Chapitre 3 : Aaron

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Je ne connais pas mes parents.
Je connais juste lui et Lucie.
Je l'ai toujours admiré, il revenait avec des prises assez grosses pour nous permettre de manger à notre faim.

Je ne l'avais dis qu'à Lucie. Mais en y repensant, elle a du certainement le lui avoir révélé.

Quand il partait vendre ses prises dans la ville voisine, j'y allais souvent avec lui, même si j'étais un peu anxieux. Elle était immense, les bâtiment dépassait aisément la nôtre.
Mais je préférais le village, le temps était plus doux.
Je n'avais jamais compris pourquoi, la ville était pourtant aussi en bord de mer.

Un jour, je l'ai accompagné sur son bateau pour pêcher, j'étais tellement heureux. A mon retour j'en ai parlé à Lucie pendant des heures.

Elle a toujours fais attention à moi, à ce que je mangeais. Elle a été la mère que je n'ai jamais connu.
Pendant qu'il était à la pêche, Lucie quittait la maison pour voir ses amies.
Je me retrouvais souvent seul.
Je partais sur la plage pour observer le ciel, les nuages, la mer. Je n'ai jamais aimé la sensation du sable sur la peau. Mais il pouvait contenir des mystères, je cherchais des coquillages, des crabes, des cailloux.

Un jeune garçon m'avait raconté que si on mettait un coquillage sur son oreille, on entendait la mer.
Il est mort quelques jours après, son père le battait, il s'est pendu devant sa maison. Je n'ai jamais connu son nom.

Ils m'ont appelé Aaron, à cause de mes origines inconnues, je trouvais cela stupide. Je déteste ce nom.

Tout le monde a un don, mais le mien ne s'est apparemment jamais manifesté même si j'étais convaincu d'être comme les autres et d'en posséder un.

Mais un jour, un homme a annoncé que des gardes royaux arrivaient.
Nous étions en danger. Il nous a dit de nous cacher dans la cave.
Il voulait les affronter seuls. Mais je trouvais cela étrange.
Lucie me fit boire un verre d'eau, il n'avait pas le goût de l'eau. Je m'endormis.
Quand je me suis réveillé, j'étais enchaîné à une chaise. Lucie me regardait, elle n'avait plus du tout le même regard.
Elle n'a jamais été de notre côté, quand elle était censée voir ses amies, elle nous trahissait, tous les jours depuis plus d'une quinzaine d'années.

Elle me révéla que son objectif depuis le début était de le retrouver.
L'homme qui a échoué à tuer le roi.
Mais quand elle l'a retrouvé, Lucie a été intriguée par moi. Elle a donc décidé de se rapprocher de lui pour mieux me connaître.
La haine est monté en moi.
Je ne pouvais pas la contenir.

RELACHE MOI BORDEL !!!

C'était à ce moment là qu'ils nous avaient rejoins, il semblait avoir compris que Lucie était la traitre.

Je ne savais pas comment réagir quand il a tué Lucie, étais-je soulagé ou triste ?
Maintenant il pouvait se battre.
Mais au même moment une flamme m'atteignit. Elle fit fondre mes chaînes qui me brûlèrent les avant-bras.

La personne qui m'avaient recueillis était maintenant sur le sol à moitié mort, je ne connaissais pas son prénom. Il me prononça ses derniers mots.

J'ai le don de la météo.

J'étais triste, triste de ne pas connaître le nom de cet homme.

Ils étaient trois contre moi, en observant je savais qu'un avait un don qui lui permettait de se transformer en métal, un autre qui lance des flammes et un autre qui semble pouvoir rendre invisible ses alliés.

Je devais réfléchir à un moyen de les vaincre sachant que je ne sais pas vraiment comment maîtriser mon don de météo.
Comment vaincre des flammes, un homme d'acier et quelqu'un qui peut rendre invisible ?

Les gardes commencèrent à m'attaquer, je devais esquiver le feu et faire attention à ce que personne ne m'approche.
Soudain, j'eus enfin une idée en-tête mais pour cela il fallait faire un orage.

Je me concentrais mais rien n'ai venu, je n'ai jamais utilisé intentionnellement mon don.
La simple idée d'être inférieur à tout le monde en ne sachant pas utiliser mon don, me mit en colère.

L'orage commençait enfin à venir, la pluie tomba de plus en plus forte, des éclairs se créèrent.

Je savais maintenant que j'avais gagné.

Leur stratégie qui semblait si efficace était aisément contrée. La pluie permettait d'annuler les flammes et de repérer les ennemis invisibles car les gouttelettes rebondissaient sur leurs corps. Le don des flammes ainsi que le don de l'invisibilité sont inutiles sous la pluie.
Il ne restait plus qu'à vaincre l'homme de métal, la foudre me le permettait.
La foudre est attirée par les métaux.
Quelques secondes après le début de l'orage, la foudre s'abattit sur lui, il est mort sur le coup.
Je récupérais le reste de la lame du pêcheur et transperçais les deux autres gardes.

Une fois le combat finit, j'avais une sensation amère dans la gorge, j'avais tout perdu en une dizaine de minute.
Mais je voulais me venger, me venger du roi, de ce royaume.

JE VAIS TUER L'HOMME À LA TÊTE DU ROYAUME, JE VAIS TUER LE ROI!

Le Don D'AaronOù les histoires vivent. Découvrez maintenant