🥀chorus Aquam

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Musique pour l'ambiance ci-dessus :)


-NON! Hurle t-elle à s'en briser les tripes, LAISSEZ-MOI JE VOUS EN PRIS!
-FERME-LÀ GAMINE! »
Mikasa tentait de se défaire de l'emprise qu'exerçait l'homme sur ses cheveux.
Pendant qu'elle sanglotait épuisée par la douleur que l'on lui infligeait physiquement et mentalement, les deux hommes semblait en désaccord.
-Elle nous servira à rien, pourquoi t'as tué sa mère, c'est elle qui nous fallait! les hommes veulent une femme purement allemande pas une gamine hafu(métisse)!
-Elle était trop violente, je n'ai pas eu le choix, et puis je te l'ai déjà dit, on est pas là pour chercher des putes mais pour buter la menace, elle a les yeux argentés, c'est tout ce qui nous faut.
À la mention de sa mère, Mikasa pleura de plus belle, revoyant les images de son corps vidé de son sang.
L'un d'eux soupira, pris la jeune fille par le colle et la colla contre la barre qui les séparait du vide.
-Elle ne nous servira à rien, autant s'en débarrasser maintenant.
-NON! JE VOUS EN SUPPLIE LÂCHEZ-MOI! PAR PITIÉ LÂCHEZ- elle fut coupé par un violent coup de machette dans le ventre. 

-J'AI DIT TU LA FERME!

Il appuya de plus belle, la vie de Mikasa ne dépendait maintenant que de l'homme, dont l'emprise se desserrait petit à petit.

Puis tout s'enchaîna très vite...

Des coups de feu, son corps qui bascule par dessus la rembarre, puis sa masse qui s'écrase dans l'eau glaciale. De l'eau, beaucoup d'eau... les lumières multicolores de la ville dansaient tel Phalguna Holi, ses poumons hurlaient pour un peu d'aire...Puis un bruit sourds retentit. Un autre corps venait de heurter l'eau et entra dans la danse.
Le visage de cet homme était brouillé par l'eau,
L'air lui manquait, son pouls ralentissait, et même si son corps l'abandonnait peu à peu, les lumières dansaient de plus belle, ses oreilles n'était plus capables de percevoir aucun sons, il était là, et jamais elle ne se sentit aussi vivante.

Puis les ténèbres vinrent l'embrasser chaleureusement.

[11 ans plus tard]Tōkyo, 3 Octobre 1957

La jeune femme grogna de frustration, alors qu'elle se redressait avec difficultés sur son lit. Elle ne se lève pas tout de suite, et repense au souvenir qui la hante chaque nuit.
Son ventre crie famine, mais elle n'a rien pour le satisfaire. La jeune femme fait partie de la classe sociale la plus pauvre de Tōkyo, elle vit dans une auberge dans le quartier d'Arakawa.
Elle travaille en tant que serveuse dans un tout petit barbecue japonais du coin, cela lui apporte le stricte nécessaire pour se nourrir.
Son service termine à minuit et malgré ses souvenirs, elle se voit obligé de passer tous les soirs sur le pont qui fait l'objet de ses rêves mouvementés. Chaque fois qu'elle y passe, elle espère le revoir. Mais à la place, les seules choses qu'elle y trouvait, étaient des détritus, des vieux sans abris et ces pétales noirs qui se frayaient un chemin sur le trottoir poussées par le vent.
Chaque fois qu'elle rentrait chez elle, la jeune hāfu dessinait tous les visages possibles qui pourrait ressembler à lui. Si jamais elle le croise, elle ne pourra probablement pas le reconnaître.

10 Février 1957

Aujourd'hui c'est son anniversaire. Elle a 18 ans.
La jeune femme n'a pas prévu de le fêter. Au lieu de ça, comme tous les jours, elle travaillait, puis après son service, se dirigeait vers le pont. Ce soir là, elle ne se sentait pas bien. Son cœur était serré, des gouttes de sueurs froides couraient le long de son dos. Les pétales noirs l'accompagnaient dans sa marche, alors qu'elle accentuait la cadence de son pas. Un tissu vint se poser violemment sur ses voies respiratoires, puis les ténèbres.

Il y avait de l'eau, beaucoup d'eau.

Et il était là.

La jeune femme se réveille. Elle est ligotée durement à une chaise en bois, la pièce où elle se trouve est classique, et peu inquiétante. Sur le canapé sont assis deux hommes occidentaux âgés au maximum de la trentaine. L'un d'eux a des cheveux châtains clairs, des yeux bleus, et un visage rassurant. L'autre était bien son contraire. Son visage est dure et vide d'âme, des cernes reposent sous ses yeux gris, compliqués à percevoir à cause de mèches de cheveux corbeau qui tombent de part et d'autre sur son visage sans d'expressions.
Que faisait-elle ici? Où était-elle? Le cœur de la jeune femme battait la chamade, elle s'imaginait déjà les pires scénarios, ils l'ont retrouvé, et ils vont la vendre à des hommes mal intentionnés. Le châtain se tourne vers elle, et demande l'attention de son partenaire.

-Eh Livaï, y a la gamine qui est réveillée.

Le garçon se lève et s'approche de la jeune femme.

-Pas de doutes. Ses yeux sont argentés.

Il prend un air rassurant, et lui dit doucement:
-tu parles notre langage?
Elle acquiesce, sa mère ne lui parlait uniquement en allemand.
-Nous sommes conscients que tout de suite tu dois te poser un tas de questions, tu dois être effrayée et nous en sommes désolés, mais avant de pouvoir répondre à tes questions, nous aimerions que tu répondes à la nôtre.

Des larmes coulaient le long de ses joues, elle avait peur, très peur. Si elle lui disait non que se passerait-il? Elle décida de faire ce qu'il lui demande pour ne pas le mettre en colère. Elle hocha positivement la tête avec difficultés, tandis que le jeune homme la fixait de ses yeux bleus électriques. Il lui enleva doucement l'adhésif de la bouche et reprit:

-Moi c'est Furlan, et derrière c'est Livaï, il s'approcha plus près de mon oreille puis souffla, mais ne fait pas attention à lui, il fait un peu peur par moments, ricane t-il, cette proximité fait frissonner la brune secouée par la peur et la crainte,puis Il continua: la question est la suivante: tu t'appelles bien Mikasa Ackerman?

-Oui, répondit-elle d'une voix presque inaudible.
Elle s'en voulut d'avoir dit oui. Ils la cherchaient sûrement pour des buts malhonnêtes, et la voilà qu'elle s'était enfoncée plus profond qu'elle ne l'était déjà. Il fallait qu'elle soit maître d'elle même, qu'elle réfléchisse à la situation et comment se sortir de là. Crier et pleurer ne l'aidera en rien, elle se devait d'ordonner ses penser et d'analyser la situation. Bien évidemment, son être entier voulait appeler au secours mais cela pourrait entraîner une réaction violente de la part de ses kidnappeurs.

-Nous ne te voulons aucun mal Mikasa. Nous avons besoin de ton aide. Tu n'es pas comme les autres. Ta famille, la lignée des Ackerman n'est pas comme les autres, tu le sais?

De quoi parlait-il? Un milliers de questions couraient dans son esprit.
Savaient-ils des choses sur sa famille? Le corps de Mikasa se mit à tressaillir, cette dernière qui vivait dans le mystère au quotidien, qui ne savait pas qui elle était d'où elle venait, qui est son père et où se trouvait-il, si il était mort, se trouvait là devant un jeune homme qui savait probablement quelque chose. Peut-être qu'ils savent qui est l'homme qui l'a sauvé!

-Je ne sais rien, dit-elle.

-Pas la peine de me menti-

-Elle ne ment pas, dit sèchement une voix en provenance du sofa.

Furlan souffla, et focalise de nouveau son attention sur Mikasa.

-Les Ackerman, ta famille,Mikasa, existe depuis des siècles. Je te raconterai l'histoire une autre fois car nous n'avons pas beaucoup de temps. Nous devons aller à Londres où se trouve la lignée Royal, contre laquelle ta famille s'est rebellée. Beaucoup de personne partage les idéologies des Ackerman et se battent pour ça. Mais tu es la dernière véritable Ackerman Mikasa, tu es précieuse, nous avons besoin de toi.
Mikasa fut sous le choc. Son cerveau n'arrivait pas à assimiler toutes les informations qui venaient de lui être données. Ils ont besoin d'elle, c'est tout ce qu'elle retenue. Elle ne savait pas si ce garçon lui mentait, mais elle avait envie de le croire, elle ne savait pas pourquoi. La jeune femme n'a rien à perdre, elle n'a pas de famille, vie dans la pauvreté et ne se voyait pas finir dans ce trou jusqu'à la fin de sa vie.
Elle perdue le contrôle, et répondit:





« Je viens avec vous »

[Rivamika] FLEURS DE LA LUNE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant