L'amour Ne Gagne Pas Toujours .

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   Lisbon et son équipe n'avaient pas eu de nouvelle affaire depuis un moment et même la paperasse manquait. Tout le monde s'ennuyait. Jane n'avait même plus d'idées pour embêter Lisbon. Le calme plat.

  La chef d'équipe était dans la petite cuisine en train de se faire un énième café quand Rigsby débarqua complètement affolé.

<< Un problème Rigsby ?, demanda Lisbon légèrement inquiète.

- C'est Jane... Il a prit mon arme !

   Lisbon ouvrit de grands yeux. Jane détestait les armes à feu. Pourquoi prendre celle de son collègue ? Il n'y avait qu'une seule raison possible. Elle ne voulait même pas y penser. Elle sortit de la pièce en courant et se dirigea vers l'open space.

- Où est Jane ?!, demanda t-elle à ses collègues.

- Je l'ai vu monter il y a une dizaine de minutes., répondit Van Pelt.

   Lisbon monta les marche comme une fusée et constata que la porte du repaire de Jane était ouverte. Elle entra, sa main prête à saisir son arme.

- Jane ? Vous êtes là ?

   Pas de réponse. Elle sortit sur le balcon et le trouva sur le toit, debout, face au vide. Il avait les yeux dans le vague, quelques larmes sur les joues. Il triturait l'arme de Rigsby entre ses mains tremblantes. Il n'avait même pas remarqué Lisbon.
  
Cette dernière s'approcha lentement de lui jusqu'à ce qu'il la voie.

-Lisbon... S'il vous plaît... Allez vous en..., murmura-t-il avec une voix complètement cassée d'avoir trop pleuré.

- Et vous laisser faire une connerie ? Certainement pas. Jane éloignez vous du bord, je vous en supplie.

   Il se tourna vers son amie, sans pour autant s'éloigner du vide. Ses yeux étaient remplis de haine, de tristesse, de souffrance, de honte, de culpabilité, et de larmes. Lisbon connaissait ses intentions mais rien ne pourrait l'empêcher d'enfin se soulager de toute cette souffrance accumulée ces dernières années. Il leva le lentement le pistolet et le pointa sur sa tempe. Il n'avait prévu de s'en servir qu'en cas d'urgence mais là il ne se sentait pas de sauter devant son amie.

- Jane par pitié ne faites pas ça ! Baissez cette arme ! S'il vous plaît..., cria t-elle horrifiée à l'idée de voir Jane se tirer une balle dans la tête.

   Les larmes coulaient sur les joues de nos deux protagonistes. Jane voulait appuyer sur cette détente et Lisbon voulait que tout cela ne soit qu'un rêve.

- Jane... Vous ne pouvez pas faire ça... Je..., tenta d'argumenter Teresa.

- Je quoi ? " Je veux que vous continuiez à me pourrir la vie" ? C'est vraiment ce que vous voulez Lisbon ? Que je vous fasse souffrir ?, s'exclama Jane d'une voix plus que brisée, rauque.

- Je souffrirai bien plus si vous appuyez sur cette détente...

- Et pourquoi ?

-  Parce que... Je... Je vous aime, Jane..., dit elle d'une toute petite voix.

   Jane sentit les larmes lui monter de nouveau aux yeux. Même si c'était la vérité, et même s'il ressentait la même chose, il ne pourrait jamais ne serait-ce qu'imaginer la rendre heureuse.

- Je ne peux pas, Lisbon... Désolé...

   Il ferma les yeux et appuya sur la détente, emportant toute sa  souffrance avec lui tandis que Lisbon s'effondrait. Cette dernière mourut de la même façon trois jours plus tard.

OS THE MENTALIST Où les histoires vivent. Découvrez maintenant