Une chute dans tes bras

Chapitre 4

-Cela risque de me prendre plus de temps que prévu, surtout sans l'aide de Pompom.
-Je vous comprends, nous n'avions jamais été confronté à pareil cas et les affaires urgentes qui ont poussé Madame Pomfresh à quitter l'établissement temporairement ne sont pas là pour améliorer la situation.

Après avoir essayé d'apprendre lumos à monsieur Potter, Rogue avait tenté de lui enseigner nombre de sort allant du plus simple au plus complexe mais en vain. Et ils se retrouvaient désormais à l'infirmerie pour parler de la nouvelle condition du gamin avec le proviseur.

Le potionniste était très préoccupé : au vu de la tournure que prenaient les choses, il ne pourrait pas passer ses vacances de noël sans ce gryffondor. Heureusement pour lui, celui-ci était très discret à ses 7 ans, à se demander à quel moment son éducation avait dérapé.

- Je vais retourner dans mes appartements pour y déposer le jeune Potter avant d'aller en cours. Je continuerais de chercher la "solution Potter" en fin de journée même si cela devient de plus en plus ardu.
-Bien sûr, allez-y. Mais Severus, n'oubliez pas qu'il s'agit désormais d'un enfant de 7 ans. De plus, Harry vient de sortir de convalescence après une chute quelque peu violente, prévint le vieux sorcier avant de prendre un ton de reproche. Vous devriez le ménager, je ne souhaite pas qu'il passe son temps dans un lit de l'infirmerie parce qu'il s'est évanoui à cause des tâches que vous lui demandez d'accomplir.
-Oui oui, je tâcherai de m'en souvenir, répondit le professeur, légèrement agacé.

Sur ces mots, Rogue parti à grands pas vers les cachots, suivi d'un Potter trottinant à sa poursuite, sortant à peine du lit d'où il venait de se réveiller et de manger, sous le regard malicieux du directeur qui glissa tout de même au sorcier un " Plus de test aujourd'hui Severus !"

L'après-midi se passa calmement pour le potionniste, mais était bien plus ennuyant du côté de notre héros.

Après quelques mauvaises expériences avec ses 'livres de cours', il attendit l'heure du dîner en regardant le plafond, confortablement allongé dans son lit.

Il pensa alors à toutes les histoires fantastiques qu'il avait pu lire jusqu'à présent (dont il se souvenait bien sûr).
Dans ces histoires les personnes pouvaient voler ou déplacer des objets sans les toucher, il y avait aussi souvent des dragons ou des fées. Puis il imagina toute sorte d'objets volants passant de la simple cuillère à un ovni ou une voiture, remarquant que les vrais sorciers avaient beaucoup de points communs avec ceux qu'il avait vu dans les contes. Il se demanda si on pouvait voyager dans le temps ou ramener des personnes à la vie. À cette réflexion il pensa à ses parents, il n'avait pas pu les connaître comme tout enfant normal, même si il avait vite compris qu'il ne serait jamais normal, une preuve encore était sa présence dans le monde des sorciers.

L'elfe de maison vain interrompre le cours des pensées de Harry pour le convier à manger avec le professeur.

Harry était heureux de pouvoir manger avec le potionniste, bien que celui-ci était plongé dans sa lecture. Il ne comprenait pas le titre, mais en regardant la couverture, il se douta que le livre parlait de médicaments - ou de potions, peu importe. Le regard du professeur restait comme figé dans une expression sévère même durant sa lecture.
Harry se tourna vers son assiette, il aurait bien demandé au potionniste quelque chose à faire mais il avait cru comprendre que celui-ci ne l'aimait pas trop et il ne voulait pas l'énerver. Il continua donc de manger son repas dans un silence qu'il trouvait pesant, au contraire de l'adulte qui en était plus que satisfait.
Alors que le repas touchait à sa fin, Harry tenta de commencer une conversation. Il supportait plutôt mal le silence, avec tout le bruit auquel l'avait habitué son cousin.

-Monsieur, commença-t-il, hésitant, est-ce qu'on ira encore sur le terrain demain ou autre part ?

Bien évidemment, cette tentative fut accueillie par un soupir las de son professeur qui posa tout de même son livre pour répondre au jeune homme.
-Vous n'arrivez toujours pas à marcher ? Demanda-t-il perplexe.
-Si, si, ça va beaucoup mieux maintenant.
-Alors je ne vois pas le besoin de vous emmener au terrain.
-C'est juste que...