Juste Toi & Moi [TERMINÉE]

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Louis

Et enfin un très grand merci pour ce final émouvant à Orrace57😍❤ !

- Putain de merde, ça ne peut pas finir ainsi !

Je sais qu'on n'est pas dans un film où le héros retient sa belle et lui avoue son amour mais pour Harry, je suis prêt à tomber dans le romantisme à deux balles.
Je n'ai jamais été quelqu'un qui offre des fleurs et des chocolats pour montrer mes sentiments.
En fait, je n'ai jamais montré mes sentiments.
Harry est le seul à lire en moi. À comprendre mes soupirs, à traduire mes sourires, à déchiffrer mon visage.

Pourtant à cet instant, c'est le seul à ne rien voir.

Il ne voit pas combien je suis en colère.
Il ne comprend pas...

Quand en est-on arrivé à ce stade ?

Je suis tellement en colère que lorsqu'il a fui dans le noir, j'étais incapable de lui crier ce que je ressentais.

Maintenant deux heures plus tard, me voilà calmé et surtout dégouté par ma lâcheté.

J'aurais dû faire quelque chose pour le retenir. J'aurai dû...

- Putain, tu vas décrocher ?!

Je raccroche et recompose aussi vite le numéro d'Harry. Dix fois que je l'appelle sans qu'il ne réponde...

Je m'inquiète.

Sans hésiter plus longtemps, je frappe à sa porte sans délicatesse pour ses pauvres voisins.
Connaissant mon Hazz il va accourir pour éviter que je réveille tout l'immeuble.

Parce qu'il est comme ça, mon bouclé aux yeux émeraude. Il peut ignorer mes appels, il peut ne pas répondre aux coups de sonnette... Mais pas au vacarme que je fais dans le couloir.

- Bordel arrête, t'est cinglé ou quoi ?!
- C'est de ta faute, t'avais qu'à répondre quand je t'appelle.

Harry grogne avant de me laisser entrer dans son appartement. Juste à temps avant qu'on entende une clé tourner dans une serrure.
Alors que Harry se dépêche de fermer, nous ne pouvons pas nous empêcher d'éclater de rire.

Un rire qui malheureusement s'éteint rapidement.

J'ai un pincement au cœur en réalisant que cela fait une éternité que je n'avais pas entendu son rire que j'aime tant.

- Qu'est-ce que tu fais là, Louis ?

Je détourne les yeux de mon meilleur ami et les pose sur les lumières de la ville qu'on aperçoit par la fenêtre et réfléchis à ce que je vais lui dire.

- Je suis désolé...
- Tu n'as pas à t'excuser Lou.
- Si ! Je te dois des excuses, pour tout ce qui s'est passé ces derniers jours.

Dans le reflet de la vitre, je vois Harry hausser les épaules tout en s'approchant de moi.
Je me retourne pour le fixer dans les yeux.

- Tu sais dimanche quand je me suis réveillé, j'ai paniqué parce que je ne me souvenais de rien.
- Je...
- Non, laisse-moi finir. J'ai eu peur parce que j'avais la preuve au fond de moi que nous n'avions pas que dormi. J'ai paniqué et je me suis enfui.

Je déglutis en essayant de trouver les mots qui ne blesseront pas Harry.

- Les jours suivants, j'ai eu quelques brefs flashs de cette nuit-là. Et j'ai fini par comprendre que tu... Que tu m'avais...

Harry détourne les yeux, incapable de soutenir mon regard larmoyant.

- Je suis désolé Lou, tu étais bourré et je n'aurais pas dû...
- Non ! Non, je t'interdis de culpabiliser. J'ai cru à tort que tu avais profité de mon état... Mais la vérité est que c'est moi qui t'ai forcé.

Je ferme les yeux pour me repasser ce qu'il s'est passé ce soir-là.
Je me souviens d'Harry refusant de m'aider à me déshabiller. Je me revois allumer la musique sur mon portable et commencer à me dandiner devant mon meilleur ami. Je me rappelle le strip-tease que j'ai entrepris sous le regard enflammé de mon ami. J'entends encore Harry me dire que je ne devrais pas faire ça. Je sens toujours ses lèvres que j'ai fini par faire taire sous les miennes.

- Tu ne voulais pas que nous fassions ce que nous avons fini par faire.
- Lou, tu étais bourré, j'aurais dû te repousser...
- Tu l'as fait. Tu m'as repoussé et je t'ai défié en utilisant tes propres sentiments contre toi.
- Lou, s'il te plaît... Arrête de parler de ça. J'ai tout gâché et on le sait tous les deux...
- Hazz... Tu ne comprends pas.
- Si...
- Non. Ce que je veux dire, c'est que j'ai aimé cette nuit-là. J'ai aimé te prendre autant que j'ai aimé que tu me possèdes.

Harry semble choqué par ma révélation et ses yeux larmoyants laissent place à une lueur d'espoir.

- J'ai... Je n'ai jamais réfléchi à ma sexualité. Pour moi, j'étais né hétéro et encore maintenant j'ai du mal à me dire que je suis gay.
- Je sais combien c'est dur de réaliser que depuis le début on n'a pas joué avec les bonnes cartes... Mais faut-il donner un nom à ce que nous sommes ?!
- Comprends-moi Hazz, je n'ai pas honte d'être amoureux de toi...
- Quoi ?!
- Je te kiffe Harry...

Et avant d'avoir pu dire un mot de plus, Harry me fonce dessus et scelle nos lèvres entre elles.

- Bordel, si tu savais combien je suis heureux de t'entendre dire ça... Si tu savais depuis le temps que j'attends ça... Je t'aime Sun. Je t'aime mon Lou.

___

Allongé sur le lit, l'un contre l'autre, je fixe Harry.

- Est-ce que tu as peur d'avoué au monde qu'on s'aime ?
- Non, absolument pas ! Et toi Sun, tu as peur de ce que les autres penseront ? Tes amis, ta famille ?
- Non.
- Sûr ?

J'embrasse tendrement mon bouclé avant d'attraper mon téléphone sur la table de chevet et compose un numéro enregistré.

- Non et tu vas voir...

La sonnerie résonne à mes oreilles alors qu'Harry me fixe en fronçant les sourcils. Puis soudain, une voix mélodieuse se fait entendre.

« - Allô... »
« - Allô maman, c'est Louis... »
« - Je sais mon grand, que me vaut ton appel à 6h du matin un dimanche ? »
« - Je t'appelle pour t'annoncer qu'Harry et moi sommes ensemble. »
« - Mon chéri, je sais qu'Harry et toi êtes toujours fourrés ensemble... »
« - Non, ce que je veux dire, c'est qu'Harry et moi, on... On sort ensemble. »
« -... »
« - Maman ? »
« - Oh, tu veux dire que toi et Harry... Vous êtes... Gay ? »

Je prends une petite inspiration. Pourquoi faudrait-il qu'on définisse notre amour selon notre sexualité. Puis une idée me vient.

« - Non maman. Harry et moi ne sommes, ni hétéro, ni gay... Nous sommes simplement Larry... »

Fin.