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Les yeux rivaient sur ce poisson si étrange, ils étaient tellement nombreux mais seul celui là m'avait fait de la peine. Dans un sens, il me ressemblait. Comme moi, il était différent des autres et comme moi, il était mis à l'écart et certainement moqué par les autres qui l'entoure. Au fond, on était pareil. Ses yeux noirs globuleux me faisait tant de peine. Et ses écailles oranges et noires étaient si vives et jolies qu'il se démarquaient des autres et était à mes yeux le plus beau de cet aquarium. Après avoir mangé, Léo m'avait emmené à L'Aquarium De Santa Monica Pier qui se trouvait une rue à côté du restaurant dans lequel nous avons déjeuné. L'aquarium se situe pas très loin de la mer sur la rue Santa Monica Pier. Léo arrivait dans mon dos et se mettait autour de moi alors que je regardais les moindres mouvements de ce poisson.

— Ils sont beaux, hein ? Chuchotait Léo à mon oreille.

Mes lèvres se mirent à sourire toutes seules. Entre Léo et moi, ça avait été relativement vite mais c'était comme une évidence. On est pas officiellement ensemble mais on s'est pas mal rapproché. Et d'après tout ce qu'il m'a dit, je l'intéresse vraiment. Avant de faire quoi que ce soit, je préfère y réfléchir à deux fois parce qu'il m'a quand même espionné au lycée et ça, ça me foutais un peu les jetons tout de même.

— Regarde celui là ! Je montrais du doigt le poisson que j'admirais depuis tout à l'heure.

— Pourquoi il reste dans son coin. Se demandait Léo en l'observant.

— Parce qu'il est différent des autres Léo... Expliquais-je ma théorie.

— Mais c'est tellement mieux d'être différent
!
— Je suis d'accord avec toi.

Satisfaite de sa réponse, je me retournais alors qu'il était toujours en train de me tenir. Ce qui lui a valut un pas en arrière de surprise. C'était en quelque sorte un test cette petite discussion sur le poisson et il l'avait réussit haut la main. Alors le sourire sur mes lèvres ne pouvait pas s'empêcher de rester. Léo me dévorait du regard. Je dois dire qu'en si peu de temps, je m'étais habitué aux nombreuses fois où il posait son doux regard sur moi. Et à chaque fois, cela me réjouissait d'avantage. Je me sentais enfin importante aux yeux de quelqu'un. J'en avais rêvais et voilà, cela vient de se produire. C'était comme dans le conte de fée que je n'arrêtais pas de me répéter quand j'étais petite. Je me disais qu'un jour, je tomberais sur un beau garçon avec une carrure de prince charmant et qu'il m'envouterait avec ses beaux yeux et ses belles paroles. Et cela c'était enfin produit.

Il se rapprochait de moi comme pour m'embrasser mais même si j'en avais très envie, je me contentais de saisir sa main dans la mienne et de l'emmener voir d'autres poissons tout en courant l'un derrière l'autre. Depuis toute petite, j'ai toujours détesté les couples qui s'embrassaient en public devant tout le monde. Et je déteste toujours autant, je ne comprends pas, pour moi, ceux qui font ça, ce sont des exhibitionnistes. Ils veulent exhiber leur amour devant tout le monde et jalouser ceux qui ne font qu'accumuler les déceptions amoureuses. Alors je n'allais pas commencer à me comporter comme eux. Je tiens à rester moi même et ne pas succomber aux volontés de Léo. Il faudra certainement que je lui en parle d'ailleurs. J'avais choisi l'aquarium avec des hippocampes. Ils étaient si petits et beaux. Leur façon de bouger dans l'eau était tellement gracieuse.

Mes yeux s'écarquillaient lorsque je vis sortir un petit hippocampe. Je n'en avais jamais vu auparavant et cela m'impressionner. Il était à nouveau collé derrière moi et je sentais son souffle chaud dans mon cou. Il dégageait mes cheveux du côté droit pour les passer sur mon épaules gauches. Sa bouche se posait dans un mouvement lent sur mon cou. Je frissonnais. Je voulais lui dire d'arrêter. Mais je n'en fus rien. Je ne voulais pas le blesser surtout que notre « relation » venait seulement de commencer alors je le laissais faire ce qu'il avait commencé. Il déposait trois baisers dans mon cou avant de me caresser doucement l'épaule recouverte de tissu. Je nous voyais dans le reflet de l'aquarium. Ça me perturbait. Et j'avais l'impression d'être observé et jugé par ces hippocampes et aussi par les gens qui passaient et que je pouvais distinguer dans la vitre. Alors dans un élan de courage, je me retournais et je stoppais tout.

Shooting STAROù les histoires vivent. Découvrez maintenant