Le tocsin résonna soudain. Les gardes se mirent à courir en tous sens, sans avoir la moindre idée de ce qui était en train de se passer.
Le roi se précipita vers la salle du trône afin de tenter de savoir pourquoi l’alarme raisonnée.
Une fois sur place personne ne semblait avoir plus d’informations, jusqu’à ce que Gauvain flanqué de Merlin ne fasse irruption
totalement paniqué.
Merlin annonça la mauvaise nouvelle à Arthur.
- Guenièvre a été enlevée.Ses mots firent l’effet d’une douche froide à Arthur. Lui qui il y’a quelques secondes à peine se voyait déjà assis sur le trône, Guenièvre à ses côtés, ne put piper mot.
- Arthur m’avait vous entendu ? Guenièvre vient d’être enlevée !
Un garde qui était en poste dans le couloir a été retrouvé mort. On ne sait pas depuis quand elle a disparu.
- A-t-on une idée de qui l’a enlevé ? »Arthur vit immédiatement dans les yeux de Merlin qu’il aurait préféré être n’importe où ailleurs plutôt que devant lui. Il aurait surement donné n’importe quoi pour ne pas avoir à
répondre à cette question.
- Eh bien Sir je ne sais comment vous le dire.
Je vous connais vous allez refuser de
me croire et…
- Veux-tu bien me dire ce qu’il se passe ?!
- C’est Morgane, Arthur, c’est elle qui a pénétré dans le château et a enlevé
Guenièvre.
- Mais c’est impossible ma sœur est morte. Mes éclaireurs nous l’on rapporté, la rumeur s’étend déjà sur tous les royaumes.
Tu dois faire une erreur, car c’est… impossible.
- Arthur faites-moi confiance, je vous assure que c’est elle. Elle a pratiquement laissé son nom sur ce crime.
Lisez plutôt, nous avons trouvé cette note dans vos appartements."Si je ne peux être reine une servante ne le peut d’avantage."
La menace était à peine voilée.
La panique s’empara immédiatement d’Arthur. Dans sa tête se mirent à défiler d’atroces images, toute mettant en scène Guenièvre aux prises
avec sa sœur.
Comment avait-elle appris qu’il l’aimait ? Comment avait-elle pénétré le château jusqu’à ses appartements sans que personnes ne la voit ? Comment avait-elle survécu ?
Mais plus important que tout Guenièvre était-elle toujours vivante ?Arthur gardait l’espoir que sa sœur aurait à cœur de rendre le meurtre de la femme qu’il aimait mémorable. Elle tiendrait surement à ce qu’il y assiste s’assurant ainsi de sa destruction
pleine et entière.Tout absorbé à ses cauchemars il avait oublié où il était et qui il était.
La salle du trône raisonnée de centaines de voix, la plupart paniqué, toutes priant le roi de
donner ses ordres.
Il ne savait quoi faire. Cherchant la meilleure façon d’agir il sentit une
main l’empoigné fermement. Il tourna la tête et vit Merlin qui l’entrainait à l’extérieur de la salle, jusqu’à ses appartements.Une fois à l’intérieur le silence se fit enfin.
Les secondes puis les minutes s’égrainèrent sans que rien ne vienne troubler ce calme.
Arthur tentait de faire le tri dans sa tête. Tant d’émotions se bousculaient. L’incrédulité quant au retour de sa sœur. La crainte de ce que
ce retour annoncé. La peur de ce qui était en train d’arriver à Guenièvre, alors même que lui perdait son temps à réfléchir.
Mais à quoi réfléchissait-il au fait. Sa décision était prise, il irait là chercher. Et il irait seul.
Les chevaliers l’accompagneraient si il le leur demandé, mais il ne pouvait se résigner à les mener vers une mort certaine. Il ne pouvait pas emmener Merlin non plus et ça il serait plus difficile de l’en convaincre.C’est alors qu’Arthur se rendit compte que Merlin se tenait toujours à côté de lui, silencieux. Un fait très étonnant
car le calme et le silence n’avaient jamais été son point fort.
- Je préfère encore entendre tes imbécilités habituelles Merlin. Ton silence est presque effrayant.
- J’ai pensé que vous aviez besoin de calme.
- Silence et clairvoyance, non vraiment tu ne m’as jamais habitué à cela.
- Oui mais cette fois la situation est différente, n’est-ce pas ?Devant le silence d’Arthur, Merlin poursuivit.
- Vous souhaiterez sans doute partir sans tarder. Le temps de faire préparer les chevaux et de prendre des provisions, nous pouvons être parti dans deux heures.
- Il n’y aura pas de nous cette fois, juste moi.
- Bien sûr Sir, comme vous le souhaitez.
Reposez-vous le temps que tout soit prêt. Je vous dis à tout à l’heure.
- Merlin je ne plaisante pas. Tu ne peux m’accompagner, c’est trop dangereux.
- Vous voulez dire plus que d’habitude ?Arthur acquiesça
- Disons que je me jette droit dans le piège tendu par Morgane.
Mais que pourrais-je bien faire d’autre ?
Tous les chevaliers de Camelot ne suffiront pas à venir à bout de ma sœur. Mon seul espoir est de parvenir à faire libérer Guenièvre, ensuite…
- Vous n’avez l’intention de revenir. Je me trompe ?Arthur mis quelques secondes à répondre. Non pas qu’il avait envisagé de pouvoir rentrer mais se l’entendre dire à haute voix, prenait un sens différent.
Le royaume allait se retrouver sans souverain, car ce dernier préférait tout quitter pour sauver sa reine. Arthur réalisa que l’heure de prendre une décision était arrivé.
- Je ne reviendrais pas Merlin et tu le sais. Je n’ai pas de descendant, je dois par conséquent désigner celui qui sera chargé de me succéder.
Je ne veux pas que Camelot sombre dans le chaos après ma mort et je ne vois qu’une seule solution.
Messires Gauvain, Léon, Ellian, Perceval et Lancelot seront chargé d’assurer la régence jusqu’à ce que
Guenièvre revienne.
Après quoi leur mission est simple. La protéger et lui vouer la même
loyauté qu’ils l’ont fait envers moi.
Si je ne parvenais pas à la sauver… ils devront choisir un nouveau roi pour Camelot.
- Sir ravi de constater que vous avez pensé à tout. Il semble en effet que vous ayez raison, ça à l’air bien trop dangereux pour que je vous accompagne, je ferais bien mieux de rester au château.
Je vais tout de même faire préparer votre cheval. Je vous souhaite de nous rendre Guenièvre.Il tourna les talons et se dirigea vers la porte mais juste avant de l’ouvrir il se tourna vers Arthur et lui dit avec son plus beau sourire.
- Sachez qu’après votre mort… se sera un vrai plaisir de ne plus être au service de votre grosse tête vide et de votre air arrogant.Merlin parvint une fois de plus à s’esquiver avant que le gobelet lancé par Arthur ne le touche.
Il n’était cependant pas dupe. Le ton condescendant de Merlin ne pouvait signifier qu’une chose, il s’inquiétait. Arthur le connaissait suffisamment pour le savoir.
Après tout ce qu’ils avaient traversé ensemble il avait fini par le considérer comme son frère. Bien
que jamais il n’aurait voulu lui avouer.
Leur amitié avait commencé ainsi, ce fameux jour, où pour la première fois Merlin l’avait provoqué.
La première d’une longue série, son
serviteur avait toujours eu le mot pour faire réagir son maitre.
Leur amitié demeurait en fait un vrai mystère, à moins qu’elle n’ait résidé dans la loyauté dont Merlin avait toujours fait preuve envers Arthur. Sa franchise et son honnêteté l’avaient plus d’une fois piqué au vif, mais jamais il ne l’avait trahi ou abandonné.
Il était resté fidèlement à ses côtés endépit des risques.
Peut-être est-ce pour cela qu’il ne fut pas surpris de trouver Merlin dans
la cour du château avec non pas un mais deux chevaux.
- Tu n’écouteras vraiment jamais ce qu’on te dit ? Tu ne viens pas avec moi.
- Fort bien. Si c’est le fait que je vous accompagne qui vous gêne, je peux toujours rester derrière, ainsi je n’aurais pas à vous écouter pendant tout le voyage. Et puis de cette
façon vous aurez le temps de vous mettre dans une situation difficile de laquelle je viendrais vous tirer. Je ne vois pas vraiment ce qui change de ce que nous faisons
d’habitude.
- Merlin !!
- Comprenait moi bien Sir, j’ai passé tellement de temps à astiquer cette armure que je ne vais pas vous laissez l’abimer.
- Je ne te comprendrais décidément jamais.
- Et bien ne réfléchissez pas trop vous risqueriez d’être incommodé.Arthur ne put réprimer un sourire alors que Merlin continué de parler.
- Faite vous une raison. Je ne vous laisserez pas partir seul. Surtout si c’est vers votre mort que vous partez. Je serais près de vous jusqu’à la fin. Vous n’allez quand même pas me
priver de ce moment ?Avant même qu’Arthur est pu répliquer, Merlin enchaina.
- Maintenant nous devrions partir avant que les autres ne se rendent compte de nos projets.Arthur ne trouva qu’une chose à répondre
- Merci Merlin.Merlin afficha alors son fameux sourire.
Celui qui apportait l’espoir à Arthur, même lorsqu’il semblait ne plus y en avoir aucun.
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Si Arthur l'avait su.
FanfictionFanfiction dans un univers alternatif de la série TV Merlin car on s'est tous un jour demandé comment Arthur aurait réagi si il avait appris qui était Merlin.