A dakar

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Un mois après, le Dakar s'était évanoui en moi dans une mare de décrépitude,de déception et de désespérances.
Dakar n'était pas fait à la mesure des pauvres comme ma mère et moi. C'était une ville à l'image des autres capitales africaine. Voilà après un mois que chaque nuit,après avoir demandé la charité entre le marché sandaga et certains carrefours, je dormais avec mon père a même le sol devant les boutiques. Nous n'étions pas les seuls. La nuit quand Dakar se vidait de ses travailleurs , la ville s'animait de la présence d'une multitude de marginaux, allant des handicapés aux clochards , en passant par de pauvres vieillard et de malades manteaux de tous âges, sans oublier les lépreux et les jeunes délinquants toxicomanes. Selon des groupes d'affinités les occupants se partageaient différents gîtes à travers les rues de la ville. Ils vivaient comme ils pouvaient, confinés dans une pauvreté et un dénuement profonds. C'est à Dakar que j'ai cone que ma mère était vraiment ''handicapé '': quand elle était obligé de me suivre pas à pas pour retrouver son chemin, et de dépendre totalement de moi pour subvenir à tous ses besoins, d'autres aveugles par contre ne se servaient que de leurs Cannes pour marcher et aller partout où ils voulaient. Les aveugles que je voyais à Dakar prenaient seuls le bus , demandaient la charité sans guide . Ils semblaient être très à l'aise au milieu des voyants et étaient aussi corrects et soignés dans leurs habillement que n'importe quel citoyen. La nuit ils ne dormaient pas avec nous, mais prenaient le bus ou les ''cars rapide '' pour rentrer chez eux comme les autres travailleurs. J'avais compris plus tard que la différence entre ma mère et les autres était due au fait que lui ,n'était pas né aveugle contrairement aux autres. Ayant contacté la cécité très tard, elle ne maîtrisait pas encore les mécanismes pour se mouvoir dans l'espace et l'environnement dans lesquelles elle évoluait. Le fait de changer perpétuellement de lieu rendait son adaptation très difficile . De peur que ma fatuité ne me rendre ridicule j'amorçai un changement radical de ma personnalité : j'osais aborder les gens, j'apprenais à parler wolof, j'acceptais les plaisanteries des étrangers, je souriais aux passants. Les après-midi après avoir partagé l'unique repas du jour avec mon père, je le laissais sous l'ombre d'un arbre au coin d'une rue, et je m ' aventurais dans les rues de Dakar. L'idée que je me fessait de cette ville n'était que similitude de façade. A force de me familiariser avec elle, je commençais à percevoir d'une autre façon son univers, ses couleurs, ses bruits, et ses salutations spontanées et interminables. Je flânais derrière le décor européen à travers les
dédales des quartiers périphériques ou des marchés.
Fin de chapitre. N'oubliez pas  d'abandonner et de votez 🥰 commenter et donner moi vos impressions 😘 love sur vous ❤️

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 20, 2020 ⏰

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Ma vie et celle de ma mère sont liées Où les histoires vivent. Découvrez maintenant