Ton regard reflète ce nouveau monde {TAEKOOK}

Chapitre 1

PDV Jungkook:

Cela fait plus de deux ans que je suis enfermé dans cette pièce sombre, seulement meublée d'un petit lit et d'une table minuscule ne supportant que les menottes actuellement accrochées à mon poignet droit et à une corde accrochée elle même, à la tête du lit. J'ai déjà essayé maintes fois de séparer la corde du lit mais je n'y parviens jamais, sûrement le fait que je manque je force...

Depuis que je suis enfermé là, la seule lumière que je peux voir se trouve être celle du bas de la porte, vous savez ce petit filet de lumière qui parvient à passer entre le sol et la porte; voilà la seule lumière que j'ai parvenu à voir depuis à peu près deux ans et demi; soit environ 30 mois, 130 semaines, 912 jours et 21900 heures. Mes cheveux on bien poussé depuis que je suis ici et Jimin a dû mes les couper une ou deux fois, ils m'arrivent à peu près vers ma mâchoire. 
Les moments où la porte s'ouvre et me permet de voir plus de lumière que ce petit filet me le permet, c'est qu'un de mes "tuteurs de stage" vient dans cette pièce plus communément appelée chambre, bien qu'ils sont déjà venus à deux.

En fait de base, j'ai rencontré ces deux personnes (appelées Yoongi et Jimin de ce que j'ai cru entendre de derrière la porte) par le billet d'un stage professionnel qui était sensé me faire découvrir un métier du domaine de la cuisine. Au lieu de cela, lorsque que j'ai été sur le lieu de l'adresse donnée, mes tuteurs de stage m'ont annoncé qu'ils avaient deux lieux de travails et que nous allions faire mon stage dans ce deuxième lieu. Sur le moment je ne me suis douté de rien, ça me paraissait plausible et pas incohérent ; j'ai donc acquiescé et les ai suivis.

Mais je me suis vite retrouver piégé, nous étions arrivés dans le fin fond d'une forêt en quelque sorte, je n'avais aucune idée d'où nous étions et c'est toujours d'actualité mais je sais que nous sommes toujours à Busan. Le premier jour était un jour de stage comme les autres, ils me présentaient les outils etc.
Mon appartement étant trop loin du lieu de stage pour faire les allés et retour, ils m'ont laissé une chambre; cette même pièce que j'occupe actuellement, et ont commencé à me torturer alors que je ne connaissais même pas leurs noms. car ils avaient utilisé des fausses identités.

J'ai vite compris que j'étais dans la merde lorsque le matin de ma deuxième journée de stage, je me suis réveillé menotté au lit que j'occupais.

Puis à une vitesse plus qu'accélérée, les choses ont empirés, mon corps est rempli de toutes sortes de cicatrices. Ma première est sur ma main gauche, je m'en souviens comme si c'était hier ou même quelques heures, la douleur, la lueur dans leurs yeux, leurs sourires, et leurs rires en m'enfonçant cette baguette bien plus pointue que la norme sur le dos de ma main, puis dans paume et ainsi de suite jusqu'au sang, je ne sentais plus ma main mais la douleur si et elle persistait. Après ça Jimin m'avait dit mots pour mots:"Tu seras plus à l'aise bientôt." Pour au final n'avoir seulement une corde, me permettant de me déplacer de quelques centimètres. J'en ris jaune actuellement, mais à ce moment je ne savais que faire, j'étais apeuré et pour être honnête je le suis toujours, je ne sais jamais ce qu'en rentrant dans cette pièce, il(s) compte(nt) me faire. Depuis plus de deux ans je n'ai jamais pu prévoir ne serait-ce qu'une action de leur part à part lorsque que l'un d'eux entre, et me tire les cheveux me faisant tomber la tête en arrière, pour ensuite me faire toutes sortes de choses salaces...

Des fois j'aime penser que quelqu'un me cherche, mais je ne me fais pas d'idée, mes parents n'ont sûrement pas dû remarquer mon manque à l'appel, ou alors s'ils l'ont remarqué c'est, je n'en doute pas, parce que je n'ai pas pu les aider à payer leur loyer. Mais seraient-ils capables de me chercher pour cette raison?
Je suis mitigé sur le sujet, ça fait plus de deux ans, je ne sais pas où nous sommes mais j'espère qu'on me retrouvera, comment dire que ma situation actuelle est loin de celle dans laquelle j'avais prévu d'être. J'ai vingt ans et j'aurai déjà dû commencer le travail et quitter Busan, pour être loin de mes géniteurs, ces homophobes de première, enfin bref ne nous attardons pas sur ce sujet.

Alors que je regardais le plafond que je ne vois pas, le filet de lumière s'allume, me faisant déglutir, appréhendant la suite des événements. Lorsque la porte s'ouvre, je vois qu'il s'agit de Jimin, si je devais choisir lequel des deux est le plus sympathique, je dirais qu'il s'agit de lui car en général il me donne à manger après son intervention.

Je le vois s'approcher de moi, après avoir fermé la porte à clef, puis vient me détacher, je ne bouge pas attendant mon châtiment encore inconnu de ma personne en restant allongé sur le dos face au plafond.

Il se tourne vers moi et me prend le menton de sa main droite. Nos regards se croisent, je viens à fermer mes yeux ayant peur de la suite. Très vite il vient me redresser et s'asseoit sur mes cuisses puis sa main empoigne une mèche de mes cheveux noirs sur le haut de mon crâne me faisant valser la tête en arrière. Je serre alors les dents, je sens son souffle sur mon oreille, et me dit d'une voix à l'air grave:"Ne me regarde pas comme ça, tu risques plus gros que ce que je t'avais prévu." À ces mots mon corps se contracte et se paralyse. Je sens sa main libre descendre vers le bas de mon corps pour ensuite arriver à mon entre-jambe, il l'empoigne me faisant resserrer encore plus ma mâchoire, qui à cette allure risque de se briser; plus je reste dans le silence mieux c'est.

Il effectue quelques pressions sur mon membre, avant de se lever et d'enlever mon tee-shirt et mon jogging, me retrouvant en boxer. Ces habits, ce sont ceux qu'ils m'ont donné pour je ne sais quelle raison, peut être pour pouvoir me les enlever dans ces moments là. Je reste stoïque, je suis devenu une véritable marionnette avec laquelle nous pouvons tout faire y compris la violer. Pour ça on ne se gêne pas...

Mon dos touche le fin matelas lorsque que Jimin se trouve au dessus de moi en boxer également, je ne réagis pas mes yeux sont perdus dans le vague, je ne pense à rien du moins pour l'instant. Le visage de Jimin se loge dans mon cou et l'embrasse à plusieurs endroits, tout en touchant mon corps, comme si c'était la première fois, c'est à ces touchés que mes larmes commencent à monter, je ne fais toujours aucun bruits, je ne fais que pleurer le laissant faire, ne pouvant ni me débattre je n'ai pas la force de le faire; je n'ai pas la force de bouger, de réagir autrement que de pleurer silencieusement. Il descend plus bas; d'abord sur le haut de mon torse, puis le milieu pour finir à l'élastique du seul vêtement restant sur mon corps qu'il enlève très facilement.
Il vient me menotter ensuite les deux mains à la tête du lit, comme si j'étais capable d'essayer de m'enfuir, j'ai déjà essayé, malheureusement...

Ses mains assez petites, prennent mon bassin de sorte à le positionner au dessus de son membre durcit. Sachant ce qu'il va se passer une énième larme s'échappe de mon yeux, lorsque je sens son membre à la frontière de mon anus je soupir essayant de décompresser; c'est un pur échec que je renouvelle souvent je trouve.
Il s'enfonce d'un coup, me faisant lâcher un gémissement de douleur étouffé par mes larmes qui ne s'arrêtent pas. Il commence des vas et viens je le supplie d'arrêter mais rien n'y fait, c'est comme s'il ne m'entendait pas. Je n'ai que mes yeux pour pleurer, je continue me disant que peut être il allait m'entendre à un moment, mais mes larmes étouffent mes paroles. Je ne sais plus si je parle ou non si moi même j'entends ma voix, je crois que non. L'espoir disparaît de jour en jour, comme le souvenir de la lumière du jour.
Lorsque Jimin finit son affaire il me laisse sur le lit seul face à moi même, pleurant le reste des larmes présentes. Peu de temps après il revient avec un plateau à la main contenant sûrement mon repas, il le pose par terre au pied du lit, puis me vient me rhabiller avant de partir de cette pièce sombre, dénuée de joie.

Je me sens salis, je ne suis qu'un corps sans vie, à la merci de ces deux hommes, un chien maltraité en sous-alimentation, bon qu'à pleurer et supplier. Un corps sans espoir ni rêve, je ne sais si je souhaite revoir la lumière du jour, je sais plus à quoi elle ressemble, est-elle semblable à celle du bas de la porte, cette lumière d'une douleur intense.

Je reste seul, devant ce plateau comportant, une soupe et du riz avec un verre d'eau dans ce noir presque complet; il n'est complet que lorsque la lumière s'éteint.