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J'étais allongée de tout mon long. Je ne trouvais pas le courage de me relever et de faire face à la réalité de la situation. Cela avait trop vite dégénéré. Mais ça durait depuis un petit moment déjà. Mes yeux regardaient ce sublime ciel étoilé, j'allais d'étoiles en étoiles comme j'avais l'habitude de le faire avec mon père.
Mes plans avaient changé et il fallait que je l'accepte. Accepter de vivre. L'univers est si grand, c'est un infini d'étoiles. Il est impossible de les compter, elles sont tellement nombreuses et certaines sont même invisibles à l'oeil nu tellement elles sont petites. J'ai toujours été impressionné par ce spectacle. Face à l'univers, on se sent presque ridicule. Mais les choix que nous faisons entrainent souvent des conséquences auxquelles parfois on ne s'y attend pas.

— Tu vas bien ?

Je quittais des yeux le ciel pour regarder le garçon assit à côté de moi. Ses cheveux d'un marron foncé très sombre sous l'effet de la luminosité de la nuit tombée, étaient frisés naturellement. Ses yeux bleus verts m'observaient. Son visage était parfait, on m'a toujours dit que quand c'est trop parfait, c'est que cela cache quelque chose. La seule chose qui retenait mon attention plus qu'autre chose, c'était ses lèvres. Oui, ses lèvres. Elles étaient plutôt volumineuses, je ne trouvais pas cela spécialement beau même si je sais que la plupart des filles trouveraient ça très sexy. Mais moi, Alexandra Rollins, je n'étais pas une fille comme les autres.Voilà une des raison pour lesquelles je n'ai pas beaucoup d'amis. D'ailleurs ce beau brun ne faisait pas parti de mes amis. Je l'avais déjà croisé à plusieurs reprise que ce soit au lycée ou dans la rue mais comme il est le genre de garçon qui en a rien à faire d'une fille différente, c'est-à-dire moi, je ne lui ai jamais parlé. Oui, je suis différente. Mais je préfère être comme je suis que d'être la copie conforme d'une autre personne de ce fichu lycée. Je suis au lycée depuis déjà un an et demi. Avec mon père, on s'est installé ici après la mort de ma mère. On est donc passé de Portland à Santa Monica, en Californie. Entre les pluies torrentiels et la brume qui était présent la plupart de l'année à Portland, on a décidé de partir se reconstruire ailleurs, à des milliers de kilomètres. La Californie, c'était le rêve de mon père. Quand je dis rêve, c'est que c'était réellement un rêve. Un matin, il m'a raconté son rêve à son réveil. Il avait rêvé que lui et moi vivions là-bas dans une petite maison au bord de la plage de Santa Monica et que nous étions enfin heureux. Alors sur un coup de tête on a prit le large. Dans ma famille, on croit beaucoup à tout ce qui est prédiction, surtout mon père. Il ne faut surtout pas le lancer sur le sujet sinon il va improviser un discours long et assez barbant je dois l'avouer. Moi, j'y crois sans trop y croire. Je laisse l'avenir m'emmener où il a envie de m'emmener. Ce fut à Santa Monica pour le coup. Ce changement soudain ne m'a pas perturbé plus que cela. Je n'ai rien laissé derrière moi mise à part la maison de mon enfance avec tous les souvenirs restés cloitrés à l'intérieur. Je n'avais pas du tout d'amis au lycée que je fréquentais à Portland, ils m'avaient tous tourné le dos à un moment ou un autre alors je n'avais plus le courage d'en avoir. La seule personne que j'ai laissé, c'est ma mère... enfin plutôt sa tombe que je ne reverrais probablement jamais. Mais c'est comme cela. Il fallait que je tire un trait sur ma vie passée sans pour autant oublier ma mère. Cela était impossible. Ma mère continue de combler chacune de mes pensées. Jamais je n'oublierais son beau sourire, les baisers qu'elle me faisait chaque matin ou même les été lorsqu'on partait des journées entières rien que toutes les deux...

— Tu veux que je t'aide ? Reprenait le mystérieux garçon voyant que je ne lui répondais pas.

Je voulais répondre. Mais les mots ne sortaient pas de ma bouche, celle-ci s'ouvrait et se refermer aussi vite. Ma gorge était serrée. J'étais donc muette. Ses intenses yeux ne me lâchaient pas d'une seconde. Je ne comprenais pas pourquoi il s'intéressait à ma personne. Qu'est-ce que j'avais de particulier ? J'avais faillit me suicider mais qu'est-ce qu'il était important de m'en empêcher ! Il ne me connaissait pas. Il n'avait pas le droit de faire ce choix à ma place. À cette heure-ci, j'aurais du être au fond de la mer turquoise à me remplir les poumons d'eau. J'aurai du être en train de suffoquer, ma respiration coupée. Et j'aurais du finir noyé. Mon coeur se serait arrêté de battre, enfin. Mon père aurait été anéantit. J'avais déjà réfléchit à cette possibilité, c'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai trainé à faire ce que j'avais à faire. Mais je m'étais dit que sans moi, il aurait pu refaire sa vie avec quelqu'un d'autre et avoir de beaux autres enfants. Au lieu que je ne sois un poids continuel pour lui. Je sais qu'il ne me le dira jamais. Mais je sais que c'est à cause de moi qu'il ne recherche plus l'amour... Puisque environ quatre mois après la mort de ma mère, j'ai découvert qu'il avait une aventure avec une autre femme alors je lui ai dis ces mots tranchants: « J'hallucine là ! Tu as déjà oublié maman ?! Je n'en reviens pas tu me dégouttes de la tromper comme cela !!! ». Lorsque j'ai dit ces paroles, c'était sur le coup de l'énervement sauf que mon père m'a promit que cela n'arriverait plus jamais. Maintenant que j'y réfléchis, j'aimerai qu'il soit de nouveau heureux même si cela voudrait dire que j'aurais une belle-mère et tout ce qui s'en suit c'est-à-dire des demis-frères ou soeur.

Shooting STAROù les histoires vivent. Découvrez maintenant