Chapitre 5

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AMÉLIA

Lundi 3 juin – Jour 1

Je peine à ouvrir les yeux. J'ai mal à la tête et je me sens vidée de mon énergie, comme si je m'étais saoulée la gueule. Mais que s'est-il passé ? Je ne me souviens de rien.

La surface sur laquelle je me trouve est moelleuse. Un lit ? Autour de moi, tout est blanc. Où suis-je ?

— Bordel de merde ! m'écrié-je en sursaut, constatant que je suis nue.

Entièrement nue ! Et épilée ? Mais qu'est-ce que c'est que ce bordel ? Et mes cheveux sont humides. Ça veut dire quoi tout ça ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi suis-je nue ? Une terreur forme une boule dans mon ventre. Je me sens souillée tout à coup...

Je m'empresse de m'envelopper dans la couverture du lit et je bondis pour me cacher dans le coin le plus près. D'un regard nerveux, je scrute la pièce à la recherche de mes vêtements. Aucune trace de rien nulle part. Fuck !

Comment ai-je abouti ici ? Et comment a-t-il bien pu me dénuder de ma toison ?

Remémore-toi, remémore-toi...

Je discutais avec madame Grant quand il est revenu suite à l'appel qu'il a dû passer pour le boulot. Ensuite, il a proposé une visite de sa maison, à commencer par le rez-de-chaussée, puis le sous-sol. Et ensuite, euh... ensuite c'est vague... Je me souviens être montée à l'étage, mais je n'ai aucun souvenir de l'avoir vue. Non mais quelle idée stupide de visiter la maison d'un inconnu juste pour voir la déco ! Tu ne pouvais pas savoir que c'était un débile, me défend mon orgueil.

Un flash me traverse comme je cligne des yeux. Ses mains sur mes épaules... mon corps était trop lourd, je ne pouvais plus bouger. Incapable de faire le moindre mouvement.

Oh bon sang...

Il m'a conduite ici. Il me touchait les seins et m'embrassait. Je ne voulais pas. J'ai tenté de crier non, mais ma voix ne faisait aucun son. Ces bribes de souvenirs, voilés par le vin m'anéantissent.

Il n'y a plus de doutes.

Pas besoin d'avoir mal au vagin pour comprendre que Jonathan Grant m'a violée. Ce putain de vieux connard m'a violée avant de m'enfermer ici !

Je fonds en larmes. Mon corps tremble sous la terreur et je cache mon visage dans mes mains. Quel vieux dégueulasse...

Putain...

Et dire que pendant cinq minutes, je l'ai trouvé séduisant pour un homme de son âge. Ouache... Il n'a plus rien de séduisant maintenant.

Je renifle et essuie mes yeux pour observer autour de moi. Cette chambre n'appartient à personne. Il n'y a rien d'autre qu'un lit et trois portes. Aucune décoration, pas de mobilier, rien.

Une des portes est munie d'un verrou électronique à la poignée et confirme que je suis bel et bien enfermée dans cette putain de chambre !

Et rester dans ton coin à pleurer ne t'aidera pas à sortir d'ici ! me gronde la voix de Nina dans ma tête. Et dire que je souhaitais que ce soit elle qui soit désignée pour ce rendez-vous... elle ne se serait peut-être pas laissé duper par le vin. Non. Elle se serait définitivement laissé prendre par le vin. Sauf que Nina ne resterait pas là sans rien faire.

Mais je ne suis pas Nina. Je ne peux pas sauter dans cette porter et hurler des insultes à ce couple de débiles. Cet homme m'intimide et qu'il ait abusé de moi le rend mille fois plus terrifiant. Je ne suis qu'une petite souris pour un lion dans son genre, une proie facile. Je dois trouver le moyen de m'enfuir d'ici sans qu'il ne me voie.

Sans quitter la couverture, j'explore les lieux dans l'espoir de trouver n'importe quoi qui pourrait m'aider à sortir d'ici. J'ouvre la seconde porte. Un placard vide. Aucun vêtement, ni rien pour servir d'outil. Ou d'arme...

La troisième porte ouvre sur une luxueuse salle de bain où toutes les armoires sont verrouillées. Je pisse et inspecte mon corps, dégoûtée de ce que ce sale type a bien pu me faire à mon insu.

Je retourne à la chambre à la recherche d'une sortie. Le verre de la fenêtre est recouvert d'une pellicule légèrement givrée. Je peux voir dehors, mais j'imagine que dehors, personne ne peut me voir. Comme je m'y attendais, la fenêtre est verrouillée et, même si je voudrais sortir par-là, je ferais une chute de deux étages. Si la maison prend en feu, je crève, assurément.

Aucun moyen de sortir...

Poussée par l'adrénaline du désespoir, je frappe à grands coups de poings contre la porte.

— AU SECOURS !

Je frappe si fort que ça me fait mal. Mais je m'en fous, je veux qu'on m'entende !

— LAISSEZ-MOI SORTIR ! PITIÉ !

Je hurle pendant des minutes qui me paraissent des heures, sans obtenir aucune réponse. 


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Coucou ! Encore moi :) 

Bon, je sais que ce chapitre doit absolument être amélioré en ce qui concerne le sentiment de panique. C'est pour cette raison que je me tourne vers vous pour avoir votre avis sur la scène, mais également pour vous demander, vous, vous réagiriez comment dans une telle situation ? 

J'espère tout de même que ce chapitre vous a plu :)

On se revoit bientôt pour la suite ! ;) 

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