Chapitre 4

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TW : mention de suicide (modérée mais potentiellement triggering)

PDV NARUTO

Nous sommes entrain de marcher en direction de la propriété Nara. Je n'arrive pas à me concentrer mais paradoxalement il m'est impossible de faire le vide dans ma tête.

Je me pose tellement de questions en ce moment. Je ne comprends pas pourquoi cela m'atteint tant. J'ai cette rage qui monte en moi, mais je ne sais pas contre qui ou quoi elle est dirigée. Je l'ai remarqué quand j'ai pris conscience de l'état psychologique de Shikamaru, mais je crois, ou plutôt je sais qu'elle était déjà là avant.

Je n'ai rien dit depuis plus de dix minutes et lui non plus. J'ai tellement de questions à lui poser.

Naruto : Je peux te demander quelque chose ?

Shikamaru : Si je te dis non, tu lâcheras l'affaire ?

Naruto : Alors là, même pas en rêve !

Il sourit, et...oh, putain.

Shikamaru : Quelle galère...

Naruto : Est ce qu'il s'est passé quelque chose dernièrement ? Ou est ce que ça fait longtemps que tu vas mal et que je ne vois rien..?

Il soupire

Shikamaru : Je préfère qu'on en parle chez moi.

Naruto : D'accord je comprends.

Il détourne le regard. Mes pensées recommencent à se mélanger. Doucement, je sens l'incompréhension se mêler à la peur, aux mauvais souvenirs. Un épais voile noir recouvre l'entièreté de ma conscience. Soudain je sens ses doigts frôler les miens, une fois, puis deux. Et enfin, délicatement, il glisse sa main dans la mienne. Il la serre doucement. Je relève la tête, clairement étonné mais pas dérangé par la situation, mais il ne me regarde pas.

Nous marchons ainsi pendant une vingtaine de minutes, sans dire un mot. Le brouhaha s'élevant du village ne parvient pas à mes oreilles. Je n'ai conscience que d'une chose : nous. Ici, maintenant, c'est nous. C'est Shikamaru et c'est Naruto. C'est nos doigts entrelacés. C'est la chaleur de sa main dans la mienne.

Je ne m'étais jamais réellement interrogé sur la nature de mes sentiments pour lui. Je me disais qu'on était amis, peut-être un peu plus proches que des amis, mais donc meilleurs amis, ou alors comme des frères. Là, c'est pas très fraternel.

Nous arrivons devant chez lui. J'apprécie beaucoup le contact physique avec lui, mais je  t r a n s p i r e  de la main. Je me râcle la gorge comme pour rappeler ma présence.

Shikamaru : On y est.

Naruto : En effet.

Je baisse les yeux sur l'endroit qui nous relie.

Shikamaru : C-c'est pas gay ! On a des chaussettes

Naruto : Waw, t'as raison. C'est un constat fondé.

Shikamaru : N'est ce pas ?

Il sort ses clés de sa poche. Je le dévisage.

Shikamaru : Bordel, c'est laquelle ? Quelle galère.

Naruto : Tu comptes lâcher ma main ?

Shikamaru : Je vais être honnête, c'est pas au programme. Ah, c'est celle-là.

Depuis le jour où je t'ai rencontréOù les histoires vivent. Découvrez maintenant