Papa est parti déjà depuis un mois et une semaine. Je ne sais pas quelle est cette mission qui dure autant, de plus au départ il disait deux semaines, et là on va à plus déjà. Mais bon j'ai toujours mes billets violets assez nombreux par semaine, et j'ai Claire qui m a fait passer un grand cap avec la gente féminine. S'il revient, je pense vraiment qu'il gâchera beaucoup de choses. Il est donc clair, que sa présence actuellement m'est plus un frein, qu'un profit. Je me contente de l'avoir par message ou via Skype quand il nous appelle. Mon père n'a jamais été vraiment présent pour nous, même ses vacances, quand il les prend souvent il les passe très souvent en France loin de nous. Et généralement sans Claire, qui elle reste se pavaner dans les restaurants et boites de nuit de Douala. Quand j'y pense même avec Maman, je me souviens pas de beaucoup de moments passés où le vieux « Nguila » marquait de sa présence quand nous étions petits. Il est plus occupé à nous brasser des millions, et nous offrir la vie qu'il aurait voulu avoir en tant que jeune. Je pense que son couturier et son assistante passent plus de temps avec lui que nous sa famille.
Le baccalauréat vient de se terminer, place aux vacances. Je n'ai en tête que mes petites soirées du week end, et surtout les chills des enfants de « bobos ». Bobos est un terme de l'argot camerounais désignant les personnes financièrement nanties. Vu la situation de Papa, ses revenus, notre maison, et mon argent de poche, c'est assez justifié que l'on m'attribue souvent cette qualification, mais je n'apprécie pas trop. Je me considère certes comme un privilégié mais je n'hésite pas à avoir un comportement commun aux autres du quartier, moins gâtés par la vie malheureusement. Jouer au football parfois pieds nus, manger dans les tourne-dos, ou encore manger à couts très réduits en compagnie de camarades et amis du quartier d'autant plus que ça me faisait d'énormes économies. Je fréquentais tellement les milieux différents de ma classe sociale que j'allais très souvent au beignetariat, où j'ai fais la rencontre de pas mal d'amis et surtout de Rafaella, la fille que je fréquente en ce moment. Le courant passe bien entre nous. Elle habite à trois minutes de marche de la maison, nous étions dans le même groupe de préparation du Bacc et parfois nous rentrions ensemble à pieds. On en profitait pour apprendre un peu plus sur l'autre. Je remarquais souvent son petit sourire et son regard un peu inquisiteur lorsqu'elle m'écoutait parler, mais jamais j'ai voulu lui demander la raison ou essayer de la séduire. Les petites fêtes et sorties qu'on organise les week end sont souvent très excitantes, c'est donc mieux d'attendre cette occasion pour l'occuper un peu et lui faire passer du bon temps et pourquoi pas essayer davoir une histoire avec ou la mettre dans mon lit. Me faut bien une copine de mon âge. Je n'ai pas hésité à la prévenir et la solliciter pour m'y rejoindre lorsqu'elle en aurait envie. Y a de l'alcool, des cigarettes et parfois même le Mbanga : l'herbe. De plus c'est assez libertin, de quoi vraiment plaire à tous les jeunes de notre âge, bonne occasion pour ouvrir le compteur de mon tableau de chasse avec ma génération féminine. Je marchais avec les plus vicieux de l'école, faut dire que des Terminales, nous sommes les plus turbulents, et plus courageux. Brad Kingue, mon acolyte et meilleur ami, depuis le primaire nous sommes inséparables, c'est lui qui me met souvent des idées tordues dans la tête parfois. Ou encore c'est lui qui me motive à faire certaines choses pas très catholiques avec les filles des gens. Depuis que je le connais par contre, je ne cesse d'avoir des pensées libidineuses sur sa génitrice Tata Rose - Aimée. Ça a commencé en primaire quand on organisait souvent les anniversaires, et quand elle et Maman se voyait souvent dans les réunions des jeunes femmes. Je la trouvais déjà assez resplendissante. J'ai l'impression que le temps s'est arrêté chez elle. Entre le primaire où elle a commencé à alimenter mes fantasmes et maintenant elle n'a tellement pas changé, juste peut être la différence de taille entre elle et moi qui s'est inversée. Pour lui faire la bise désormais je descends vers elle, même lorsqu'elle est sur ses talons. Brad et moi étions tellement inséparables qu'on s'était faits surnommer Zack et Cody. Et parmi les binômes, y a toujours un qui influence et montre le mauvais exemple, j'étais donc celui qui était influencé. La semaine dernière juste après l'épreuve de Mathématiques alors que tout le monde révisait et attendait l'épreuve de l'après midi, le mec était dans une classe vide entrain de prendre la petite Malika en levrette. J'ai jamais vu un mec aussi assoiffé que Brad, même en période indélicate ma personne trouve toujours le moyen de vider ses reins. Pauvre petite Malika, j'ai un peu de la peine pour elle, elle est amoureuse à la voir. Faire tout ce qu'il lui demande au point d'être officiellement son vide couille du collège classe, oui parce que Brad était en couple avec la fille du Maire qui était dans un collège Français de la ville.
Nous sommes chez Kingue devant la console, y a sa mère qui vient à peine de rentrer du sport. Elle a profité pour faire des courses qu'il fallait décharger de la voiture, un Mercedes C 180 customisé à son goût : gentes en diamant, intérieur en cuir Louis-Vuitton avec ses initiales estampées.
- Dépose ça à la cuisine, dit elle en faisant allusion aux cartons et sac de marché que j'avais pris.
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Obsession mature.
JugendliteraturRoberto Dibango est un jeune collégien finissant, issu d'une famille assez aisée aux memes ambitions que tous les jeunes de son âge : loisirs, rencontres, sorties, fêtes, sport et sexe. Le décès de sa mère a été une dure épreuve pour son adolescence...