Chapitre 5 : ~•~ Tout ira bien ? ~•~

1K 60 20
                                    

~ Ruggero ~

Mon pauvre petit ange est incapable de se remettre de la mort de sa mère. Ses sanglots se font de plus en plus immenses et je suis incapable de les arrêter pour le moment.

- Mon petit coeur regarde-moi. Dis-je en relevant son menton avec mon pouce. Parle-moi. Ça te fera du bien. Continuais-je en caressant ses cheveux pour la calmer.

Ses sanglots continuèrent pendant son discours.

- C'est de ma faute ? Elle est morte par ma faute ? Demanda-t-elle horrifiée.

- Non mon ange. Elle est partie parce que la culpabilité la rongé. Le manque de ton père la détruisait. Elle n'était pas bien, elle était perdue. C'est pour cette raison qu'elle ne s'occupait plus de toi, parce qu'elle n'arrivait pas à s'en remettre. Mais elle s'est rendue compte de sa grosse erreur : de t'avoir laisser tomber. Pour ça elle s'est punie. Ce n'est pas la bonne manière de réagir, mais c'est une réaction et tu n'y es pour rien. Pour rien princesse. Essayais-je de la consoler.

Mais ça ne servit à rien. Elle se culpabilisait le suicide de sa mère. Ça faisait trop pour elle. J'avais peur pour elle. Allait-elle faire la même chose que sa mère ? Je n'avais aucune idée de la réaction qu'elle aurait après ses pleurs. Ma seule idée fut d'appeler Ana, Michael et Jorge pour qu'ils viennent nous aider. Peut-être que de la compagnie ferait du bien à Karol.
Je pris mon téléphone, composai leur numéro et attendit leur arrivée.
J'avais porté ma petite princesse jusqu'au canapé et nous étions fait assoir dans le canapé où je ne l'a lâché pas.
Les premiers à arriver furent Michael et Ana qui n'habitaient vraiment pas loin de chez moi. Comme la portée d'entrée était déjà déverrouillée, ils sont entrés.
Jorge ne tardait pas à arriver non plus, déposé par sa mère, j'avais proposé qu'il reste dormir et elle a accepté sans revendication.
Ils étaient tous réunis autour de nous, inquiets par les pleurs de Karol, attendant des explications à son état.

- Qu'est-ce qui se passe Rugge ? Pourquoi elle pleure autant sans s'arrêter ? Commença Ana.

- Valentina s'est suicidée.

Lorsque je prononce cette phrase, Karol se resserra contre moi et ses sanglots devinrent plus forts. Les têtes de nos amis se décomposèrent.

- Quoi ?! Mais pourquoi ? Demanda Michael dans l'incompréhension.

- Elle se sentait coupable d'avoir abandonné sa fille et Agustin lui manquait trop. Elle n'arrivait plus à supporter sa vie. Sauf que le problème, c'est que notre princesse croit que c'est de sa faute. Expliquais-je, toujours en caressant les cheveux de mon ange.

Ana se leva et s'assit à côté de nous en imitant mon action. Elle aussi, se mit à caresser les cheveux de Karol.

- Tu ne dois pas te sentir coupable ma belle. Je comprends que ça soit difficile, que tu sois triste pour sa mort et celle de ton père mais ne te rajoute pas de la culpabilité en plus, ça fait beaucoup trop à gérer pour ton âge ou pour n'importe quelle personne. Essayait Ana de la réconforter.

- Non c'est de ma faute ! J'aurai dû être là pour ma mère quand elle en avait besoin ! Sanglota-t-elle.

- Ce n'est pas ton rôle. C'était celui de ta mère. Continua Ana.

- Karolita, ta maman n'était pas bien mais tu n'en étais pas la raison. Tu ne peux te culpabiliser de quelque chose que tu n'as pas commis. Intervint Jorge.

- C'est justement parce que je n'ai rien fait qu'elle s'est suicidée ! Revendiqua mon papillon qui avait le cœur brisé.

- Elle devrait se reposer. La journée a été rude pour elle. Il vaut mieux qu'elle aille se coucher. Conseilla Michael. Comme ça on parle tous les quatre.

- Je ne veux pas la laisser seul. M'inquiétais-je.

- Elle a besoin d'être seule un instant. On ne prendra pas trop de temps je te le promets. Me rassura-t-il.

J'acceptai et allai coucher Karol avec l'aide de Jorge. Je lui déposa de doux baisers sur le front pendant qu'il lui chantait une berceuse. Elle s'endormir avec des larmes qui coulaient toujours. Mon coeur se déchira au moment où je passai la porte, j'étais mal de la laisser toute seule, j'avais peur.

- Ne t'inquiète pas. Elle va pleurer mais tu vas vite la rejoindre. Elle sait que tu vas revenir. Me dit Jorge comme s'il lisait dans mes pensées.

- Merci petit bonhomme. Lui souriais-je. Retournons au salon, ton aide nous sera très précieuse j'en suis convaincu.

Nous avions donc passer le début de la soirée à discuter sur comment empêcher Karol de se sentir coupable de la mort de sa mère. Elle était si petite, si jeune, si fragile. Elle ne devrait pas avoir autant de souffrance à vivre. Elle devrait vivre son enfance avec de la joie, de la magie et du bonheur mais il y avait toujours quelque chose pour la détruire, la rendre malheureuse.

J'admirai Karol, même quand elle était petite. C'est une personne très forte, très courageuse. Elle pleurait oui, mais elle essayait toujours d'aller de l'avant et j'espérai qu'elle le fasse, même si c'était très compliquée. En tout cas, il ne fallait surtout pas que je la laisse tomber, j'allais être présent pour elle, pour toujours.

~ Karol ~

Je ne pouvais pas supporter l'idée de ne plus avoir de parents. Une maladie avait tué mon père et ma mère s'était suicidée. Je pensai que c'était ma faute et je l'avais pensé pendant longtemps. Il m'a fallu au moins deux ans et des centaines de rendez-vous chez le psychologue pour m'enlever cette idée de la tête. Je ne peux remercier que mon merveilleux Rugge, mes merveilleux Ananita et Miki et mon sublime Jorgitou pour l'aide qu'ils m'ont apporté.
Le souvenir de mes parents restaient dans ma tête, comme un traumatisme, parce qu'il est impossible d'oublier une telle souffrance mais il est possible par contre, de trouver la force d'aller de l'avant malgré la souffrance. Mais je sais que je n'y serai jamais arrivé sans l'aide de mon Baloo.
Je serai toujours étonné et reconnaissante de la manière dont il prend soin de moi. Il n'ai en aucun cas, obligé de me supporter et de me prendre en charge, mais il le fait, avec un amour et une affection hors du commun.
Il est comme ma source de vie, c'est avec lui que je retrouve mes batteries. Avec lui que je veux tout laisser couler. Je peux crier, pleurer, rire, frapper, danser, chanter, il me laisse faire. Il me laisse exprimer ma joie, ma douleur, mon euphorie, ma tristesse, ma couleur. Il partage sa vie avec moi, je partage ma vie avec lui. C'est mon modèle et la personne que j'aime le plus au monde. J'espère ne jamais le perdre.... car il ne me reste plus que lui...

Mon entrée au collège allait arrivé, et ce parcours allait être une épreuve des plus difficiles de ma vie. Tout ira bien ? Vous n'imaginez même pas à quel point je vais souffrir, à quel point il va souffrir, à quel point nous allons souffrir, à quel point nous allons nous aimer...





Voilà le cinquième chapitre de cette histoire avec la réaction de Karol. La suite de l'histoire réserve des bouleversements et des surprises inattendus.

Que va-t-il se passer ? À quelles souffrances vont-ils devoir faire face ?

Suite au chapitre 6. Bisous ❤️

Véritable amour interdit 🚫❤️ [Ruggarol] [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant