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Cela faisait déjà deux jours que j'habitais avec les Lancaster et tout se déroulait bien mise à part le fait que je restais cloitrée tous les jours dans la maison et que cela commençait à me peser un peu mais je ne disais rien. Ils m'avaient accueilli, c'était déjà très gentil de leur part alors je n'allais pas leur faire une crise parce que j'avais envie de sortir. J'étais néanmoins passé chez moi pour aller chercher quelques affaires et Léo m'avait accompagné. Mais je le trouvais bizarre depuis hier. Quelque chose avait changé dans sa façon de me regarder. C'est surtout ses yeux, ils étaient plus sombres que d'habitude mais je mettais ça sur le coup de la fatigue ce qui était d'ailleurs très probable. Sur ces pensées, la porte de la chambre d'ami s'ouvrait sur Léo qui entrait sans même frapper à la porte. Il se jetait sur mon lit aussi rapidement qu'il était entré dans la chambre.

— Tu ne peux plus te passer de moi ? Me moquais-je de lui en m'asseyant à ses côtés.

Il me regardait droit dans les yeux mais pas de la même façon que d'habitude. Cette fois, son regard était froid, sans rien, je n'arrivais pas définir ce qu'il ressentait à ce moment-là. C'était comme un regard vide, perdu dans le néant.

— Je dirais que c'est plutôt toi qui ne peut plus te passer de moi. Renchérissait Léo en déposant doucement sa main gauche sur ma cuisse.

J'eus un léger mouvement de recul, en effet, j'étais assez surprise par ce geste plein de signification pour moi. Mais est-ce que pour lui ça voulait dire la même chose ? Je n'en avais aucune idée puisque je ne le connaissais que depuis peu. De ce fait, je me posais des tas de questions dans ma tête, celle atteinte par la maladie mais qui allait beaucoup mieux depuis que je prenais mon traitement, certes il était contraignant mais il m'aidait beaucoup à ne plus ressentir l'envie de mourir que je ressentais énormément avant.

Est-ce que je ressentais quelque chose pour Léo ? Je réfléchissais et oui c'était possible. Mais je n'étais jamais tombé amoureuse de toute ma vie alors je ne savais pas comment ce sentiment se manifestait et je n'étais pas non plus certaine de le ressentir réellement. La main de Léo se faufilait jusqu'en haut de ma cuisse nu car j'étais en short comme il faisait chaud et qu'on était en été. J'étais malgré moi assez gêné par le geste lourd de sens de Léo. Je ne savais pas vraiment comment réagir ni quoi faire. Il me posait un ultimatum.

— Léo...murmurais-je dans un soupire.

Mes yeux se posèrent sur mes pieds nus. J'attendais une réponse de sa part mais au lieu de cela, il caressait ma cuisse avec de léger mouvement. Il était doux mais moi, j'étais très mal à l'aise de me retrouver dans une telle situation surtout que je n'en avais pas l'habitude.

— Qu'est-ce que ...

Je fus coupé lorsque sa main venait se positionner sur ma bouche et m'empêcher de finir ma phrase. Je ne comprenais pas pourquoi il réagissait de cette façon. Lui qui faisait toujours attention à ce qui se passait dans ma tête. J'avais l'impression qu'il n'était pas le même mais cela était impossible, il était toujours Léo. Dans un mouvement d'assurance, je poussais sa main violemment pour pouvoir enfin terminer la phrase que j'avais commencé:

— Qu'est-ce que tu fais ? Sourcillais-je en me levant du lit.

Et par la même occasion, j'envoyais valser sa main. Il ne me regardait pas. Il ne répondait pas non plus. J'étais maintenant certaine qu'il avait quelque chose en tête. Peut-être était-il attiré par moi même si cela me paraissait plus qu'impossible. Jamais je ne l'avais vu s'intéressait à moi au lycée alors pourquoi maintenant. J'essayais d'analyser son comportement. Mais il ne bougeait pas. Il était toujours assit sur le lit de la chambre. Son regard était fixé droit devant lui et ne divaguait pas un seul instant. Je dirigeais alors mon regard au même endroit que le sien. Et là, je compris ce qu'il se passait dans sa tête. Sur un meuble en bois de chêne était posé une photo de Jessica, sa soeur jumelle qui habite à Portland comme il me l'a dit à mon arrivée ici. Elle devait surement beaucoup lui manquer.

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