Une aveugle vit de la mendicité

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Ma première journée en ville fut épouvantable. On marchait , on tournait en rond, revenant souvent au même endroits sans savoir où allé. Arriver à Dakar signifiait instinctivement pour moi arriver à la gare, comme dans mes rêves où je me voyais débarquer à l'Express de Dakar radieux qui m'accueillait à bras ouverts. Je fus interrompue dans mes réflexions par la voix de Maman :
-sommes nous arriver sala ?
-oui néné !
Elle inspira longuement,gonfla sa poitrine d'air,puis souffla en disant :
-Al Hamdoulilahi Rabil Alamina ( dieu Le tout puissant soit loué)
Je compris l'attitude de ma mère qui malgré son silence qui l'accompagnait l'obscurité de ses yeux sentait la même chose que moi. En descendant du car , elle savait qu'on était à Dakar mais elle avait attendu que nous fussions à la gare pour me poser la question, parce qu'elle sentait maintenant qu'on était enfin arriver.    

Ma vie et celle de ma mère sont liées Où les histoires vivent. Découvrez maintenant