Chapitre 17 « Madame Morgan »

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— « C'est ici » dis-je froidement.

— « Ici ? Il n'y a l'air d'avoir personne dedans »

— « C'est normal, c'est mon ancienne maison »

— « Ils ne sont pas chez... »

— « Je voulais juste m'assurer qu'elle ne m'a pas menti juste pour me revoir »

— « Eh ! Où tu vas ?! » me demande Éric pendant que je continue de courir à l'intérieur du terrain.

Il soupire et je l'entends me rejoindre, je m'arrête devant la clôture et passe par-dessus, Éric me rejoint en sautant aisément par-dessus la barrière.  Je cours au fond du terrain : aucune vache.

Dionysus !

Je retourne sur mes pas pour aller dans la grange, mais Éric m'attrape le bras.

— « Ça suffit »

— « Il est peut-être encore là »

— « Jenna, reprends-toi, tes parents t'attendent dans une autre maison »

— « Je veux pas croire que tout soit parti en fumé » dis-je en retenant un autre sanglot.

— « Jenna, ta petite sœur, est désespérée, il faut qu'on aille les sauver, et rapidement. On sait pas ce qui pourrait arriver si on arrive trop tard »

Fais chier...

Je dégage son emprise de mon bras et saute par-dessus la barrière en sortant de notre ancien terrain. Éric me suit en gardant le même rythme que moi.

Essoufflée, je pose mes mains sur mes cuisses et regarde la grande maison devant nous.

— « C'est bon cette fois ? » demande-t-il.

— « Oui » dis-je essoufflé.

Éric replace correctement sa casquette et s'avance puis toque à la porte. Je le rattrape et me cache derrière lui pour pas qu'elle ne me vois.

— « Bonjour, que puis-je pour vous ? » demande-t-elle d'une voix haut-perchée.

— « Bonjour, je viens voir la famille Johnson, j'ai appris qu'il séjournait ici après le terrible événement qu'il leur ait arrivé »

Elle perd rapidement son sourire pour remplacer un faux sourire, ses nerfs se tend sous son stress.

— « Je suis au courant, malheureusement ils ne sont pas venus chez moi »

— « Vous êtes sûr ? »

— « Eh bien voyons, je sais qui j'ai chez moi quand même »

— « Je comprends, avec ma femme, nous venons d'arriver dans le village, nous avons pas beaucoup d'argent, pouvons nous rester chez vous ? Nous ferons tous que vous voulez »

— « Oh mais bien sûr, entrez »

Nous rentrons et elle me laisse un regard noir après qu'Éric soit passez devant elle, pour vu qu'elle ne me reconnaisse pas.

— « Vous pouvez vous installer dans la première chambre à gauche à l'étage, le temps que je vous prépare un repas »

— « Merci beaucoup ... »

— « Vous pouvez m'appeler Antoinette »

— « Très bien Antoinette, merci de votre hospitalité, on se fera un plaisir de vous aider »

— « Je ne vous demanderai rien, ne vous inquiétez pas, profitez de ce petit séjour gratuit dans notre village le temps que vous trouviez de l'argent »

Royal PrincessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant