunaire dû mettre fin car plus elles grandissaient, plus leurs pouvoirs grandissaient aussi.
les nymphes quittèrent la terre des humains, et prirent le rôle de « déesse ».
et Hécate, impure, retourna en enfer pour guider les âmes vers leur fin de vie.

- impure. dit-elle en balayant l'eau du fleuve d'un simple geste de la main comme pour effacer son reflet.

- qu'est-ce qu'il ne va pas Hécate ?

- occupe toi plutôt de ton roi au lieu de ne rien faire Menthé. les enfers ne sont pas un lieu pour faire mumuse.

- tu es contrarié d'être ici ? ma pauvre.

- tu n'es qu'une simple nymphe, tu n'es rien par rapport à mon statue. incline toi. dit la jeune déesse en lui faisant comprendre d'un seul geste qu'elle devait se mettre à genoux.

- tu n'as jamais été une nymphe toi, peut-être ?

la nymphe Menthé s'esclaffe alors que des pas lourds se font entendre près d'elles.
Hécate distingue une ombre sur le sol, la surplombant. un long soupire sort de la bouche de la déesse.

- Menthé, rentre chez toi. Hécate, retourne travaillé. tout de suite.

la phrase d'Hadès résonne comme un avertissement. la jeune à la crinière corbeau se tourne vers lui et lui lance un regard perçant.

- toi, vas plutôt voir Perséphone. nous, on a pas besoin de ton aide pour régler nos différents.

- je pense que je vais vous laisser. lance Menthé avant de quitter le fleuve d'où elle est née.

Hadès soupire, alors qu'il regarde la jeune face à lui qui lui tient tête.
le beau Hadés, insouciant et terrifiant, le diable. c'est cela, un homme incarnant le mal en personne.
leur première rencontre fut dans sa plus tendre enfance, ce jeune homme qu'elle avait croisé par hasard, il était si jeune et si mauvais pour autant.
la petite nymphe qu'elle était, été simplement tomber sous le charme de ce qui est le mal. mais elle ne le savait pas.
en grandissant elle le rencontra de nombreuses fois sans le laisser indifférent, mais elle dû aller sur terre pour veiller sur les humains en compagnie de Artémis et Séléné. en revenant Hadès était en couple avec Menthé, c'est pour cela qu'elles ne s'apprécient pas.
depuis, Hécate ne lui parle plus appart pour le travail.

- tu n'es qu'un idiot, tu as peur que je dévoile tout à Déméter. dit-elle, ricanant de son air hautain.

dans un réflexe violent de la part du grand brun. sa main attrape le cou de Hécate et la serre fortement. sa respiration est coupée et ses lèvres sont entrouvertes.
elle le regarde droit dans les yeux, défiant le mal. en même temps, ils ne sont pas si différents que cela, tout deux ont hérité des enfers.

- Hadès !

cette voix innocente, la pureté en elle-même. les regards des deux puissantes forces des enfers se tournent vers elle.
et le brun lâche Hécate d'un seul coup pour aller prendre dans ses bras la petite rouquine.
pathétique, se dit Hécate.

- Perséphone, je t'ai dis de ne pas sortir.

le regarde rempli de pitié de la rousse se tourne vers la méchante fille de l'histoire.
et le couple s'éloigne. laissant la reine lunaire seule. les larmes dégoulinantes sur ses joues.

une sonnerie dérange le silence de l'endroit.
Hécate regarde l'écran de son téléphone.

« Séléné ».