Chapitre 4

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Elle fut reconduite à son appartement par l'un des chauffeurs de l'ambassade.

D'un côté, l'accident si on pouvait l'appeler ainsi avait abîmé sa voiture mais d'un autre côté cela lui avait permis d'obtenir un jour de repos. Ce qui était très rare pour son travail de secrétaire.

Elle se reposa jusqu'au soir. Elle se commanda de la nourriture et dîna ainsi seule.

Elle a toujours aimé la solitude. Cela lui permettait de bien réfléchir.

La nuit tomba et elle appela sa mère comme d'habitude. Elle fut heureuse d'apprendre qu'elle allait à merveille.

C'est en pleine forme qu'elle se réveilla le lendemain pour rejoindre très tôt le boulot.

Jusqu'à la fin de semaine, elle ne revit pas Monsieur Price. Mais elle était déterminée à ce que ce soit lui qui se charge de l'achat du rétroviseur brisé.
C'est donc pour cela qu'elle demanda son adresse à Dani. Celui-ci fut étonné au début croyant que son  employé débutait une quelconque relation avec sa cousine.

Jane fit savoir à son cousin qu'il n'y avait rien entre eux et lui expliqua brièvement la situation.

Price était très intelligent c'est  pourquoi Dani l'avait d'ailleurs pris comme premier ministre. Jeune très doué, fils d'un homme d'affaire fortuné de Londres, il était venu effectuer ses études universitaires aux États-Unis et ne retourna plus en Angleterre. Il était le comptable surdoué de l'ancien président.

Dani était très satisfait de son travail. Il gérait ses tâches à perfection. Mais les tabloïds lui prêtait une personnalité de coureur de jupons. C'est vrai qu'il ne fallait pas prêter attention à ces chacals puisse qu'ils étaient prêts à tout pour vendre leur spot. Même s'il s'avérait vrai, le péché de tout homme n'est-il pas ''les femmes'' ?

Le Samedi matin, aussitôt réveillée, la jeune fille se prépara toute joyeuse pour aller rendre une bonne visite à Price.

A onze heures, elle était déjà devant une somptueuse villa. Cela ne l'étonna pas pour autant. Un homme comme lui ne devait qu'habiter un lieu somptueux.

L'agent de sécurité qui stationnait devant l'entrée lui demanda si elle avait rendez-vous avec son patron et elle lui mentit. Celui-ci voulut vérifier si elle disait la vérité et voulut appeler son patron mais elle le lui refusa en lui donnant un généreux pourboire.

Jane sonna tout en contemplant la merveilleuse demeure. Au bout d'une éternité, la porte s'ouvrit sur le premier ministre vêtu d'un débardeur de qualité et d'un jean lui épousant ses longues jambes.

Jane ne s'attarda pas sur lui mais jeta rapidement un coup oeil à l'intérieur de la maison oubliant ce qui l'avait amenée. La demeure était d'une beauté indéniable surtout la décoration.

Price étonné de voir la jeune femme, se croyait dans un rêve. Il la dévisagea pendant que cette dernière regardait à sa surprise l'intérieur de son appartement.

- Bonjour finit-elle par dire.

Et comme à son habitude, il ne répondit pas à la salutation.

- Puis-je savoir ce que vous foutez chez moi?

- Vous avez une très belle demeure.

- Et bien merci mais je ne connais pas encore la raison de votre présence ici.

- Vous faites semblant?
Vous ne reconnaissez pas votre faute?

- Quelle faute? Je ne vous suis pas.

- Oh que si. Vous avez brisé le rétroviseur de ma voiture la fois dernière.

- Je croyais que je m'étais excusé ?

- Vous, vous excuser ? Vous avez plutôt fui votre responsabilité comme un gamin.

Les pupilles de Price se dilatèrent.

- Mlle Jane je ne vous permet pas de m'injurier chez moi.

- Qu'allez-vous me faire ?

- Je vous aurais avertis. C'est à cause de votre cousin que je n'agis pas encore.

Me and the prime ministerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant