Chapitre 9

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  Dans ma course aussi folle que suicidaire, je ne remarque que trop tard une voiture de police, derrière moi. J'ai été flashé, mais je ne m'arrête pas pour autant.

- “ne t'arrête surtout pas.”
- je n'allais pas m'arrêter. Mais je serai sûrement envoyé dans une maison de correction ou au pire des cas j'aurai un casier judiciaire.
-“ne t'inquiète pas rien de tout ça ne vas arriver.”

Je ne lui demande pas comment. Je suis trop préoccupé pour taper la causette.

L'instant d'après la voiture disparaît, et une peur s'empare de moi. Mais je reste concentré. Je suis sérieusement entrain de vivre un cauchemar éveillé.

Je freine assez brutalement devant un barrage. La route est en construction. Je ne peux pas faire demi tour. Contourné serait beaucoup trop long.
Je descends et me met à courir.

-“ Haku la situation se complique. Il y a des ado stone dans le parc.”

“C'est à dire ?”

-“tu dois courir beaucoup plus vite.”

  J'ai bien l'impression qu'elle se moque de moi, mais impossible de réfléchir correctement.

-“prends à gauche”.

J'exécute sans me poser de questions. Je sens une brûlure. Non plusieurs d'ailleurs. Mais je ne m'arrête pas pour autant. Je cours toujours tête baissée.

En voyant un mur je décide de bifurquer.

-“ne tourne pas.”

J'ai envie de lui crier là dessus, mais j'exécute. Si je dois escalader ce mur il me faut être un peu astucieux et vite.

- “c'est un mur d'escalade. Tu dois escalader sans équipements de sécurité.”

Je bloque immédiatement. C'est impossible. J'ai peur du vide.

-“Haku, la vie de ta sœur est en danger.”
- j'ai peur du vide.
-“tu blague j'espère ? Tu peux rester sur le toit d'un bâtiment et pour faire de l'escalade tu as peur. C'est insensé.
- c'est pas la même chose !
- “alors c'est ta sœur qui va en payer les frais.”

Elle est agacée. Sa façon de me répondre le montre.

Encore une fois, j'exécute. Je monte en me focalisant sur ma sœur.
Aller sûrement mais rapidement. Une vraie course contre la montre. A mi chemin du parcours, je rate une pose et tombe lourdement à terre.
- “rien de casser?”

  Je me relève, et reprend. J'ai horriblement mal à mon poignet droit et au dos. Mais j'avance quand même.

  Quel con à eu l'idée de mettre un truc pareil en plein milieu d'un parc ?

J'arrive tant bien que mal à redescendre de l'autre côté. Je reprends ma course.

-“devant toi.”

En effet. Devant moi il y a un groupe de jeunes devant moi.

- combien sont-ils ?
-“cinq.”

Mais je n'en vois que trois.

  Je vois ma sœur entre eux. Sans attendre un instant je fonce sur eux.

Elle à l'air inconsciente de la réalité. Les trois jeunes la malmène. Je tire ma sœur vers l'arrière. Et les trois jeunes n'ont pas l'air ravi.

- elle est à nous vocifère l'un des trois ado.

Alors là, lui il est complètement paumé.

- elle n'appartient à personne je réponds tranquillement.

Mon pote le fantômeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant