Chapitre 6

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Une fois Gaius parti, il ne resta plus qu’Arthur qui demeurait toujours debout tandis que Merlin finissait sa tâche.

Arthur ne savait pas comment entamer cette conversation, la plus
délicate qu’il n’ait jamais eue.
Il s’assit sur le banc devant lui.
Merlin en fit autant.
Assient l’un en face de l’autre, une simple table les séparés et unene fois de plus le silence s’installa.
Aucun des deux ne semblait vouloir sortir de son mutisme, mais Arthur le devait, car après aujourd’hui les choses seraient pour toujours différentes.

Alors qu’Arthur allait une
fois de plus se perdre dans ses pensées, Merlin pris la parole.
- Vous ne devriez pas vous torturer ainsi. J’avais conscience des risques que je prenais à demeurer auprès de vous. Je savais que le jour viendrait, où je ne pourrais plus me cacher.
Sachez que je ne regrette rien de ce qu’il s’est passé.

Avoir était devancé par Merlin contraria Arthur, qui répondu plus abruptement qu'il ne l'aurait voulu. Il était sur la défensive et la conversation que les deux hommes devaient avoir, s'annonçait tendue.
- Comment peux-tu ne rien regretter. Tu m’as menti, trahi.
- Non je ne vous ai jamais trahi, j’ai toujours eu à cœur, de vous protéger !

Arthur avait conscience d'avoir une fois de plus blessé Merlin mais peut être pour la première fois de sa vie, il souhaitait plus que tout partageait ce qu'il ressentait. Quitte a le hurler.
- Veux-tu bien te taire ?
As-tu la moindre idée de ce que j’ai pu ressentir quand j’ai réalisé
à quel point je m’étais fourvoyé. Durant toutes ces années, je ne t’ai jamais rien caché de mes doutes et de mes espoirs.
Si je t’ai confié le moindre de mes secrets c’est parce que je te faisais confiance !

Avant d'entrer dans cette pièce, Arthur avait cru pouvoir se contrôler mais maintenant qu’il était là il sentait la colère l’envahir et prenait conscience d’en être incapable.
- Mais, vous pouvez me faire confiance. Ai-je trahi ne serais qu’un seul de vos secrets ?
- Décidément tu ne comprendras jamais rien. Je nous pensais ami. J’étais sure d’avoir trouvé en toi plus qu’un médiocre serviteur, mais il n’en est rien.
- Arthur je vous ai toujours considéré comme un ami.
- Un ami à qui tu n’as jamais assez fait confiance pour lui avouer la vérité.
Comment as-tu pût me cacher une chose pareille chaque heure de chaque jour ?
Chaque fois que j’ai sous-entendu tout connaitre de toi et avoir une confiance totale, tu n’as jamais trouvé honnête de me dire la vérité.
Ce n’est pas la confiance que tu as trahi qui me blesse, mais celle que tu ne m’as jamais vraiment accordé.

Arthur aurait voulu pouvoir retenir ce flot d'emotion mais il avait l’impression que depuis toujours elles ne demandaient qu’à sortir.
Il avait le souffle court et tremblait même légèrement.
Merlin ne disait rien et étonnamment, cela agassé Arthur encore plus.
- N’as-tu vraiment rien à dire ?
- Vous m’avez demandé de me taire, dois je vous le rappeler ?

Excédé Arthur décida qu’il avait eu tort de vouloir obtenir des réponses, il commençait déjà à se lever pour partir lorsque Merlin se mit enfin à parler.
- J’ai plus d’une fois souhaité vous dire la vérité, mais le moment ne s’est jamais présenté.
- Le moment ne s’est jamais présenté ? Que fais-tu de ces fois où je t’ai confié mes pensées, où je t’ai raconté mon enfance, ma vie. Toutes les nuits passées, où nous n’étions
pas sure de voir le soleil se coucher le lendemain. Les occasions n’ont pas manqué.

Arthur pris une profonde inspiration. Il devait se calmer car si il voulait des réponses, encore fallait il qu'il les écoute.
- Vous avez raison, je ne voulais pas vous le dire. Je ne voulais pas vous mettre dans la position où vous vous trouvez actuellement.
Honnêtement je pensais que le jour où vous connaitriez la vérité serait le jour de ma mort. Je n’avais pas imaginé avoir à me justifier.

Si Arthur l'avait su.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant