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Une semaine s'était passé depuis la soirée caritative. Cela faisait donc trois semaines que j'étais à Santa Barbara. Le temps passait si vite, je n'avais pas envie de rentrer chez moi, je ne savais pas du tout comment ça allait se passer. À vrai dire, je n'y avais pas encore vraiment pensé. Il allait pourtant falloir que je commencer à réfléchir à une solution. Pour le moment, je me trouvais dans la cuisine en train de mettre les assiettes au lave-vaisselle car on venait tout juste de finir de déjeuner. Aujourd'hui, on avait déjeuné à trois, sans James et Louisa car c'est leur anniversaire de mariage alors ils sont partis une journée. Ils étaient si mignons quand je les ai vu ce matin. J'espérais un jour vivre la même chose qu'eux et pourquoi pas avec Nate.

Quelqu'un s'approchait de moi pour m'aider à mettre les dernières assiettes. C'était Nate. Depuis la soirée, on s'est encore plus rapproché. On est pas ensemble mais en cachette on est très proche. Nate veut qu'on officialise notre soi-disant relation mais je ne suis pas prête à ce que ça devienne officiel, j'ai besoin d'un jardin secret en tout cas pour le moment.

— Tu as pris ton traitement ? Me demandait-il.

Car oui, je prenais tous les jours depuis ma nuit à l'hôpital un traitement chaque matin. En effet, je prends des neuroleptiques désinhibiteurs suite à ma schizophrénie hébéphrénique. J'avais pris l'habitude et cela n'était plus une corvée de prendre mon traitement. Je sais que de toutes façons, je devrais le prendre jusqu'à ma mort. Et d'ailleurs ce traitement m'avait sauvé la vie, je n'avais plus de pensées suicidaires. Malgré tout, j'ai arrêté de voir ma psychologue Tessa du jour au lendemain car avec tous les problèmes que j'ai eu après, je ne pouvais plus suivre la thérapie.

— Oui papa, disais-je sur le ton de la rigolade.

— On se fend la poire dit-donc ! S'exclamait-il en se mettant à me chatouiller le ventre alors que j'avais une assiette dans la main.

Et là, se fut le drame. L'assiette éclata en mille morceaux sur le carrelage blanc de la cuisine moderne. Je fis en mouvement de recul lorsque celle-ci tomba alors que Nate rigolait aux éclats.

— Je ne vois pas en quoi c'est drôle, Nate, râlais-je, maintenant, je dois tout nettoyer.

Je lui donnais une tape sur l'épaule comme signe de mécontentement. Qu'est-ce qu'il pouvait m'énerver parfois. Je sais que ça ne partait pas d'une mauvaise intention mais il aurait pu attendre que j'ai posé l'assiette.

— Je vais m'en occuper, t'inquiète, braillait-il en ouvrant un placard.

Il en sortait un ramasse poussière et un balais. Il se mettait à danser avec le balais. Je ne voulais pas rire face à ses bêtises. Mais c'était plus fort que moi. Je pouffais de rire. Fier de lui, il ramassait les morceaux de porcelaine qui se retrouvaient un peu partout. Tandis que moi, je finissais de mettre la dernière assiette dans le lave-vaisselle et je refermais celui-ci afin de le démarrer. Je laissais Nate tout ramassait et rejoignait Will dans le salon. Lorsque j'arrivais, celui-ci se levait et disait:

— Ils sont là !

Comme on avait la villa à nous tous seuls, on avait invité Dakota, Ryan, Jen et Jonathan à venir passer l'après-midi. Will passait rapidement à côté de moi pour se diriger vers l'entrée, je le suivais. Il était tout affolé de retrouver sa copine je suppose. Il était vraiment fou d'elle et ça me faisait rire. Quand j'arrivais devant la porte, Will les avais déjà fait rentrer alors je fis la bise à tout le monde. Ils n'étaient pas revenu depuis la soirée de la semaine dernière. Mais entre deux, on avait fait quelques sorties dans Santa Barbara ainsi qu'aux alentours. Je n'avais vraiment dit à personne pour Nate et moi, pas même à Will ni à Dakota. Alors j'espérais que Nate ne tente rien sous leurs yeux.

Shooting STAROù les histoires vivent. Découvrez maintenant