Chapitre 1 : Des destins qui basculent

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(Un mois avant la naissance d'un héros)


Kassim : « Je suis à bout, je sais plus comment je vais faire pour continuer à supporter tout ça. Je n'arrive pas à faire toutes mes heures de travail, et en même temps suivre mes entrainements pour la boxe. Si ça continue, c'est sûr que je vais me blesser.»

Charles : « Mais je t'ai dit Kassim, vient habiter avec moi chez mes parents. Ils ne diront rien, ils te connaissent depuis des années. En plus ils t'apprécient grave, peut-être même plus que moi. »

Kassim : « C'est pas si simple que ça, avec ta soeur, après ce qui s'est passé je ne peux pas faire ça. »

Charles : « Mais Elisa, elle est là que pour les weekends. Elle a son appartement à Montpellier, en plus elle ne vient pas tous les weekends. »

Kassim : « Et même Charles, je ne peux pas accepter. »

Charles : « Il serait temps que vous vous reparliez entre adulte, et que vous mettez tout au clair. Parce que moi je commence à en avoir marre de vous deux. J'en peux plus, il faut arrêter vos gamineries au bout d'un moment. Fait chier quoi. Aller, moi je m'en vais, et essaye de penser à toi un peu, mets un peu ta fierté de côté. C'est vraiment énervant à force. Chao, on se tient au jus. »

Kassim : « Attends Charles, je croyais que tu allais rester plus longtemps. »

Charles : « Je ne peux pas, je dois faire une répétition avec mon groupe de musique. On prépare notre concert pour la fête de la musique, on se reverra la prochaine fois.»

Kassim : « C'est vrai, mais avec tout ce qui se passe maintenant. Je ne sais plus où donner de la tête. On s'appelle dès que tu peux. »

Charles : "Oui, ou après demain mais pas avant que vous vous parliez avec Elisa."


À peine Charles parti, Kassim a pris son téléphone et a contacté Elisa.

Dring dring dring... Le téléphone de Elisa sonna trois fois avant qu'elle ne décrocha.


Elisa : "Oui allô tocard, pourquoi tu m'appelles maintenant. Ça ne te suffit pas de te foutre de ma gueule en ma présence, maintenant il faut que je supporte tes appels aussi."

Kassim : "Attends Elisa, on doit se voir pour parler de tout ça. Tu comprends? On peut pas continuer comme ça, ça n'arrange aucun de nous deux.

Elisa : "Ok je vois, c'est mon frère qui t'a demandé de m'appeler c'est ça? Parce-que ça a toujours été comme ça, à ce que je sache tu n'as jamais rien eu à foutre."

Kassim : "Oui c'est vrai que tu n'as pas tord. Mais maintenant nous ne sommes plus des gamins, il faut qu'on discute."

Elisa : "Je dirais pas non si c'est toi qui invite, mais bon je trouve louche que du jour au lendemain tu m'appelles pour ça. Tu dois quoi à mon frère, ou plutôt qu'est-ce que tu y gagnes vraiment? Bref laisse tomber, invite moi boire au bar avec terrasse de la rue saint pierre."

Kassim : "Mais Elisa, tu sais très bien que j'ai pas un clou. Je vais faire comment pour payer lol."

Elisa : "T'u n'as qu'à demander à mon frère comme d'habitude, puis je suis sûr que c'est lui qui t'oblige à m'appeler. Il pourra donc faire ça pour toi."

Kassim : "Ok, je vais voir avec lui mais je sais pas ce qu'il va dire... Ça fera la troisième fois que je lui demande des sous cette semaine."

Elisa : "Kassim, demain à 17h30 je t'attendrai comme prévu, je serai avec Laura. Alors que tu viennes ou pas, ça ne changera pas grand chose."

Kassim : "Mais..."


Elisa raccrocha aussitôt avant même que Kassim ait pu terminer sa phrase. Le lendemain matin à 11h, kassim téléphona Charles.


Charles : "Allô, alors vous vous êtes parlés? Vous en êtes où?"

Kassim : "Oui on sait parlé au téléphone..."

Charles : "Comment ça au téléphone, alors? Elle a dit quoi?"

Kassim : "Bah attends, laisse moi finir, arrête de me couper la parole."

Charles : "Oui, pardon, je te laisse parler."

Kassim : "Bah du coup on s'est donné rendez-vous pour aujourd'hui à 17h30. Ça doit se faire dans le bar "La couleur de la culotte"."

Charles : "Mort de rire. Sérieux?  Tu as vu les nouvelles paires de chaussures qui viennent de sortir. Je ne peux pas l'acheter maintenant, mais un peu plus tard sans doute."


Charles n'arrivait à se retenir de rire, jusqu'à ce qu'il gloussait.


Kassim : "Oui de la marque Wara, le truc c'est que j'ai besoin de toi. Tu sais bien qu'en ce moment j'ai pas un rond. Mais ta soeur veut que je l'invite, si tu pouvais me prêter encore un peu d'argent ça m'arrangerait vraiment."

Charles : "Ah merde, j'ai plus rien, j'ai dépensé tout ce qui me restait. Je suis vraiment désolé, ça m'embête vraiment. Tu es sûr qu'elle ne peut pas payer pour vous deux. Mes parents la gâtent tellement, parce qu'elle va à la fac, ils lui donnent toujours des sous. Sinon écoute, tu vas là bas un peu avant l'heure du rendez-vous. Tu lui dis avant de commander, si elle n'a pas d'argent elle non plus vous partirez ailleurs, genre allez discuter dans le jardin public. Tu vois le truc?"

Kassim : "Oui je vois le truc? Ça marche, merci à plus.



L'homme invisibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant