Chapitre 1

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Je souffle une fois de plus en voyant la bande de Owen me harceler une énième fois. C'est comme ça depuis l'année dernière. Je souffle d'exaspération. Je suis habitué. Même à trois si l'envie m'en prends un jour je pourrais leur cassé la gueule sans grand effort. Mais je ne dois surtout pas attirer l'attention et le regard. Au risque de m'attirer les foudres de mon partenel.

Je suis comme d'habitude en retard au cours de pratique et comme par hasard le prof ne me remarque pas non plus.

Je suis effacé du monde, du lycée et de ma salle.

Je me retrouve à l'accoutumé seul pour la séance. Génial je vais encore fini tard. Et qui dit tard dit emmerde.

Je marmone sous carpe en compagnie du concierge. Il est presque dix sept heures.
Je vais encore passer un sale quart d'heure. Entre un frère idiot, une sœur qui n'arrête jamais de se plaindre et une pipelette de surcroît, une mère hystérique et acharné sur les règles et un père strict et autoritaire ce n'est pas la joie.

- gamin tu devrais pas trop trainer tard m'interpelle Barney le concierge.
- oui je lui réponds doucement

Au fil du temps je pense qu'il est mon seul point de repère dans ce lycée

- allez file avant de..

Nous nous retournons comme synchroniser quand nous entendons le bruit d'un truc qui s'écrase.
Je reste stoïque, voir tétanisé.
Seul Barney s'active .
Je n'arrive pas à bouger et c'est une vision d'horreur dont je n'arrive pas à détacher le regard.

Je sors de mon état quand quelqu'un me tire en arrière. Il murmure des trucs, mais je n'entends aucun mot.
Mais j'ai cette sensation que le corps qui gisait au sol n'était pas voulu.
J'ai cette sensation qui m'empêche d'être moi. Je suis comme appréhender par un truc. Non de Dieu, c'était un suicide. Elle s'est suicidé.

- elle s'est suicidé ?? Elle est morte ?
- vous êtes en état de choc monsieur

Je ne sais combien de temps j'étais resté dans un monde parallèle mais quand je sens une pression sur mes épaules qui pourrait la brisé je reviens à moi.

Et je baisse les yeux. Je ne suis plus dans l'enceinte de l'établissement mais derrière une ambulance. La main de mon géniteur posé sur mon épaule prêt à me le broyé.

Je grimace face à la douleur.
- tu n'es qu'un peureux Soupir mon père
- mais...
- rentrons. Je n'ai pas que ça à faire. Te ramené à la maison. Tu piétine sur mon temps.

Je le suis sans vraiment avoir une volonté.

Je m'étais enfermé dans ma chambre en ignorant les avertissements de mon père et les cris de ma mère.

J'aurai aimé que Roby soit là. Mais malheureusement non.
C'est l'une des rares personnes à me comprendre. L'unique je dirai.
Nous avions pratiquement grandi ensemble. Comme il me manque ce petit veinard.
Juste après le décès de sa mère l'an dernier. Ils ont déménagé et peu de temps après son père l'a envoyé dans un pensionnat.
Je suis loin d'être dépressif. Je suis juste une personne solitaire. Qui n'aime pas trop les rapports humains.

Près d'un mois après ce tragique événement je repasse pour la première fois devant le bâtiment du drame.
Je suis un homme certes mais j'ai eu du mal à vraiment passé à autre chose.
Et la première vision que j'ai est cette jeune fille en uniforme étalé dans une mare de sang.

Un froid me parcours l'échine.
Drôle de sensation. J'ai froid tout d'un coup.
Je me sens observé. Mais a cette heure ci il n'y a personne comme d'habitude.

J'aurai dû prendre par derrière

Mais putain pourquoi cette fille a t-elle sauté ??
Je n'ai trouvé aucune raison. En me renseignant sur elle ou plutôt en écoutant les commérages et le discours du directeur en hommage à Kayori, c'était une fille brillante, intelligente, Sans problème. Et avec sa popularité elle avait presque tout le monde à ses pieds.

- tu peux arrêter de traîner tard gamin ??

Je hausse juste les épaules. C'est volontairement je le fais. En plus je m'occupe.

- sa te faire bizarre de te retrouver ici n'est ce pas ??
- oui Mr
- moi aussi gamin
- à vrai dire je ne sais pas trop !
- comment ??
- disons je ressens un truc bizarre
- du genre ??
- j'en sais rien Mr. Je n'arrive pas à mettre un nom sur cette sensation.
- appel moi Barney
- moi hakuro où Enho
- haku c'est plus classe

Je lui souris. Et c'est bien une première pour moi.

- j'entends toujours ce bruit
- moi aussi. Mais on n'y peut rien. On doit continuer à vivre. Elle a décidé de sauter. Ça me fait juste de la peine.

Pourquoi cette impression ?? A chaque fois qu'on me dit qu'elle a sauté. Je débloque certainement.

- est ce que vous vous sentez observer ??
- observer ??
Non pas du tout !! Tu te sens observé ??
- non c'était juste une question
- s'il y a un truc, un problème n'hésite pas à me le dire ou a me le demander

Eh ben c'est moi le problème tout simplement.

- d'accord Barney. Je dois filer. À plus.
- à demain haku

Bordel pourquoi ai je froid ??
Je me retourne et marche le plus vite possible vers la sortie du lycée.
Rentrée chez moi. Exercé les mêmes routine. Écouter ma sœur se plaindre, ma mère crié, mon frère avec ses potes qui certainement vont essayer de m'emmerder et moi faire semblant d'être toucher et piqué une crise de colère qui vont les faire marrer.
Je sais c'est con mais c'est mon train de vie, mon quotidien, rien ne doit changer.

Puis les jours se succèdent. Rien ne change vraiment à part le temps qui défilent à la vitesse de la lumière. Une semaine de plus. Bientôt les examens. Aucune motivation mais toujours tout savoir, avoir un coup d'avance sur le professeur, mais être l'idiot de la salle.

Aujourd'hui je décide de partir plus tôt même si l'établissement est désert. Pour une fois je ressens de la pitié pour cette fille. Et aussi une grande peine. Je ne la connait pas. Mais j'ai vu sa fin. J'ai entendu ses os se brisé. Je regarde encore l'endroit du drame qui ne porte aucune trace de sang pouvant témoigné qu'un tel événement à eu lieu.
Je secoue ma tête en me détournant vers la sortie

- pathétique !!!

Je retourne sur moi en ayant terriblement froid malgré la chaleur de plomb !!

Mon pote le fantômeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant