Chapitre 18 : ~•~ Toi ~•~

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Karol

Je ne voulais plus sortir du tout. Ruggero avait dû appelé mon lycée pour leur dire que je serai absente pendant une durée indéterminée.

Je m'étais souvenue de chaque détail du viol que Gaston m'avait fait subir. Je m'étais passée le moment en boucle dans ma tête, me souvenant de chaque sensation douloureuse et de la peur que je ressentais. Même quand je dormais, je revoyais son visage satisfait de m'avoir enlevé ma virginité. Il m'avait volé ma virginité, sans aucune autorisation. Je n'avais que quinze ans ! Et ça m'horrifiait de savoir que j'avais été violée par celui que je croyais être mon petit ami. Ne pouvait-on pas arrêter de me faire souffrir ainsi ? Je n'en avais déjà pas eu assez avec la mort de mes parents ? La vie comptait me retirer tout ce que j'avais de plus précieux ? Elle avait même essayer de me séparer de Ruggero plusieurs fois avec sa maladie et Candelaria... N'avais-je pas le droit d'être heureuse ? Pourquoi devais-je souffrir autant ? Méritais-je autant de souffrance ? Qu'avais-je fait pour avoir à subir un viol ! J'étais complètement anéantie, je ne pouvais plus penser correctement, je voulais juste pleurer et disparaître.

Trois semaines étaient passées depuis le viol et je n'allais pas mieux du tout. Je pleurai tout le temps, je ne mangeai presque plus rien, je passais mon temps allongée dans mon lit à me morfondre de mon sort. Je n'avais plus envie de rien. Je voulais qu'on me laisse ainsi jusqu'à ce que je m'éteigne. Mais tout le monde n'était pas de cet avis. Ruggero ne me lâchait pas d'un poil. Il avait même décidé de prendre un congé par rapport à son travail pour rester avec moi. L'idée de me laisser toute seule était impensable pour lui. Il savait que j'avais besoin de lui. Il passait ses journées et ses nuits à essayer de me consoler, de me redonner du courage, de me réconforter quand je faisais des cauchemars. Je passais mes journées dans ses bras, c'était le seul endroit où je me sentais protégée et en sécurité. Je ne voulais pas bouger de là et il semblait l'avoir compris.

Il avait essayé de me faire sortir à plusieurs reprises mais c'était ma phobie pendant cette période. La seule pensée de mettre un pied dehors me terrifiait. Je ne voulais pas qu'on me touche. Je voulais rester à l'intérieur, en sécurité. Ruggero avait aussi invité plusieurs fois Jorge, Chiara, Ana et Michael pour m'aider à aller mieux mais rien n'y faisait. Je continuai de pleurer et de pleurer en me demandant pourquoi la vie était-elle si cruelle avec moi ? J'en avais vraiment assez de souffrir.

À ce jour, rien n'avait changé. J'étais entrée dans une grande dépression. Ruggero essayait tant bien que mal de me sortir de là. Il avait demandé à un psychologue de venir mais je refusais de parler. Le psychologue avait essayé de me parler plusieurs fois. Il essayait de deviner ce que je ressentais. Il disait que je devais sûrement me sentir sale comme un déchet. Il disait que j'étais sûrement entrain de me demander pourquoi ça m'arrivait à moi, pourquoi est-ce que je ne l'avais pas vu venir. Le psychologue disait que je devais sûrement me repasser la scène dans ma tête en boucle sans pouvoir le contrôler. Il disait que je devais sûrement me souvenir de chaque sensation, de chaque secondes de ce viol. Tout ce que disait ce psychologue était vrai mais j'étais incapable de parler avec lui, incapable de me calmer. La seule chose que je savais faire, c'était pleurer et éclater en sanglots dans les bras de Ruggero. Ce dernier était désespéré face à mon état. Surtout que c'était mon seizième anniversaire et qu'il espérait que j'aie envie de le fêter...

- Ma chérie c'est ton anniversaire aujourd'hui. Tu as seize ans. C'est un âge qui doit se fêter. Insista-t-il en me caressant les cheveux.

Assis tous les deux au bord du lit, j'étais sur ses jambes et je me serai à lui le plus fort possible. Mes larmes n'avaient pas cessées, désormais c'était rare de me voir sans elles sur mon visage.

Véritable amour interdit 🚫❤️ [Ruggarol] [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant