Chapitre 4: Heures déroulantes

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Je savais que j'étais obsédé. Obsédé de savoir. Je vais devenir folle, c'est sûr. Le fait d'attendre chaque heure pour avoir environ 5 nouvelles pages m'angoisse. Il n'y a rien à faire dans ce manoir. Rien sauf le roman. J'ai bien essayé de lire les autres qu'il y avait mais c'était écrit d'une autre langue toute affaits indéchiffrables. Pourtant les lettres sont en français! Et ce, pas pour un roman. Tous. Sauf, celui que je possède. Il n'a même pas de titre. Rien. Juste des pages se rajoutant, et ma patiente elle se perdant. J'avais d'autres options comme observer de la fenêtre la vaste forêt qui entouraient le manoir et reprendre la routine.

...

J'étais dans la cuisine me reprenant une tomate, un fruit riche, je ressentais mes forces revenir peu à peu. Cette note m'énerve plus qu'elle m'angoisse. J'ai regardé partout autour du frigo, mais nulle part on nous indique d'où il vient. Nulle part. Pourtant, cette note nous informe sur quelque chose qu'on ne sait pas. Et ce quelque chose là je veux le trouver.

...

Pensant à moi : mon nom, âge, nationalité ou autre. Avant de mettre enfui du cimetière j'avais bien pris la peine de lire les autres inscriptions des autres tombes. Elles indiquaient tous : nous t'aimons ou tu vas nous manquer rajoutant avec le nom de la personne. Tous, sauf moi. J'y pense encore comment puis-je changer ma vie, et qui est ce leurs? Cette pensé est celle qui envahie mes cauchemars. Je n'avais pas remarqué que je pleurais. Je suis différente c'est sûr. Je ne suis pas né étant vulnérable ou une enfant je re-nait dans ma tombe et ayant une mission comme inscription. Et si je ne changeais pas leurs vies? Devrais-je encore et encore revivre? Atteindrais-je un jour le paradis? Chaque pensé me ramène sans le savoir de plus en plus vers mon but, mais pour y accéder j'ai dû passer par des chemins, beaucoup pour me retrouver dans ma tombe. J'ai intégré ce monde, mais pourtant la seule chose étant à ma disposition était ce roman qui était d'ailleurs incomplet. Deux mondes parallèles me suis-je rappelée. Opposé. Ce roman et moi étaient pourtant nous deux pareils : incomplet.


Ma vie en double imageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant