Si Arthur l'avait su.

Chapitre 5

Aux termes d’heures encore interminables ils atteignirent enfin Camelot.
A leur arrivée les chevaliers se tenaient déjà prêt à les accueillir.

Guenièvre fut immédiatement
emmenée dans ses appartements ou Gaïus vint la soigner.
Arthur quant à lui se dirigé vers la salle du trône quand il se rendit compte que Merlin le suivait toujours.

- Tu peux disposer Merlin. Je n’ai plus besoin de toi.

Merlin ne riposta pas, il tourna les talons et s’en fut.
Arthur passa le reste de la journée
aux chevets de Guenièvre, que Gaīus disait sauvé grâce aux bons soins de Merlin.
Il resta là pensif. Que devait-il faire maintenant vis-à-vis de Merlin ?
Il connaissait la réponse, du moins celle que son père lui aurait donné.
Il n’avait qu’à le condamner à mort,
la chose était évidente, mais l’idée lui était difficilement supportable.

Jusqu’à ce que la fatigue ne le gagne complètement, il continua de tenter de trouver des réponses à ses questions.
Ensuite, il retrouva ses appartements désormais bien vide sans Merlin. Il eut un pincement au cœur en pensant à cela mais il était épuisé par les derniers jours. Il n’aspirait qu’à une chose, dormir. C’est ce qu’il fit des que sa tête toucha l’oreiller.

Cette nuit-là, il vécut a nouveau, chacune de ses aventures.
Il revit toutes ces choses incroyables qui lui étaient arrivé. Merlin toujours à ses côtés.
Les fois improbable où il avait échappé à la mort comme par miracle.
Mais les miracles n’avaient pas leur place dans cette réalité, il s’agissait en
réalité de magie.
Au réveil il s’habilla seul pour la première fois depuis longtemps.
Puis, il se rendit là ou tant de fois, il avait été, dans le but de hurler sur son serviteur.
Devant la porte il laissa passer quelques secondes, frappa, puis attendit encore un instant avant
d’entrer.
Il trouva Merlin attablé aux cotés de Gaïus. Un jour normal en somme.
Dès qu’ils le virent les deux hommes se levèrent. Gaïus le salua sans attendre.

- Bonjour Sir. Que nous vaut le plaisir d’une visite si matinale ?

Arthur n'avait aucune envie d'adopter un ton léger, mais il prit soin de ne pas être trop abrupte avec Gaïus.

- Je pense que vous connaissez la raison de ma présence ici.

Le silence qui s'installa, dura quelques instants, Gaïus semblait se demander ce qu’il devait faire.
S’impliquer plus qu’il ne l’était où laisser Merlin affronter seul son destin?
Arthur n’avait pas vraiment l’intention de lui laisser le choix. Il se fit donc plus pressant.

- Gaïus, je souhaiterai m’entretenir seul à seul avec Merlin.
Veuillez prendre congés.
- Comme il vous plaira Majesté.

Sur ces mots Merlin commença à débarrasser la table.
Arthur pensa qu’il cherché peut être
à gagner du temps, réaction qu’il parvenait à comprendre.
En passant à sa hauteur, Gaïus s’arrêta, vérifia que Merlin ne l’entendait pas et dit à Arthur :

- Sir, je me mêle de ce qui ne me regardes mais…
- Effectivement Gaïus, cette affaire ne vous concerne pas.
- Je vous en prie Arthur, gardait à l’esprit que cet homme est présent à vos côtés depuis toujours.
Il a été le premier à croire en vous. Bien avant votre peuple, vos chevaliers ou même Guenièvre, lui seul savait quel roi vous alliez devenir.
Pourriez vous me promettre d’être clément ?
- Vous avez toujours eu beaucoup d'affection pour lui, je le sais, mais je ne peux pas vous faire une telle
promesse.
J'espère que vous le comprenez.
- Il est un fils pour moi. Il m’a apporté tellement de fierté depuis qu’il vit avec moi. Je vous demande simplement de considérer les choses dans leur ensemble.

Sans attendre de réponse Gaïus se dirigea vers la porte pour quitter la pièce mais marqua une pause, quand Arthur l'interpella.

- Gaïus lui faites-vous confiance ?
Je veux dire, s’il n’était pas comme votre fils, lui feriez-vous confiance ?
- Je mettrai ma vie entre ses mains sans hésiter, si telle est votre question.

Arthur resta pensif et Gaïus en profita pour ajouter.

- Vous l’avez d’ailleurs déjà fait plusieurs fois sans même le savoir.

Arthur resta songeur, alors que Gaïus quitté la pièce.