Chapitre 1

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Je suis réveillée par une douce lumière provenant de l'extérieur. J'ouvre les yeux doucement et je m'étire. Je regarde l'heure sur mon réveil et m'aperçois qu'il n'est que 7:30. Aujourd'hui c'est dimanche donc je ne travaille pas. Je profite de mes journées libres pour me balader au parc et faire quelques croquis. Je décide de me lever et de me rendre dans la cuisine pour déjeuner. Mes parents dorment encore. J'ouvre le placard et prend un bol. J'attrape une cuillère dans le tiroir et le paquet de céréales dans l'armoire. Je verse des céréales dans mon bol puis je pars m'assoir à table. Je mange mes céréales en réfléchissant à quel croquis pourrai-je bien faire aujourd'hui. L'inspiration ne vient pas donc je décide de faire une petite balade au parc. J'emporte mon carnet de croquis et un crayon au cas où l'inspiration viendrait. Je pars m'habiller. Une fois prête, je sors de la maison en n'oubliant pas de laisser un petit mot sur la table :

Je suis sortie balader au parc. Je rentrerai vers midi. Bisous.

Valentine

Une légère brise caresse mes cheveux. C'est assez agréable. Je marche jusqu'au parc. Je m'assois sur un banc et admire le paysage. Ce parc est vraiment magnifique. Quand j'étais petite, je m'y rendais souvent avec ma grand-mère. Elle est décédée l'année dernière. J'étais très proche d'elle. Ce parc est rempli de fleurs. Celles que ma grand-mère préférait sont de magnifiques roses blanches. Elle se situent à l'entrée du parc. Ces roses m'ont donné beaucoup d'inspiration.

Je fixe les pivoines en face de moi. Elles sont si belles. Je prends mon carnet et commence à dessiner. Quelques coups de crayon suffisent pour réaliser mon croquis. C'est une robe de bal de type "princesse". J'ajouterai les couleurs chez moi.

Plutôt fière de mon croquis, je décide d'en commencer un autre. Je suis très inspirée et j'arrive à réaliser cinq croquis. Je n'ai plus la notion du temps. Je regarde l'heure sur mon smartphone et m'aperçois qu'il est déjà midi moins le quart. Je range mon carnet et mon crayon dans mon sac et me lève.

Je marche jusqu'à chez moi. J'accroche mon manteau dans l'entrée. Ma mère est dans le salon. Je referme la porte et je pars saluer ma mère.

– Bonjour ma chérie, dit-elle en m'embrassant.

– Salut maman.

– Ton père est dans le bureau, m'informe-t-elle.

Je lui souris puis me dirige vers le bureau de mon père. Je toque à la porte.

– Entrez !

J'entrouvre la porte et me glisse à l'intérieur.

– Salut papa.

Je l'embrasse puis je m'éclipse.

Je me rends dans ma chambre et je décide de rajouter de la couleur à mes croquis. Je les aime vraiment. J'ai toujours rêvé d'être styliste. Je décide d'écrire un e-mail à ma supérieure pour lui demander d'intégrer la brigade des stylistes. Je rajoute en pièces-jointes mes croquis pour la convaincre. Une fois envoyé, j'éteins mon ordinateur et rêvasse. Si elle accepte, j'accomplirai enfin mon rêve.

Ma mère m'appelle pour le repas. Je me rends dans la salle à manger puis je mets les couverts. Ma mère a fait une tarte aux pommes pour le dessert. C'est mon dessert préféré.

Nous mangeons en discutant tranquillement. Je ne peux m'empêcher de penser au poste de styliste. C'est mon rêve depuis que j'ai cinq ans.

– Tu as l'air pensive Valentine. Ça ne va pas ? me demande ma mère

– Si, si. Je réfléchissais.

Ma mère apporte le dessert à table et nous le dégustons. Sa tarte est vraiment délicieuse.

Je passe mon après-midi à dessiner. Le temps passe vite. Lorsque ma mère m'appelle pour le diner je suis surprise de m'apercevoir qu'il est déjà 20:00.

Après manger, je pars me doucher et me mettre en pyjama. Une fois que j'ai fini, je décide de lire un peu avant de dormir.

Il est déjà 23:00 et je décide d'aller me coucher. Avant de dormir je jette un coup d'œil à ma boite mail. J'ai un nouvel e-mail. Il provient de ma supérieure ! C'est surement sa réponse à ma demande ! Je m'empresse de l'ouvrir.

Bonjour Valentine,

Je sais que cet e-mail va te décevoir mais il en est mieux ainsi. Tu es trop jeune pour faire partie des stylistes de la boutique. Nous sommes extrêmement réputés et tu n'as pas le niveau pour satisfaire nos clients. Il te manque quelques années d'expériences.

On se voit lundi à 8h. Bonne soirée.

Claire Laindre

Je suis extrêmement déçue de cette réponse négative... J'éteins mon ordinateur et me glisse sous ma couette. Le sommeil finit par me gagner et je sombre dans le monde des rêves.

****

Mon réveil sonne et je me lève. Je suis bien décidée à montrer à ma supérieure qu'elle a fait une terrible erreur. Je m'habille et file déjeuner. Ensuite, j'attrape mon sac et sors de la maison déterminée. Je marche jusqu'à la boutique. Des peintres sont en train de rénover la façade. J'entre dans la boutique déterminée. J'entre dans la pièce réservée aux couturières et pose mes affaires. Les autres couturières sont déjà en train de travailler. Elles confectionnent des robes. Ces robes me semblent étrangement familières... On dirait... Les mêmes que celles que j'ai dessiné ! Claire aurait-elle changé d'avis à mon sujet ?

– Salut Valentine ! Viens, installe-toi. Claire a eu une super idée cette nuit et elle a sorti une collection entière. Elle nous a demandé de coudre vingt robes pour chaque modèle, m'annonce Clémentine.

– Une collection entière ?? demandes-je étonnée.

– Oui, regarde.

Elle me tend des croquis. Ils sont similaires à... Mes croquis ! Ceux que j'ai moi-même réalisé hier. Je mets du temps à comprendre la situation. Elle m'a volé mes dessins ! Elle m'a volé mes idées ! Je suis furieuse ! Je sors de la pièce bouillonnante de colère. Je me rends dans son bureau immédiatement.

– Valentine, te voilà ! Nous n'attendions plus que toi pour lancer ma nouvelle collection !

– Comment osez-vous ?! Comment osez-vous voler mes croquis ?!

Son sourire est terrifiant.

– Vos croquis ? Avez-vous une preuve ? Y-a-t-il une signature ou un quelconque signe distinctif sur vos croquis ?

– Vous êtes une pourriture ! Vous vous attribuez tout le mérite d'une collection qui n'est même pas la vôtre !!

– Écoutez moi bien jeune fille. Je suis directrice. Vous, vous n'êtes qu'une simple couturière. Personne ne vous croira et vous passerez pour une folle. Avisez-vous de répéter un seul mot de cette conversation et je fais en sorte que plus personne ne vous embauche. Maintenant, si vous voulez bien me laissez, j'ai du travail. Retournez à votre poste avant que je ne change d'avis et que je vous renvoie.

– Vous êtes pathétique. Je démissionne.

Je sors de la boutique furibonde. Je marche rapidement en jurant. C'est une honte. J'accélère la cadence. Et si je révélai ce qui vient de se produire à la presse ? Me croirai-t-on ? Je ne suis plus sûre de rien. Je continue d'avancer perdue dans mes pensées quand, soudain, une curieuse affiche retient mon attention...

Ma destinéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant