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○°《 Mᴀʀs . ɪɴsᴘɪʀᴀᴛɪᴏɴ ━ ❍° ◌ . ◦ ❊
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La lumière du soleil passait furtivement à travers les rideaux, trahissant la douceur de tes traits encore endormis. Ton petit corps enfoui sous les couvertures, tu t'éveillais doucement, sans pour autant ouvrir les yeux, le calme de l'ombre encore trop nécessaire à tes pupilles.
Une porte grinça doucement, apportant encore plus de lumière à la pièce. Des pas légers et discrets, un tintement gracieux. Le bruit sourd de quelque chose que l'on pose.
Les rideaux furent tirés doucement, et les draps suivirent bientôt, quand quelqu'un s'allongea près de toi. Ses doigts vinrent flâner au creux de tes joues, et glissèrent bientôt jusqu'à derrière ton oreille, y plaçant une de tes indomptables mèches. Tes yeux n'étaient toujours pas prêts à s'ouvrir, mais tes lèvres ne purent se retenir de sourire face à l'antique tendresse dont Minhee faisait preuve à ton égard.
-Je sais que tu ne dors pas, tu sais.
Tu dévoilas enfin tes iris colorées à la clarté mordorée du matin. La poussière qui volait dans l'air granulait les rayons qui venaient caresser le plancher, les oiseaux entamaient leurs chants heureux, et le regard de Minhee couvrant ton visage d'une douceur émerillonnée rayonnait de bonheur.
-Tu es si jolie. Je t'ai préparé ton petit déjeuner.
A peine avais-tu eu le temps de rougir, qu'il se relevait pour saisir le plateau posé sur la table de nuit. Le tintement prenait maintenant sens. Un jus d'orange fraîchement pressé, des tartines amplement beurrées, et une fleur récemment cueillie sur le bord du plateau. Ces petites attentions qui faisaient de Minhee l'amoureux de la simplicité qu'il était.
Il demeurait assis à côté de toi, te regardant manger comme si tu étais son trésor le plus précieux. Et à ses yeux, tu l'étais.
Un sourire naissant sur ses lèvres, il murmura au creux de ton oreille.
-Tu devrais te dépêcher, les chocolats vont fondre.
Il sortit de la chambre.
Tu ouvris des yeux ronds comme le soleil. Quelques jours plus tôt, vous aviez parlé du fait que tu avais l'impression de grandir trop vite, et de laisser trop de choses derrière toi. Les éclats de rires, les légendes et les traditions enfantines. Et parmi elles, tu avais bien évidemment cité la chasse aux œufs. Mais jamais, au grand jamais, tu n'aurais imaginé que Minhee t'en préparerait une.
En deux trois bouchées, tu finis ton assiette. Tu quittai les draps, dévoilant tes jambes nues, et tes bras émergeant du t-shirt bien trop grand qui n'était pas le tiens. Tu sortais dans le couloir, marchait jusqu'au salon, faisais coulisser la porte fenêtre et déposait tes pieds nus dans l'herbe. Minhee t'attendait, ses cheveux bruns brillant sous la lumière du matin.
Tu marchas jusqu'à lui d'un pas pressé, et logea sa grande main dans la tienne.
Partout dans le jardin, il avait disposé des œufs, et tu redevins une enfant sous son regard attendri. Tu courrais partout, le traînant à ta suite, et en une dizaine de minutes, il ne t'en restait plus qu'un.
Tu te précipitai à travers le jardin, trébuchait et vous finissiez en roulant sur le sol. Ton coude dans son dos, son genoux dans ta cuisse, vos doigts entremêlés.
Un silence passa, alors que tu logeais ta tête sur son ventre, ton corps s'élançant perpendiculairement au sien.
Vos éclats de rires percèrent le ciel, inventèrent le vent et ramenèrent le printemps.
-Je t'aime.
Ses mots ramenèrent le silence.
La première fois.
Tu l'aimais aussi, bien sûr. Mais les mots ne franchirent pas tes lèvres. Tu roulas sur le côté et vint chercher les siennes.
