nineteenth

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L'impensable se pensa.

L'intolérable fut toléré.

L'imprononçable vient d'être prononcé.

La boucle est pour ainsi dire bouclé, il n'y a plus rien à ajouter à cette fin, si ce n'est parfaite, au moins logique.
Oui mais... Voilà qu'un caillou se coince dans la matrice.

Il n'est pas très gros, mais il est suffisamment résistant pour tout niquer.

Ce minuscule gravier porte l'agréable, le délicat et le très puissant nom de Taehyung.

Car voilà que ce gaillard sors de nul part, enfin façon de parler, mais pour JungKook, assis dans ce recoin coupé du monde, c'est l'illusion qu'il produit.

Le terminal ne fait rien de bien extra ordinaire, il vient chercher son scooter, garer dans le box dédié à cet usage. Un cabanon qui, par le plus grand des hasard, se trouve à cinq ou six mètres de l'endroit ou s'est terré le gamin de première.

Alors qu'il dévérouille son cadena, le regard de Taehyung circule et fini par passer sur la minuscule cours qui se trouve juste derrière la vitre transparente de l'abri.
Ses yeux glisse sur JungKook comme s'il faisait partie du décor, comme s'il n'était qu'un simple pant de mur gris ou un buisson mal taillé.

Puis, les neurones du plus vieux l'alerte sur un détaille : il n'y a jamais eu de buisson ici.

Taehyung reconnais alors la silhouette frêle d'un homme, mais non certain de connaitre son identité, il approche sans rien dire. Son casque, ou la peinture rose framboise s'est effrité à certain endroits, sous le bras.

A quelque pas de sa destination, Taehyung a enfin en visu le visage de JungKook, le sourire au lèvre, il prépare déjà une punchline salé, histoire de lui dire bonsoir.

Mais il perd très vite toute envie de charié son cadet quand il aperçoit les sillons argenté qui découpe ses maigres joues.

- JungKook ? Qu'est-ce qui a ?

Il aurait pu trouvé mille fois mieux, c'est sûr, la faute à qui ? Aux orbes vides de JungKook pardis, deux trous noirs qui le fixe sans le voire.

Taehyung s'accroupi à ses côté, l'attrapant par l'épaule, histoire que le contact le fasse réagir. Mais le geste brusque fais grimacer JungKook de douleur.

- Bordel JungKook t'es blessé ?!

Plus le temps de réfléchir, Taehyung sors son téléphone.

- Tu fais quoi là ?

La voix profondément altéré de JungKook fais tréssaillir Taehyung, si un jour il entendais celle d'un mort, il est à peu près sûr qu'elle aurait ce timbre.

- J'appelle les pompiers.

- Pas la peine...

Les deux garçons reste sans bouger, à ce dévisager l'un l'autre, Taehyung attenad une explication plus poussé, une argumentation plus convaincante.

- ... J'ai rien de casser.

Du fond de ses poumons, Taehyung crache un "hun", que l'on pourrait aisément traduire par un "tu te fou encore de ma gueule ?".

- Tu peux marcher ?

JungKook opére une mou sceptique, mais quand Taehyung le menace à nouveau d'appeler les pompier, il ne fait plus le difficile et se relève precautionneusement.

Il sent des milliers de petites fourmis lui trotter dans les jambes et fais quelque mouvement devant le regard attentif de Taehyung qui lui tend les bras, histoire de le rattraper s'il s'effondre soudainement.

Visiblement la machine est en état de marche bien que la carosserie soit un peu égratigné.

- Content ?

Taehyung hoche la tête à demi, il est un peu rassuré, mais on ne peut pas dire qu'il rayonne de bonheur.

- Je te ramène chez toi ?

- Non merci, je vais me débrouillé.

- Quoi, t'a peur des deux roues ?

Taehyung tente un trait d'humour qui ne saisi pas vraiment son public.

- Si je rentre dans cet état, mon frère aura tôt fait de finir ce que jimin à commencé.

Le déroulé de l'histoire commence doucement à ce déroulé dans l'esprit de Taehyung, bien qu'elle comporte encore trop de part d'ombre.

- Okay, tu viens chez moi alors.

JungKook hausse un sourcil, ses plans pour ce soir se résumait plutôt à rester là, contre ce mur noirci par la poluution et a s'endormir une dernière fois.

Mais sa nature animal, son instinct de survie, pousse JungKook à grimper sur la bécane d'un autre siècle de Taehyung.


JungKook,
ton heure n'est pas encore arrivé.



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