Les pas s'enchaînent sans réel but, Louis attend anxieusement la nuit. Son regard balaye rapidement la ville. Il partira sûrement ce soir sans ne jamais revenir, et c'est un coup dur lorsqu'il réalise que rien ne lui manquera. Qu'il n'est attaché à aucun lieu, aucun objet, aucune personne. Chaque détail quotidien s'effacera de sa mémoire. Mais surtout, personne ne le regrettera.Le doute persiste tout de même en lui. A t-il réellement envie de se jeter de lui même dans un endroit qu'il fuit depuis son plus jeune âge ? Est t-il prêt à tout laisser pour rejoindre ses pires cauchemars ? La discussion avec le vieillard tourne en boucle dans sa tête.
" il te suffit d'attendre le couvre feu. Si tu restes longtemps dehors, à la vue de tous, tu ne pourras même pas te retourner qu'ils t'aurons déjà embarqué chez Harry styles. Il décidera ensuite ce qu'il fera de toi. C'est simple mon garçon, il suffit d'avoir le courage nécessaire et de ne pas être idiot. Hors tu ne me semble pas être un idiot, mais es-tu courageux ? "
Il veut le faire. Il a besoin de cette utopie. C'est nécessaire pour lui de pouvoir se dire qu'il va venger sa famille, qu'il va voir Harry et lui cracher des insultes à la figure. Il mourra sûrement, mais il mourra en paix et en héros. C'est ce que voulait son père, il se doit de ne décevoir personne cette fois-ci.
Lorsque l'honneur d'une famille repose sur vos épaules, il ne s'agit plus que de vous, c'est au delà de ça. Il s'agit de chaque personne qui constitue cette famille. Et chez les Tomlinson, personne n'aurai laisser tombé. Par conséquent, Louis se devait d'y aller.
Le temps n'a plus vraiment de suite logique dans l'esprit du jeune garçon, mais cela doit faire environ trois heures qu'il marche sans relâche dans sa ville natale. Il attend la fin de la journée, le couvre feu. Habituellement il serait rentré chez lui le plus vite possible à cette heure là mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui il allait simplement attendre.
Et même si ses doigts saignent à force d'être mordus, même si chaque phalange ou articulation de son corps lui crie d'arrêter de les faire craquer, même si sa lèvre est ouverte et sa langue avec, à force de les mordre, il va attendre. Il le faut.
Un son puissant le fait sursauter, sa tête se tourne vers sa source en quelques secondes. L'église. Il est donc vingt trois heures, les dernières personnes présentes dans les rues courent le plus rapidement possible jusqu'à chez eux, de peur de se faire prendre. Ils ne prendrons pas le risque de tout perdre, mais Louis oui, parce que Louis a l'espoir. D'après certaines personnes, l'espoir c'est la seule chose qui reste à ceux qui n'ont plus rien, et bien si c'est vrai, Louis conservera cet espoir le plus longtemps possible.
Ce sentiment lui tord le ventre, lui donne des sueurs et des étourdissements. Le jeune homme n'a sûrement jamais été autant stressé de sa vie, tout ça à cause de cet espoir si souvent fuit par les autres. Il comprend pourquoi. Cette sensation d'étouffement n'est pas si agréable que ça, et il aimerait rentrer chez lui sain et sauf. Simplement, ce soir, il se sent vivant.
Il n'aura plus longtemps à attendre, le bruit des pas décidés des policiers lui parvient déjà aux oreilles. En tournant la tête il peut voir l'ombre d'une patrouille s'agrandir rapidement sur un mur de pierres éclairé par la lune. Plus que quelques secondes et ils seront devant lui. Plus que quelques secondes et son destin sera scellé.
D'un coup, un homme habillé de noir se planta devant louis, il fut peu à peu suivi de toute la patrouille. Dans le regard du brun la panique pouvait se lire. Il ne savait plus. Face à cet homme armé il se mis à douter de sa décision. Ses jambes firent elles même des pas en arrière et il regarde partout autour de lui, il est coincé entre plusieurs policiers qui de toute façon ne ferons pas d'exception ou de cadeau. Louis a à peine le temps de lever le regard vers l'homme face à lui qu'il se met à parler
" Tu fais quoi ici toi ? T'es trop con pour respecter un couvre feu ? Aller les mecs embarquez le. Le patron sera content d'avoir un jeune pour une fois. "
Deux des hommes attrapent Louis par les bras et commencent à le tirer vers une énorme voiture. Le jeune ne comprenant pas la violence des événements jeta sa tête en arrière et mis ses jambes en avant. Ses pieds poussent le sol et il se cambre un maximum pour ne pas être emmené.
Un des homme lève sa main et avant de pouvoir bouger Louis ressent une douleur presque insupportable sur son nez. Tout à coup il ne bouge plus, ne résiste plus. Comme chaque personne qui c'est faite emmenée, il n'a rien pu faire contre cette police sans pitié.
Il c'est peut être écoulé une demi heure depuis que Louis c'est fait arrêté, demi heure qui est passée dans un parfait silence, avec seulement le ronronnement du moteur qui prouvait au jeune qu'il était encore en vie. Sans qu'il s'y attende, l'un de ses garde sortir un carnet, le toisa de toute sa hauteur puis ouvrit lentement la bouche.
" comment tu t'appelles ? "
" Louis mais..."
L'homme le coupe durement " répond juste aux questions. Je me rappelle pas t'avoir demandé ta biographie. Ton âge ? "
" Je... 20 ans. "
La personne qui conduit la voiture lâcha un rire amer qui fit froid dans le dos de Louis. Après avoir rit avec les autres, l'homme parla à son tour.
" Tu verras Louis, le patron va être très content que tu ai son âge... "
Un sourire malsain vient se glisser sur son visage pendant qu'un autre pousse Louis en dehors de la voiture, il n'avait même pas remarqué que la voiture c'était arrêtée. Une main pousse fortement le jeune homme le forçant à avancer plus rapidement. Ses jambes ont du mal à suivre et il allait tomber sur le béton dur lorsque tout d'un coup l'homme s'arrête devant une porte en bois immense.
Ils attendent quelques minutes ici avant que quelqu'un vienne ouvrir. Le nouvel arrivant est habillé en costume blanc, d'une richesse inégalable. Il baisse son regard sur Louis qui ne peut s'empêcher de rougir devant tant d'assurance.
" Tiens, je te laisse le nouveau. Amène le direct au patron. "
L'homme que Louis fixait depuis qu'il avait ouvert la porte hocha la tête avec classe et tira le bras du garçon d'un coup sec pour le faire entrer dans l'immense demeure. Louis regarde absolument partout autour de lui en se faisant le plus petit possible. Sa tête rentre dans ses épaules et sa lèvre inférieur tremble légèrement. Il ne faut pas pleurer, il n'y aura personne aujourd'hui, il n'y aura plus jamais personne.
Au bout d'un long moment de marche, l'homme en blanc ouvre une porte ornée principalement de doré. Dedans se trouve une immense canapé et une table tout aussi grande qui doivent coûter un prix exorbitant. Une fenêtre en fond de pièce laisse entrer énormément de lumière, même si pour l'instant la lune n'éclaire pas la totalité de la pièce. Devant cette fenêtre, Louis voit une silhouette d'homme dos à lui.
Une voix rauque s'élève dans le silence qui devenait pesant. Automatiquement, les poils de Louis se dressent sur ses avant bras.
" C'est bien Sylvio. Sors maintenant. "
L'homme dont Louis ne connaît pas encore l'identité se retourne très lentement. Son visage fin est éclairé par un rayon de lune, il pourrait être sublime. En fait, il l'est, si seulement cette lueur de folie ne régnait pas en maître dans son regard.
Ses yeux verts transpercent Louis, qui se tassa encore plus sur lui même, dans l'espoir de disparaître. Ses cheveux dansaient autour de son visage de manière structurée. Un rictus mauvais se forma sur ses lèvres rosées avant qu'il ne prenne la parole pour la deuxième fois. Le sang de Louis se glaça dans ses veines.
" Bienvenu en enfers."
Voilà le chapitre 2 ! :)
J'essaie de m'améliorer pour la taille, ça va prendre quelques chapitres pour bien se régler je pense
Merci d'avoir lu !
Biz :)

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I become just human.
Fanfiction" Lorsque ses yeux verts émeraude ce sont posés sur lui, ce fut le début de la fin. Puisque lorsque Harry voulait quelque chose, il l'obtenait immédiatement, sans avoir à faire quoi que ce soit. Il était habitué au luxe, à la vie de palace. En tant...