Chapitre 6

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"Kayori arrête d'être casse pied"
- bla bla bla bla bla.

" Rends moi ce stylo"

Bordel !!

- quel vilain mot.

"Petite peste"

- c'est pas gentil comme surnom !

" Je m'en fous"

J'essaie plusieurs fois d'attraper le stylo qui flotte au dessus de ma tête.
Et ce n'est pas du tout gagné.

- un problème ?
- non.. si..

  Comme dans un rêve, le stylo se retrouve dans mes mains.

- je vous écoute !
- eh ben...
- la prochaine fois où je vous surprend, je vous mets un zéro.

  Je soupire de frustration. Si seulement ce type pouvait rester planter là. Ça m'arrangerait.
  J'essaie d'être rapide et de faire ce que je peux avant que cette sorcière ne revienne. Mais peine perdue. Aussitôt que le surveillant tourne le dos, elle reprend.
  Je crie intérieurement son prénom.
  Soit je cède, soit je suis foutue. Je pourrais tout simplement lui faire plaisir en disant que j'accepte. Mais c'est une fille. Et fantôme où pas, elle le prendra peut-être au second degré comme une promesse. Je n'ai aucune envie de faire comme si je m'intéressais à ses caprices que je suppose être démesuré.

  Mais j'ai toujours le choix. Je ne préfère pas céder.

- alors ?

" Alors rien ! Je préfère louper mes examens. Que de te suivre. "

- tu préfères prendre du bon temps avec ton oncle ?

" Non, mais si ça arrive, j'y survivrai."

Je le conçois, c'est un gros risque que je prends, mais c'est quitte ou double.

- je parle de ton oncle Caen??

" Tu l'as bien dit. C'est mon oncle donc, je suis au moins sûr, qu'il va me faire la misère pendant un temps, mais après je retournerai chez moi."

  Enfin pas chez moi mais dans un pensionnat plutôt.

  Un cri s'échappe de ses lèvres et j'ai l'impression qu'elle va me crever les tympans.

- je te déteste !!

  Au ton de sa voix. Je suppose qu'elle s'est mise en colère ??

  Tant mieux alors . Elle va me foutre la paix certainement, durant un long moment.

Mon stylo m'es rendu. Et même si il ne me reste pas beaucoup de temps, je réussis quand même à terminer l'épreuve à la dernière seconde. Ça devra le faire.

    Je ne l'ai plus revue ni entendu d'ailleurs. Enfin je suis débarrasser de cette chose. Juste avant la fin des examens, il y a une absence. En soit ça ne me dérange pas. Mais après les ont dit raconte que ce n'est pas de son genre.

Je me vautre sur mon lit. Mes pensées èrent dans un profond néant. Je reviens à moi même quand des gémissements de pleurs étouffé me parviennent. Je sais que je suis seule.

- Dit Kayori , pourquoi es tu revenu ?

Je n'obtiens aucune réponse. Je suppose qu'elle m'en veux toujours ?
Je me tais. Dans tous les cas elle finira pas se faire une raison.

- il est mort lui aussi !!
- qui ?

   Seul le silence me répond. De qui est ce qu'elle parlait ?

Bon ce ne sont pas mes oignons. Alors je n'en ai rien à faire.

  Étant donné mon expulsion, je reste chez moi. C'est plutôt cool quand je pense que je préfère rester chez moi qu'à l'école.

  J'entends du bruit dans la maison, ce qui est étrange. Les parents sont au boulot, et les deux autres à l'école.

Je descends le plus discrètement possible. En suivant les bruits. Encore des pleurs. Je soupire. Certainement Kayori. Mais à mon plus grand étonnement, c'est ma sœur qui est en pleurs et Endo la console du mieux qu'il peut. En temps normal ça ne m'aurait fait ni chaud ni froid. Mais j'ai un drôle de sentiment qui m'étreint le cœur et me fait mal à la poitrine, que je ne comprends pas.
Serais-je sensible à ses larmes?
Ce qui est sûr, je n'aime pas la voir pleurer.

- Loly?

Les deux sursautent, apparemment, ils ne s'attendent pas à me voir.

- qu'est-ce que tu as ?

Je m'approche d'eux, mais me fait refouler par mon frère.
Sur le coup je suis un peu surpris. Je ne m'attendais pas à ça.

- ne fait pas comme si nos états d'âmes t'intéresse.
 
Son ton est mordant et poignant.

- alors va t'en.

  Je ne bouge pas, je suis un peu secoué. J'avoue, c'est assez déconcertant pour moi.
  Mon père entre, et je m'éclipse. Il a l'air d'être au courant de la situation.
Bon sang qu'est-ce que j'ai bien pu louper.

- tu es trop renfermé et centré sur ta petite personne.
- écoute je n'ai pas envie de me prendre la tête avec toi.
- encore heureuse.

Cet épisode me reste en travers de la gorge.

Le soir venu je descends quand l'heure du dîner arrive.
J'aide ma mère à mettre les couverts.

- ajoute un couvert de plus.
- qui recevez vous ce soir ?
- votre oncle dîne avec nous ce soir.
- oncle Caen ?
- qui d'autre ?

Je bloque sans le savoir. Pourquoi ne suis pas au courant ? Que vient faire oncle Caen chez nous ?

- dépêche toi.
- puis je rester dans ma chambre ?
- non. Ton père tient à ta présence.

  Je n'ai jamais été peureux, mais quand il s'agit de oncle Caen, je suis terrorisé. Il m'a toujours fait peur.

Je sors de mon état second quand la sonnette retentit.

- va voir qui c'est ?

N'étant pas pressé et enchanté par la nouvelle, je prends un moment avant d'aller ouvrir.
Je reste un instant cloué sur place. Un homme assez grand, assez baraqué, avec assez de tatouage sur le bras, et dans le cou reste est sur le pas de la porte. Un sourire au coin des lèvres.

- tu préfères que je te contemple sur le pas de la porte ou lorsque je serai à l'intérieur.

Je m'éfface, conscient de mon manque de tact.

Je peine à lui dire bonjour.

- Hakuro, je ne mords pas dit il sur un ton assez léger.

  Ma mère apparaît, et je me trouve une porte de sortie.

- Caen ?
- ma chère Luo, je suis ravie de te revoir.
- moi de même. Ton frère serait ravi de te voir.
- moi aussi, ça fait tellement longtemps.
Alors mon petit Haku, il paraît que tu fais des siennes.

Je tique un instant.

Mon pote le fantômeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant