Chapitre 1

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Camelot était devenu une référence. En moins de cinq ans, Arthur avait réussi à faire oublier les erreurs de son père et prédécesseur.

Oublié, pas tout à fait, car certaines atrocités ne peuvent s'effacer et feraient, à tout jamais, parti de l'histoire du royaume, c'était ce que rabâchait Merlin en permanence.
« Vous avez surement raison les fils ont dû oublier le meurtre de leur père, c'était il y a tellement longtemps, que les mères ne doivent plus pleurer non plus leurs filles disparus », quel rabat joie celui-là.

Après tout, une justice équitable et une certaine égalité entre tous avaient enfin été instaurées. Ce n'était pas parfait, loin de là, mais de grands changements avaient eu lieu et certaines rancœurs s'étaient ainsi estompées, jusqu'à disparaitre complètement.

Tout irait de mieux en mieux, Arthur en était convaincu. Preuve en était que la guerre qui l'opposé à sa sœur depuis des années avaient enfin pris fin.
Il n'aurait su expliquer pourquoi, mais malgré toutes les atrocités que Morgane avait pu faire ou dire. Même si, à de nombreuses reprises elle avait tenté de le tuer pour prendre sa place sur le trône, allant jusqu'à retourner ses alliés contre lui. Il avait continué de l'aimer.
Elle était sa sœur, son soutient durant toutes les années où le poids de son destin l'avait si souvent écrasé. Le dernier rempart entre lui et leur père, un homme inflexible, à ce point blessé au plus profond de son âme par tous les drames qui avaient jalonnés sa vie, qu'il en était devenu amer et plein de rancune.
Malgré cette trahison flagrante envers sa famille et son roi, Arthur ne pouvait s'empêché de compatir sur le sort de Morgane.
Il avait repensé à chaque heure de chaque jour où leur père avait sans relâche ni pitié traqué tous les détenteurs du don.
Condamnant à mort sans distinction bon et méchant, pratiquant ou simple partisan, n'hésitant pas à assassiner des familles entières.
Qu'avait-elle pu ressentir en regardant tous ses innocents bruler sous sa fenêtre en sachant qu'elle pourrait faire partie de ceux- là. Car oui si l'ancien roi l'avait su il aurait probablement fait exécuter sa propre fille.
Aussi avait il comprit en apprenant que sa sœur pratiqué la magie pourquoi elle s'était si souvent rebellé contre les décisions royales.
Pourquoi elle avait choisi de partir et même ce qui l'avait conduit à mener une guerre sanglante contre Camelot.

On aurait cependant pu croire qu'avec le changement de roi, l'attitude belliqueuse de Morgane aurait disparu mais il n'en était rien.
La soif de vengeance de sa sœur, exacerbée par son désir de pouvoir avait fini de détruire tout ce qu'il restait d'elle.
A la fin Morgane avait disparu, elle avait sombré dans une folie meurtrière, la même qu'il l'avait conduite à sa perte.

Arthur n'avait pu s'empêcher de pleurer en apprenant la mort du dernier membre de sa famille. Il s'était soudain senti plus seul qu'il ne l'avait jamais été, même si Merlin
lui, était toujours là.
Mais cette disparition annonçait également autre chose. Une chose
qu'Arthur attendait depuis si longtemps qu'il avait finie par douter qu'elle n'arrive un jour.
Depuis... toujours il était amoureux. S'il n'avait pas encore de reine et si aucune n'avait jamais trouvé grâce à ses yeux c'est qu'une autre était déjà présente dans son cœur.
Son inclination pour celle qui jadis avait été la servante de sa sœur était restée ignoré de tous, excepté de Merlin bien sûr, mais avec lui leur secret était bien gardé.
Il n'avait jamais pu avouer publiquement ses sentiments du temps de son père qui n'aurait jamais accepté une union si déshonorante pour le royaume.
Il n'avait rien pu dire non plus durant la guerre contre sa sœur ayant bien trop peur que Guenièvre ne devienne alors une cible pour ses ennemis. Mais tout cela était bel et bien fini.

Aujourd'hui il n'y avait plus aucune raison pour le roi de ne pas déclarer à tous son amour pour elle et son désir de l'épouser.
Bien sûr il lui faudrait encore affronter le désaccord surement total de ses conseillers, mais ce
n'était rien il saurait les convaincre. Après tout si Camelot voulait vraiment donner l'image
d'un royaume égalitaire et représentatif de son peuple, il trouvait normal que le peuple
soit présent à la tête du royaume. La veille au soir il avait entretenu Guenièvre de ses projets.
Elle s'était montrée réticente continuant de prétendre qu'elle n'était pas le meilleur parti pour lui, mais il avait su comme toujours apaiser ses craintes.
Décidément Arthur en était convaincu tout irai de mieux en mieux.


Je vous remercie pour cette lecture. J'espère que le chapitre ne vous a pas parrut trop long mais il me semblait important de poser les bases de cet univers alternatif.
Encore une fois merci et j'espère vous retrouver pour le chapitre 2.

Si Arthur l'avait su.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant