Ah ! Te voilà ainsi, tendre sentiment incongru...
Il n'est possible de te voir sans sombrer dans l'inconnu.
Même parmi les flots impétueux
Et toutes les souffrances d'un être miséreux
Ris, Amour, ris, tu triomphes toujours.J'aurais aimé nous voir ensemble. J'aurais aimé décrire ton sourire avant que le monde ne nous réduise à la peur de tout ; de l'extérieur, de l'air qui circule autour de nous, de chaque heure qui passe et même des êtres que nous aimons.
J'aurais aimé nous voir ensemble, pour une dernière fois peut-être. Est-ce juste que de nous voir séparer et nous contraindre à simplement s'imaginer ?
Ô ! Moi je t'imagine encore. Je revois tes yeux et tes paroles majestueuses qui rendaient le monde plus savoureux et existant. Je te revois encore. Tout comme tu l'as toujours été.
Ô ! Moi je ne peux oublier. Comment le pourrais-je lorsque mon cœur t'identifie à l'entrée des plus doux souvenirs qu'il garde scellés ? Je ne t'oublierai jamais. Ni toi, ni ton ineffable beauté.
Voici que la Terre nous réduit aujourd'hui à réinventer l'amour.
Partisane de la révolution de l'amour de ces nouvelles années qui s'offrent à nous, je dis qu'il est bon de suivre la Terre. Je dis que cette période d'isolement est une nouvelle chance de rapprocher nos cœurs les uns des autres.
Je dis qu'il faut aimer. Et puis qu'il faut se le dire, comme disait Victor Hugo. Se l'écrire sans cesse pour que même cette période d'ignominie sans entendement n'efface les mots qui restent inscrits sur le tendre support de nos rendez-vous d'amour.
Je dis que c'est le moment de revivre l'amour comme nous ne l'avons jamais vécu.
Je dis qu'il faut le penser et que, même lui, il faut l'aimer.
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Contempler le monde
PoetryJ'écris des poèmes pour que le monde ne soit plus que poésie. Recueil terminé