~Lettre du roi à son peuple.
Toutes les femmes célibataires du comté, de la majorité à la trentaine sont priées de se rendre au sein de la mairie de leurs villages respectifs.
Les femmes qui s'y présenteront feront l'objet d'une sélection dans l'esp...
Pour la dernière étape, nous avons dû nous changer et nous mettre en pantalon, je n'ai pas bronché pour ma part même si j'aimais bien ma robe champagne.
Nous sommes retournées en classe après nous être changés. J'ai pu en savoir plus sur les filles, Cassie et Ha-Neul ont ratée toutes les deux à la dernière partie de la deuxième étape. C'est pour ça que je ne les avais pas vues quand j'ai dansé avec le mannequin.
— « Comme vous pouvez voir devant vous, vous avez un texte » commence Madame Martinez.
J'attrape la feuille et lis le texte rapidement. Le langage est super soutenue, c'est un discours d'une princesse sur l'inégalité homme-femme.
— « Vous devrez avoir le même langage soutenu en tant que princesse, que ce soit pendant un discours, une réunion, ou quand vous parlez avec les majestés »
— « Pourtant nous n'avons pas de langage soutenu avec le prince » intervient Lexie.
— « Vous devez avoir un langage soutenu avec toutes les personnes importantes que vous croisez, sauf si on vous autorise à parler normalement »
— « Je rajoute aussi, vous devez être agréable et gentille avec toutes les personnes que vous croisez, que ce soit des servantes jusqu'à des passants dans la rue »
— « Vous allez toutes lire le texte chacune votre tour. Si vous butée ou bégayer vous serez éliminer »
Madame Martinez commence par la rangée de droites, en commençant par Lexie, puis Ha-Neul, puis Cassie et après moi.
Lexie s'en sort plutôt bien, mais butte sur certains mots compliquée qu'elle n'a jamais dû entendre de toute sa vie. Madame Martinez n'attend pas et la fait sortir de classe.
Ha-Neul et Cassie s'en sortent plutôt bien, il faut dire qu'elles sont habituées à parler politique avec leurs parents qui sont à cheval dessus.
C'est à mon tour de lire.
En lisant, je me rends compte du message que la princesse veut faire passer, j'y met toute mon attention et mon intonation, je suis à fond dans le texte et oublie les gens autour de moi.
Chaque mot qui arrive sous mes yeux, je les lis d'une simplicité, car j'arrive à les comprendre malgré que c'est la première fois que je les lis.
Je m'entends parler, et je trouve que le texte sonne étrange. Je fronce les sourcils et continue de lire, malgré cette étrange sensation en moi, une fois terminé, je lève la tête et découvre un grand sourire sur le visage de Madame Martinez.
— « Dites-moi Johnson, vous semblez préoccupée »
— « Oui... C'est étrange, j'ai eu l'impression de me reconnaître dans le texte, et les mots qu'elle utilise, je ne sais pas si c'est exact, mais je crois qu'elle a déjà vécu toute cette injustice »
Madame Martinez me regarde dans les yeux sans émotion, ou bien trop d'émotions, je ne sais pas. Elle a l'air très fier de moi, mais en même temps elle se pose des questions en me regardant.
— « En effet, c'est grâce à cette princesse qui était la mère du roi actuel, que l'inégalité homme et femme s'est beaucoup diminué comparé au 15 ème siècle »
— « Tu as raison, elle a été victime d'inégalité entre les hommes et les femmes. D'où cette idée de faire un discours dessus quand elle est devenue princesse »
Les candidates n'en reviennent pas, elles sont mi-choquées et mi-émerveillées face à cette nouvelle.
Je relève la tête une fois de plus et Madame Martinez continue à me regarder avec intensité.
— « Tu as réussi cette étape » me dit-elle sans émotions.
Je la remercie et ne bouge pas, en me posant des questions. Pourquoi je ressens ce sentiment étrange. J'ai l'impression d'être trop à ma place.
— « Mademoiselle Johnson » dit-elle d'une voix profonde.
Je lève ma tête d'un coup.
— « Oui ? »
— « Vous viendrez me voir à la fin du cours »
Je hoche la tête et attends sagement la fin de l'épreuve. Cassie a essayé de me parler, mais je n'arrivais pas à lui répondre. Cette sensation, je déteste cette sensation...
Plusieurs minutes après, Madame Martinez annonce la fin de l'épreuve.
— « Et les autres parties ? » demande une candidate.
— « Il y en aura pas »
— « Quoi ? Mais pourquoi ? »
— « Car une seule personne ici va rencontrer la reine »
Je baisse la tête.
— « Quoi ?! Mais on a fait tout ça pour rien ?! » demande Abbie en se levant, énervée.
— « Vous avez ce sentiment Madame Adams ? Vous me remercierez plus tard quand vous devrez parler et agir comme une princesse devant un empereur ou un roi »
— « Mais ... »
— « Il n'y a pas de « mais » qui tiennent. Je vous ai juste donné une motivation de travailler autant. Maintenant, vous pouvez retourner dans vos chambres »
Abbie grogne et sort de la salle de cours, toutes les candidates sortent petit à petit.
— « Jenna, on t'attend dans le jardin du palais si tu veux » me chuchote Cassie.
— « Ne t'inquiète pas, je vais rester un peu seule » dis-je détachée du monde.
Cassie hoche la tête malgré ses sourcils froncés. Elle attrape le bras de Ha-Neul et ressortent toutes les deux. La porte se claque.
— « Ma grande lève la tête » dis Madame Martinez d'une voix douce.
Je lève la tête et croise son regard attendrissant. Je laisse couler une larme sur ma joue. Madame Martinez s'approche de moi et s'assoit à la place de Cassie.
— « En lisant le texte, j'avais l'impression d'être dans la peau d'une princesse, j'étais terrifié mais j'arrivais pas à m'arrêter »
— « Jenna, regarde-moi »
Je la regarde dans les yeux. Elle essuie mes larmes avec son pouce et affiche un sourire attendrissant.
— « Viens avec moi » dit-elle en se levant.
Je me lève et attrape sa main qu'elle me tend. Sa main est chaude et un peu ridée, elle me rappelle grand-mère...
Elle m'emmène rapidement dans ma chambre et saute sur Ashley pour qu'elle m'aide à m'habiller, en quelques secondes je suis : coiffée, maquillée, et en robe rouge basique.
Nous nous arrêtons devant une porte à l'étage des appartements des majestés. Madame Martinez toque à la porte.
— « Entrée ! » crie la voix de sa majesté.
J'écarquille les yeux en reconnaissant la voix de la reine.
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