{Chapitre 11} Des portes... des escaliers... ENCORE des portes

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PDV Rín :

Le bleu...

J'aimais cette couleur. Elle représentait l'immensité du ciel et me faisait sentir si petite...

Woah... Calmos Rín, c'est qu'une vague pas la peine d'en faire un poème.

On approchait doucement du port. La mer était calme et lisse, ça me stressait. C'était calme, très calme, TROP calme. Lyre semblait être agitée, elle aussi, mais le silence ne dérangeait pas les autres. Le soleil commença à réchauffer l'air. J'avais l'impression que le voyage en bateau n'était qu'une petite pause et que tout allait recommencer.

Ce va sûrement se passer, idiote.

Les cloches de la ville sonnèrent, les gens allaient commencer à se réveiller, c'était maintenant qu'il fallait frapper.

Le bateau heurta le pont et on passa à l'action, en suivant le plan. Enfin, plutôt un objectif : se séparer en binômes pour passer dans la ville discrétos sans éveiller les soupçons par un gros regroupement. Les premiers repérés devraient jouer le rôle appâts pour attirer tous les « représentants de l'ordre » et permettre aux autres de s'échapper plus facilement.

J'étais avec mon cousin, Obi avec Lylas, Edwin avec Lyre et Zayla avec Firín.

Courir était une des choses que je savais le mieux faire. J'étais plus repérable à cause de ma peau et de celle d'Artémis, je le savais, nous aurions joués l'appât de toute façon. Une fois qu'on fut entrés en ville et séparés suffisamment, ma soif d'action reprit le dessus, et je me transformais en louve normale, prit Artémis sur mon dos et couru le plus vite possible.

Sûrement la plus grande erreur que j'ai faite. Je la regrettais tout de suite, j'avais agis sans réfléchir, et j'entraînai mon cousin dans le gouffre qu'avait ouvert mes erreurs.

- Cette ville veut nous tuer ! cria Artémis en s'agrippant à ma fourrure.

MAIS DANS QUEL PETRIN JE ME SUIS ENCORE FOURREE ???!!!

Les rues tournaient dans tous les sens, il y avait des escaliers qui ne menaient nulle part, des façades de maison sans maison, des culs de sac, des fossés, des canaux aux mille ponts... et les centaines de soldats de la capitale du pays connaissait cette ville comme leur poche.

J'avais l'impression que même si je courais à en perdre haleine, je croisais les mêmes soldats armés d'arbalètes, qui eux, connaissant les raccourcis, n'étaient même pas essoufflés. Et le pire, c'est que même les enfants se moquaient de nous en me faisant des croche-pattes, pas effrayer le moins du monde par ma forme animale.

Je me cachai dans une ruelle vide et reprenait ma forme humaine.

- On n'y arrivera pas !

- Même si on y arrivait, ce doit être dur pour les autres aussi, on ne sortira pas tous d'ici. Cet endroit est un piège pour les ennemis du pays, et aujourd'hui, c'est nous qui les jouons.

- On va essayer de réfléchir, décidai-je.

- Toi... réfléchir ? demanda Artémis, en levant un sourcil.

- C'EST PAS PARCE QUE J'AI MA FACON DE PENSER QUE JE SUIS UNE IDIOTE !

- D'accord ! chut ! On va se poser des questions, ça va nous permettre de compléter nos points faibles de réflexion. Commence, pose-moi une question.

Je dois avouer que j'étais un peu perdue. On était pris au piège dans une immense toile d'araignée (pardon, ma relation avec les animaux commence à se faire sentir) grouillant d'ennemis affublés de bien plus d'yeux que nous et lui... Il voulait jouer aux devinettes ?!

La Mémoire de la Terre {Tome 2 de la Terre Perdue}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant