Une fois dans la salle comme où l'on se retrouvait tous les soirs de veillée autour du feu,je compris à quel point le malheur s'était introduit chez nous.on eût dit un grenier abandonné depuis longtemps. Partout des toiles d'araignées et de la poussière,des ustensiles renversés,des bancs et des tabourets à moitié rongés par les mites. Je ne savais par où commencer,alors j'essayais de reconstituer les gestes que fessait ma mère pour préparé le repas de la journée.il n'y pas de réserve de farine,ni de mil ni de maïs dans les calebasses.je partis au grenier, et je compris l'ampleur du drame qui vient de s'installer chez nous :il restait juste un peu de mil .Avec ce qui restait,je me demande comment nous allons vivre maintenant qu'il n'y a plus rien à manger dans cette maison. Mettant le mil dans le mortier,je me mettais à pilier avec toutes les peines du monde,je me mettais à plier avec toutes les peines du monde.les graines de mil s'échappaient sous les coups de mon pilon qui devenaient de plus en plus lourd. Les mains gonflées,et au bout de force,je finis par verser dans le bol un mélange de farine et de mil brisé.il fallait après allumer le feu. Je dus faire le tour du village pour chercher des braises,car Maman ne disposait pas d'allumette. Tard dans l'après-midi,j'étais exténué,mais mon repas était prêt.il n'y avait rien pour l'accompagner : c'était une bouillie indéfinissable où flottait le mil non cuit.pas de sucre, pas de sel,pas de lait. J'avais honte de ce que je venais de préparer. Regardant longtemps ma mère,je compris certe que pour moi il était temps d'apprendre beaucoup de choses et que désormais ma vie et celle de ma mère étaient liées à mes propres actes,mais que surtout ma mère en restant ici allait vers la mort certaine sans nourriture et dans une maison fantôme totalement dénudée. Je fis enter ma mère dans la grande salle,et posant le bol devant lui ,je luis dis . -Néné le repas est prêt,mais il n'y a rien dedans. Il se saisit de la cuillère et goûta. Contrairement à mes attentes , il ne fît que sourire en disant : -Sala ,je peux pas faire mieux que toi,il n'y a rien mais c'est tout chaud et c'est Bon. Les autres jours je ne mangeais pas mieux. Allez ! Viens faire comme moi. J'avais préparé le repas sans y goûter parce que je savais que ce serait immangeable et lorsque je mis la bouillie dans ma bouche, je dus me forcer pour ne pas vomir. C'était indigeste mais j'avais faim,toute la journée je n'avais rien mangé et j'étais crevée de fatigue. La nuit,sans lampe ,ni bougie,ni feu allumés ,je m'allongeai à côté de ma mère sur une natte à même sol . Maman ne bougeait pas mais rien ne me prouvait qu'il dormait. Moi par contre,les yeux fermés,j'analyserai la situation dans lequel j'étais : seule avec ma mère aveugle dans un village presque vide,dans une maison délabrée,sans nourriture, que fallait -il faire le plus vite possible ? La nuit fut interminable pour moi,et les solutions que je me proposais pour résoudre la situation se rejetaient les unes les autres, au point où, à l'aube,j'étais encore indécise. Le sommeil me surprit dans mes réflexions et je m'endormis profondément avec la fraîcheur du matin. Le soleil était déjà haut dans le ciel lorsque je me réveillais. Maman était déjà dehors,assise sur une pierre,il profitait de la chaleur bienfaisante des rayons de soleil. Confondant le jour et la nuit,Maman s'était levé très tôt,sans me réveiller,elle était partie chercher de l'eau au puits,et l'avait posée à l'entrée dans une calebasse à moitié brisée.je le regardais avec un cœur gros. Elle était là dans une sérénités déroutante comme s'il attendait quelque chose. Je m'approchai de lui en posant ma main sur son épaule et je lui disais. -Maman ,il faut partir. -où ma fille ? Me répondît sans même se retourner. -je ne sais pas Néné (Maman) ,mais il faut partir. -pourquoi partir si on ne sait pas où aller ? - Maman ,le monde est grand. Peu importe où nous serons ; mais il est impossible maintenant de rester dans cette village. -pourquoi sala ? -parce qu'il n'y a plus rien ici. Le grenier est vide ,nous avons mangé les derniers grains hier. Tu n'as plus la force et les yeux pour travailler, et moi je suis incapable d'allumer un feu a plus forte raison de préparer un repas. Il faut faire comme les autres Maman il faut partir ! -d'accord ma fille ,j'accepte de partir avec toi uniquement dans le but de t'extirper de cette enfer. Car pour moi,ma tombe est déjà creusée.
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Ma vie et celle de ma mère sont liées
HumorJe me nomme salamata Sall je suis halpoulard ,,, je suis fille unique de ma mère mon père a une seconde famille et nous a abandonné moi et mère laissant maman aveugle. On habitais dans un petit village appelé wawaw mes parents vivaient de la pêche...