Les mots marquent la page. Alors ce muscle chaud et visqueux sous ma poitrine se met à bouger plus vite. Il va d'avant en arrière encore et encore. Il ne s'arrête pas. Il bat la mesure sans jamais en louper une. Je le vois s'ouvrir, je le vois tout dévoiler. C'est grisant mais effrayant. Il va toujours plus vite. Il a sûrement peur de tout vous dire, jamais il n'a été aussi fragile. il est mis à nu, face à vous et à vos pensées.
Mais petit à petit le muscle se calme, il ralentit, je ne le ressens plus. Un mot écrit à moitié, un autre effacé, plus rien ne sort. Pourtant vous verriez tous ces mots dans ma tête, il y a de quoi rendre des feuilles grises. Mais tout vous dire en un seul texte est complètement impossible.